Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

Jugements, décisions : Tribunal Administratif, Cour d'appel, Conseil d'Etat, TGI, ... (I) (du 20/09/2007 au 05/11/2019)

Jugements, décisions : Tribunal Administratif, Cour d'Appel, Conseil d'Etat, Tribunal de Grande Instance, ....





Voir les articles suivants sur "
Jugements, décisions : Tribunal Administratif, Cour d'appel, Conseil d'Etat, TGI, ..." (II)


05/11/19Haute-Vienne : La justice annule le permis de construire du parc éolien prévu au Bois de Bouery à Mailhac-sur-Benaize
Le tribunal administratif vient de rendre son délibéré après l’audience du 17 octobre concernant le parc éolien du Bois de Bouery : le tribunal ne suit pas les conclusions du rapporteur public et annule l’arrêté préfectoral du permis de construire.
Le projet éolien du Bois de Bouery est décidément un feuilleton à rebondissements.
L’arrêté qui accordait le permis de construire pour l’implantation de sept machines, de deux postes de livraison électrique et d’un pylône sur le parc éolien prévu dans la zone boisée située au bois de Bouery de Mailhac-sur-Benaize vient d’être annulé par le tribunal administratif de Limoges.
Une « implantation en milieu ultrasensible »
Une décision qui vient à l’encontre de l’avis favorable prononcé par le rapporteur public le 17 octobre dernier.
L’État devra également verser la somme de 1.500 euros à l’association de défense du Bois de Bouery « en application des dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative ».
Le tribunal administratif souligne dans son rapport que « le projet éolien porte atteinte à la cohérence écologique du site. Dès lors, le préfet de la Haute-Vienne, en n’assortissant pas le permis de construire en litige de prescriptions spéciales destinées à limiter les incidences du projet sur l’environnement, a commis une erreur manifeste d’appréciation au regard des dispositions de l’article R. 111-15 du code de l’urbanisme ».


28/10/19Ain : Charix - Le projet de parc éolien ne verra pas le jour
Extrait : Le projet de parc éolien, conduit par la CNR, a été abandonné en raison de son éventuel impact sur la biodiversité de la commune.
Le projet de parc éolien, né en 2015 des volontés conjointes de la Ville de Charix et de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), a été abandonné la semaine dernière en raison de la découverte inopinée d'un nouvel enjeu environnemental sur la commune. Cet "enjeu très fort qui mène à l'arrêt du projet", comme le souligne Gwenaelle Born, chef de projet à la CNR, n'est autre qu'un nid d'aigle royal découvert à proximité du site. "On a des dispositifs qui permettent de reconnaître les oiseaux et qui peuvent donner l'ordre aux éoliennes de s'arrêter, précise Gwenaelle Born. Mais ce nid est très proche du site du projet, et cela aurait conduit à des arrêts trop fréquents des éoliennes." Ce genre de déconvenues reste assez rare, mais "cela arrive dans l'éolien, où les études sont très poussées", rappelle la chef de projet. "Pour la CNR, c'est quelque chose de très important. On se veut exemplaire en termes de prise en compte de l'environnement, et on ne peut pas faire l'impasse sur ce genre de critère."

25/10/19 : La préfecture de l'Yonne rejette le projet d'installation de sept éoliennes à Argenteuil-sur-Armançon
La préfecture icaunaise a refusé, le 21 octobre dernier, la demande d'autorisation concernant le projet d'installer sept éoliennes et un poste de livraison sur la commune d'Argenteuil-sur-Armançon.
Le projet consistant à installer sept éoliennes et un poste de livraison sur la commune d'Argenteuil-sur-Armançon a pris un sérieux coup, le 21 octobre dernier. La préfecture de l'Yonne a refusé, par un arrêté daté de ce jour-là, la demande d'autorisation concernant ce projet.
Dans son arrêté, la préfecture mentionne, entre autres, l' "avis défavorable" rendu par le commissaire-enquêteur en charge de l'enquête publique, le fait qu'Argenteuil-sur-Armançon se trouve dans un secteur "marqué par la présence de plusieurs parcs éoliens existants ou autorisés", et "l'impact paysager sur le château d'Ancy-le-Franc", situé à environ six kilomètres d'Argenteuil-sur-Armançon.
Le maire de la commune s'était exprimé en faveur de l'implantation de ces éoliennes sur le territoire de sa municipalité. En avril 2019, il estimait que cette installation pourrait amener "plusieurs dizaines de milliers d'euros" de taxes à la Ville.
"Pour une fois, les habitants ont été écoutés"
"On ne peut que se féliciter de la décision du préfet", se réjouit Dominique Belloche, l'un des responsables de l'Association paysages et forêts de l'Armançon (Apfa). Cette organisation est vent debout depuis des mois contre les différents projets éoliens à Ravières, Aisy-sur-Armançon, Cry, Nuits, Villiers-les-Hauts et Argenteuil-sur-Armançon. Des communes situées dans un rayon de quinze kilomètres autour du château d'Ancy-le-Franc.
"Le phénomène de saturation que représente la multiplicité des projets éoliens dans le secteur, que nous dénonçons, commence enfin à être reconnu par le représentant de l'État", déclare Dominique Belloche. "Pour une fois, les habitants ont été écoutés".
Tonnerrois : l'installation de 41 éoliennes non loin du château d'Ancy-le-Franc divise
Le maire se refuse à tout commentaire
L'Apfa avait lancé une pétition contre ces projets éoliens non loin d'Ancy-le-Franc, qui avait récolté 2.577 signatures. Elle avait été remise au commissaire-enquêteur en charge de l'enquête publique concernant le projet à Argenteuil-sur-Armançon.
Le maire de cette commune, Michel Mackaïe, se refuse à tout commentaire par rapport à la décision prise par la préfecture le 21 octobre.
https://www.lyonne.fr/argenteuil-sur-armancon-89160/actualites/la-prefecture-de-l-yonne-rejette-le-projet-d-installation-de-sept-eoliennes-a-argenteuil-sur-armancon_13671641/

14/10/19 : Le Conseil d'État met un vent définitif au projet éolien de Saint-Clément-de-Valorgue (Puy-de-Dôme)
Le conseil d’État vient de rejeter le pourvoi en cassation de la société anonyme d’économie mixte locale (SAEML) Eole-Lien du Livradois-Forez, destinée à réhabiliter le permis de construire d'un parc éolien à Saint-Clément-de-Valorgue.
Accordé par le préfet du Puy-de-Dôme, dans un arrêté pris en avril 2014, ce permis validant la construction de cinq éoliennes d’une hauteur maximale de 150 mètres avait été annulé par la cour administrative d’appel de Lyon suite aux requêtes des associations de défense de l’environnement des Monts du Forez et du Vent Libre en octobre de l’année dernière.
Depuis 2009 le schéma éolien du parc naturel régional du Livradois-Forez peine à avancer (archive 2016)
Les magistrats viennent donc de confirmer, définitivement, l’annulation de ce projet validant le fait que « ce projet situé dans une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, à 13.6 km d’une zone Natura 2000 dédiée à la protection de l’avifaune posait de réels problèmes de compatibilité ».
La protection des Milans royaux
Lors de l’audience du 12 septembre dernier, le rapporteur public du conseil d’Etat avait insisté sur le fait que le parc éolien serait « implanté en crête, perpendiculairement à l’un des axes majeurs de migration des oiseaux à travers le massif du Forez, utilisés notamment par des grands voiliers et des rapaces, au nombre desquels le Milan royal, espèce protégée, vulnérable en France… » Or comme l’indique l’instruction du dossier, « ces espèces sont fortement sensibles aux éoliennes et volent à cet endroit à basse altitude. »
Les magistrats du conseil d’État valident donc l’ensemble de ces conclusions et mettent fin définitivement au projet, tel qu’imaginé à cet emplacement.
04/10/19Landes : coup d’arrêt judiciaire pour le projet de parc éolien de Rion-des-Landes
Porté par la société Parc éolien de Perchigat, avec le soutien de la municipalité, ce projet de l’entreprise Solveo est jugé caduc pour la justice administrative paloise
Le tribunal administratif de Pau a notifié ce jeudi 3 octobre au soir sa décision sur la requête formulée par la société Parc éolien du Perchigat.
Prévu par l’entreprise Solvéo, opérateur en énergies renouvelables, ce projet a pour ambition de faire de Rion-des-Landes le premier site du genre du département. Environ 60 hectares sont actuellement en cours de traçage sur des terrains où il est prévu d’ériger des éoliennes capables de fournir 72 600 000 kWh.

Audiencée le 18 juin dernier, avec un délibéré rendu le 2 juillet, cette demande du porteur de projet a été rejetée du tribunal administratif de Pau. L’avocat du Parc éolien du Perchigat avait plaidé l’annulation de l’"arrêté du 9 août 2016 par lequel le Préfet des Landes a rejeté sa demande d’autorisation unique en vue de l’exploitation d’une installation de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent sur le territoire de la commune de Rion-des-Landes". La société espérait également que la justice administrative l’indemnise des attaques reçues à son encontre de la part de la Fédération Sépanso des Landes.
Reconnue comme "admise" par le juge palois, cette intervention de l’association environnementale permet que "la requête de la société Parc éolien du Perchigat est rejetée".
Sollicité par téléphone afin de commenter cette décision de justice, l’un des chargés de projet de Solvéo s’est refusé à tout commentaire. Il a demandé un délai jusqu’au début de semaine prochaine pour communiquer sur les suites qu’entend donner l’entreprise à ce dossier.
Avec un retard pris dans la notification de cette décision aux parties, l’entreprise pourrait faire appel de cette décision. Elle a deux mois pour formuler une nouvelle étude du dossier par la justice administrative, à partir de la date de réception du courrier recommandé qui lui a été adressé.
Du côté de la municipalité, Laurent Civel se veut philosophe au lendemain de cette annonce. "C’est la nuit qu’il est beau de croire en la lumière", cite le maire de Rion-des-Landes en reprenant Edmond Rostand, dans "Chantecler". Malgré les critiques formulées sur ce projet par les citoyens défenseurs de l’environnement et l’Armée, par rapport au danger des éoliennes pour ses hélicoptères dacquois, Laurent Civel ressent "un sentiment d’incohérence" suite à l’annonce de cette décision de justice : "Entre l’objectif que doit atteindre le pays en matière d’énergie renouvelable et ce délibéré, il y a un monde."
Des éoliennes de 200 mètres de haut à Rion-des-Landes (40) : êtes-vous pour ou contre ?

03/10/19 : Pas-de-Calais : Refusé par le préfet, un projet d’éoliennes est confirmé par la justice

RAFALE DE VENT La Cour d’Appel de Douai autorise l’implantation d’éoliennes près de sites historiques, alors que le projet avait été refusé par le préfet du Pas-de-Calais
- En 2015, le préfet du Pas-de-Calais avait opposé un refus aux demandes de permis de construire un parc éolien à Vermelles, dans l’ex bassin minier.
- La Cour d’appel de Douai vient de confirmer l’annulation de ce refus de la préfecture.
- L’instance juridique estime que le site d’implantation des éoliennes est suffisamment loin des sites historiques.
Vent favorable pour le projet d’éoliennes à Vermelles, dans le Pas-de-Calais. La cour administrative d’appel de Douai a confirmé, mardi, la décision du tribunal administratif en première instance. Elle annule les refus opposés par le préfet du Pas-de-Calais à des demandes de permis de construire un parc éolien sur la commune.
La société Innovent, qui est maître d’ouvrage de ce projet d’éoliennes, a donc, pour l’instant, remporté son bras de fer engagé contre la mairie de Vermelles et la préfecture du Pas-de-Calais.
Avis négatif à la suite de l’enquête publique
En 2015, le préfet avait émis un avis négatif à la suite de l’enquête publique. La Région des Hauts-de-France avait aussi apporté son soutien au maire de Vermelles qui refusait cette implantation d’éoliennes sur sa commune.
« Les refus [de la préfecture] étaient fondés sur l’atteinte qui aurait été portée au paysage et aux lieux avoisinants. Le site d’implantation se situe, en effet, non loin de cimetières militaires », souligne un communiqué de la Cour d’appel.
Si l’instance juridique reconnaît la qualité historique des cimetières, elle estime, en revanche, qu’ils se situent à une distance suffisamment éloignée, étant donné la topographie des lieux, pour que le projet n’ait pas « une incidence visuelle qui serait incompatible avec la destination de ces sites et l’intérêt de leur environnement immédiat ».
« Paysage culturel évolutif vivant »
La Cour a également estimé que le projet ne portait pas davantage atteinte, en raison de l’éloignement, aux sites environnants et, en particulier au mémorial canadien de Vimy (situé à 12 km), au site de Notre-Dame-de-Lorette (10 km).
Les terrils de Mazingarbe ou la fosse et les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle ne sont pas, non plus, considérés comme touchés dans la mesure où ce bassin minier a été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en tant que « paysage culturel évolutif vivant ».
La colère des Australiens

Or, selon la Cour d’appel, « les éléments de ce bassin s’inscrivent dans un territoire historiquement à vocation industrielle » et dans un univers déjà fortement « anthropisé », c’est-à-dire modifié par les humains.
Ce dossier fait écho à un autre projet de ferme d’éoliennes, également dans le Pas-de-Calais, près d’Arras. En 2017, l’entreprise Engie avait voulu construire un parc éolien sur un ancien champ de bataille australien de la Première Guerre mondiale. La mobilisation et la colère, en Australie, avaient été telles que le projet avait fini par être abandonné.

24/09/19 : Côte d'Or : Canton de Montbard : Le projet éolien des Grands Champs retoqué par le préfet
Déception pour les uns, soulagement pour les autres : le préfet vient de rejeter la demande d’autorisation environnementale concernant le projet de parc éolien de Plateau des Grands Champs réparti sur cinq communes. ...

21/09/19 : Vienne : La préfecture refuse le projet éolien à Liglet
La préfecture a donné un coup d'arrêt au projet d'implantation de dix éoliennes à Liglet, afin de protéger quatre sites, dont la Maison-Dieu.

La préfecture de la Vienne vient de refuser la demande d'autorisation unique déposée par la société « Ferme éolienne de Liglet », qui prévoyait d'implanter un parc de dix éoliennes à Liglet. La maison mère, Volkswind, a deux mois pour contester la décision auprès de la Cour administrative d'appel de Bordeaux .
"Préserver les monuments ayant vocation à renforcer l'attrait du secteur"
Cet arrêté va dans le sens du rapport du commissaire enquêteur, qui donnait un avis défavorable au projet en décembre 2018, mettant en avant les dommages causés au patrimoine, à l'écosystème et les effets dans la population, qui s'est exprimée majoritairement contre les éoliennes . Les conseils municipaux de Liglet, Béthines, Journet et Saint-Hilaire sur Benaize (Indre) avaient aussi délibéré contre le projet.
La décision de la préfecture est justifiée par la protection de quatre édifices remarquables, dont l'abbaye de Saint-Savin et sa flèche gothique, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. La covisibilité entre les futures éoliennes et la flèche n'est pas acceptable, pour la préfecture.
Les éoliennes de Liglet seraient également visibles depuis les hauteurs de Montmorillon, en particulier depuis la Maison-Dieu, site « inscrit et classé, faisant l'objet d'un projet d'institut international gastronomique. Il convient de préserver de tout impact les monuments objet de travaux de réhabilitation ayant vocation à renforcer l'attrait économique et touristique de leur secteur. »
Le prieuré de Villesalem (Journet) entre dans cette catégorie. Il se trouverait à moins de 2 km des éoliennes les plus proches. « Les photomontages montrent une visibilité partielle mais significative depuis le centre du hameau de Villesalem ».
Le château du Ry-Chazerat, à Journet, enfin, se trouve à 6,7 km du parc envisagé. L'Académie des sciences, qui en est propriétaire, a déposé une demande de protection au titre des monuments historiques et prévoit la réhabilitation du site.
(1) Nous n'avons pas pu joindre les responsables de Volskwind.
(2) Voir nos articles du 10 octobre 2018 « Éoliennes, la tension monte maintenant à Liglet » et du 30 décembre 2018 « Liglet: avis défavorable aux éoliennes », consultables sur notre site internet.


17/09/19 : Saône-et-Loire : Saint-André-le-Désert : Un projet éolien abandonné dans le Clunisois
A l'issue d'une campagne de mesures du vent, la société Abo-Wind vient d'annoncer qu'elle renonce à son projet éolien envisagé dans le bois de la Grande Verrière, à Saint-André-le-Désert.
"Abo Wind ne donnera pas suite aux premières études engagées, indique l'entreprise dans un communiqué. En effet, les mesures de potentiel éolien réalisées pendant plus de quatre mois, du 9 avril au 26 août dans le bois de la Grande-Verrière par LiDAR ne permettent pas à Abo Wind d'envisager un projet viable dans les années à venir".
"Ce promoteur le reconnaît, il n'y a donc pas assez de vent à Saint-André-le-Désert pour rentabiliser cette énergie éolienne, se réjouissent les opposants de l'association Vent de sottise 71, qui en profitent pour avancer leurs pions contre les autres projets: Pourquoi voulez-vous que les conditions soient différentes à 20 km de là à Saint-Romain-sous-Gourdon ou même à quelques encablures supplémentaires à Saint-Bérain-sous-Sanvignes ?"
https://www.lejsl.com/edition-macon/2019/09/17/un-projet-eolien-abandonne-dans-le-clunisois

17/09/19 : Saône-et-Loire : Eolien et manque de vent (Environnement)
"L'aveu" selon Joël JOUVE de la fédération « Vent de Sottise 71 »
La nouvelle est tombée,
« la société ABO Wind a l’issue des premières études de faisabilité de son projet éolien sur la commune de Saint-André-le-Désert et après 4 mois de mesure de la vitesse du vent au moyen d’un LiDAR (appareil de télédétection en météorologie qui utilise les ondes sonores pour mesurer la vitesse et la direction des vents) n’est pas en mesure d’envisager un projet viable pour les années à venir.
En bref, ABO Wind renonce à son funeste projet non pas en raison des arguments avancés et jamais contredit par les associations d’opposants, mais en raison du manque de vent. Manque de vent reconnu par les habitants de Saône et Loire, Méto- France, l’ADEME, et par tous ceux qui prennent soin de se renseigner.
Ce promoteur le reconnaît, il n’y a donc pas assez de vent à St André le Désert pour rentabiliser cette énergie éolienne, pourquoi voulez-vous que les conditions soient différentes à 20 km de là à St Romain sous Gourdon ou même à quelques encablures supplémentaires à St Bérain sous Sanvignes ?
C’est un cruel aveu que l’implantation d’éoliennes ne repose pas sur des critères scientifiques mais bien parce que l’énergie verte des éoliennes est subventionnée soit achetée deux fois le prix des autres énergies au plus grand profit des investisseurs étrangers ou fonds de pension allemands ou chinois principalement
Cette reddition en basse campagne interpelle sur de nombreux points,
• Pourquoi la région a-t-elle investi dans le SRE de Bourgogne qui précisait déjà une faiblesse de vent sur cette commune ?
• Le Conseil départemental va-t -il encore regarder le développement éolien avec complaisance sur le département.
• Est-ce que le LiDAR de la société d’ABO Wind est aussi précis dans ses résultats de mesure que le mât de mesure installé sur la commune de La Chapelle au Mans ? Sinon il y a des interrogations à se poser également sur la viabilité du parc de La Chapelle au Mans. Déjà que la puissance des éoliennes avait été augmentée discrètement pour passer de 3 MW à 3,6MW après l’arrêté d’autorisation d’exploiter. Cette subtilité ne révèle-t-elle pas la faiblesse de ce dossier ?
• Tous les maires ruraux des communes de Saône et Loire peuvent s’interroger sur les risques financiers qu’ils feront courir à leurs administrés, si un promoteur jette son dévolu sur leur commune.
• Mr le maire de Saint-Bérain-sous-Sanvignes serait bien inspiré de reconnaître l’abandon du projet dont le résultat des mesures du LiDAR installé par Eolfi n’est pas encore connu officiellement. En attendant, Eolfi a disparu au profit d’un nouveau promoteur, peut-être moins regardant ?
• Est-ce que ce sont les élus communaux qui démarchent les promoteurs pour obtenir leur projet éolien?
Nous ne savons pas encore s’il faut remercier ABO Wind pour son professionnalisme en reconnaissant la faiblesse du vent et préférant se retirer ou fustiger ABO Wind comme tous autres promoteurs qui lance un caillou en direction du ciel et attend de voir sur quel pigeon il retombe !
En niant les progrès de la science et en ne proposant que des idées de développement datant de plus 3 siècles, où à cette époque la population vivait avec 100 % d’énergie renouvelable, nous sommes bien loin de pouvoir espérer gagner le combat contre le réchauffement climatique ! »
Joël JOUVE, Pdt de la fédération « Vent de Sottise 71 »
 
http://montceau-news.com/environnement/567463-eolien-et-manque-de-vent-environnement.html

10/09/19 : Nord : Rapaces et chauve-souris à l’origine du refus de deux projets éoliens à Solesmes et Saint-Souplet
C’est le hibou des marais qui, en son temps, avait mis à mal le projet de ferme photovoltaïque à Niergnies. À Solesmes et Saint-Souplet, le préfet de région vient de refuser l’extension de deux parcs éoliens en raison de la présence de faucons pèlerins et de pipistrelles…
La préfecture vient d’en décider ainsi : les cinq nouveaux appareils solesmois, qui devaient s’aligner sous les huit éoliennes, entre Briastre et le hameau d’Amerval, ne seront pas installés. Idem pour les six sulpiciens qui devaient jouxter les huit déjà érigées à Busigny. L’administration justifie ses décisions par les présences respectives de faucons pèlerins et de pipistrelles communes (chauves-souris) sur le terrain.
Ces deux projets d’installations...
https://www.lavoixdunord.fr/635755/article/2019-09-10/rapaces-et-chauve-souris-l-origine-du-refus-de-deux-projets-eoliens-solesmes-et

08/08/19 : Haute-Vienne : Avis « défavorable » pour les six éoliennes de Dompierre-les-Eglises et Villefavard
Manque d’information et modèle économique incertain : le projet d’éoliennes de Dompierre et Villefavard en Haute-Vienne n’a pas reçu l’aval de la commission d’enquête.
Les opposants du projet d’éoliennes « Moulin à vent » n’ont plus rien de Don Quichotte démunis. Depuis ce début de semaine, ils peuvent s’appuyer sur les conclusions et l’avis « défavorable » de la commission d’enquête contre ce parc de six aérogénérateurs répartis entre Dompierre-les-Eglises et Villefavard, pouvant monter jusqu’à 165 mètres et produire près de 38.000 Mégawatts annuels. « La fin de l’omerta », espère l’association ETHER 87, qui a porté l’information, disponible sur le site de la préfecture, à la connaissance du Populaire.
« Insuffisance d’information »
Car plus encore que le sens des recommandations des enquêteurs, qui ont œuvré 4 juin au 6 juillet, ce sont leurs motivations qui trouvent une résonance particulière auprès des associations d’opposants. Leur rapport pointe en effet (page 6/16) « l’insuffisance d’information de la population pendant la phase d’élaboration du projet de 2015 à 2018 ».
Le processus s’est en effet limité, note le document, à « deux permanences d’information d’une petite dizaine de personnes dont certaines d’une même famille, un encart d’un quart de page dans le bulletin municipal de l’année 2017 de Dompierre et un article dans le Populaire du Centre le 14 décembre 2017 ».
Des défauts qui recoupent les témoignages récupérés par nos soins, lors de l’enquête publiée, mercredi dernier, sur le site du Populaire : « En fait, nous expliquait un propriétaire concerné par un autre projet éolien, les promoteurs avancent masqués, ils démarchent à bas bruit et une fois qu’ils ont ferré quelques propriétaires, ils peuvent avancer ».
« Concertation systématique »
En « conclusion », les enquêteurs font valoir quatre propositions « à l’attention des services de l’Etat ». « Pour améliorer l’acceptabilité sociale » des éoliennes, ils suggèrent « une mise à la concertation préalable systématique » pour tout projet supérieur à 5 M€ et « un traitement spécifique des parcs éoliens [avec] la mise en place d’une commission de suivi de l’implantation des parcs éoliens. »
Autres suggestions, « la mise en cohérence des parcs éoliens à l’échelle interrégionale » et le développement « d’études sanitaires » sur le sujet. Des mots qui trouvent un écho local, avec la volonté du président du département, Jean-Claude Leblois de « remettre à plat », le développement de l’éolien en Haute-Vienne.
Quel modèle économique ??
Au-delà des traditionnelles interrogations paysagères et de « l’étude acoustique rédhibitoire », le rapport dévoilé cette semaine sur le cas des éoliennes de Dompierre et Villefavard, portées par Néon éoliennes, s’intéresse également de très près à son modèle économique.
« Le plan de financement est établi sur une production de 37.800 MWh/an, une durée de production à plein régime de 2.100 h annuelles et un coût de rachat de l’électricité de 72 €/MWh, notent les enquêteurs. Ce plan montre un retour à équilibre financier de Centrale Eolienne du Moulin à vent après 16 années d’exploitation. Pour un tarif de rachat à 69 €/MWh on arrive à 23 ans, durée supérieure à la durée de vie du parc. Pour la commission d’enquête cette approche constitue un risque pour le Centrale Éolienne du Moulin à Vent et sa maison mère NEOEN. »

https://www.lepopulaire.fr/dompierre-les-eglises-87190/actualites/avis-defavorable-pour-les-six-eoliennes-de-dompierre-les-eglises-et-villefavard_13620405/

31/07/19 : Préfecture du Doubs : Arrêté rejet AE 31 07 2019
Arrêté rejet autorisation environnementale Parc éolien Maisons-du-Bois-Lièvremont
Société EOLIS-BOREE
https://drive.google.com/file/d/1MH-5Rm6i6hzo142zc0bjELaYlLcO5XsB/view?usp=sharing

18/07/19 : Pas-de-Calais : L’annulation du champ éolien de Caumont-Giverny est confirmée par le tribunal administratif
En janvier 2016, le préfet du Pas-de-Calais refusait l’implantation de huit éoliennes à Caumont et la commune voisine de Gennes-Ivergny. L’exploitant, la société H2Air avait saisi le tribunal administratif, demandant l’annulation de cet arrêté. Les juges ont rejeté cette demande. H2Air va faire appel.
Les juges du tribunal administratif de Lille ont jugé que l’arrêté du préfet du Pas-de-Calais, refusant l’implantation de huit éoliennes sur les communes de Caumont et de Gennes-Ivergny était bien fondé. La société H2Air, l’exploitant de ce champ éolien, avait saisi le tribunal administratif, demandant l’annulation de cet arrêté pris en janvier 2016. Et le tribunal administratif vient de trancher. H2Air a été déboutée de sa demande. ...
https://www.lavoixdunord.fr/614830/article/2019-07-18/l-annulation-du-champ-eolien-de-caumont-giverny-est-confirmee-par-le-tribunal

16/07/19 : Cher : MENETOU RATEL- SENS BEAUJEU 😊
ARRÊTÉ n° 2019-0898 du 16 juillet 2019 refusant à la société PARC ÉOLIEN NORDEX 76 SAS l’autorisation environnementale relative à une installation de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent située sur les communes de Menetou-Râtel et de Sens-Beaujeu (18)
Voir les "considérant que ..."

24/06/19 : Seine-et-Marne : La Croix-en-Brie : la préfecture enterre le projet d’installation de quatre éoliennes
En n’allant pas plus loin dans la procédure légale, la préfecture a répondu par le silence au projet éolien porté par la société Nordex. Ce qui équivaut à un rejet.
C’est ce qui s’appelle enterrer un dossier sensible. Le projet de parc éolien à La Croix-en-Brie a été rejeté par la préfecture de Seine-et-Marne en début d’année.
Elle n’a pas eu à prendre position sur le sujet. Elle a tout simplement laissé filer le temps, jusqu’à la limite légale de la procédure. Le projet avait réussi à faire la quasi-unanimité contre lui.
« La préfecture a réceptionné le rapport et les conclusions de la commission d’enquête le 30 novembre 2018. Ce dossier n’a pas été présenté aux membres de la commission départementale de la nature des sites et des paysages (NDLR alors qu’il aurait dû l’être) », indiquent les services de l’Etat dans le département.
Avant de préciser : « Aucune décision express n’ayant été prise dans les trois mois à compter du jour de réception du rapport par la préfecture, le silence gardé par l’administration vaut décision de rejet ».
Avis défavorable de l’architecte des bâtiments de France
La société Nordex envisageait d’implanter quatre éoliennes de 150 m de haut, le long de la route départementale 76. L’enquête publique s’était déroulée du 27 août au 28 septembre 2018.
Comme le commissaire-enquêteur, l’architecte des bâtiments de France avait émis un avis défavorable sur ce projet « jugé trop impactant pour un territoire d’une grande sensibilité patrimoniale et paysagère », poursuit la préfecture. Le poids de Provins, cité classée au patrimoine mondial de L’Unesco, a semble-t-il particulièrement pesé dans la balance.
La présidente de l’association locale Vent de Liberté 77, opposée au projet, n’était pas au courant. « Je suis un peu surprise, mais c’est génial ! », réagit Stéphanie Dubos. « Cela nous retire un poids. Mais nous resterons vigilants si jamais cela devait recommencer. 



20/06/19 : Vienne : Loudun - Martaizé : Valorem abandonne son projet éolien
Le projet éolien à Martaizé ne verra pas le jour.
L'abandon du projet éolien du Champ Pichon a été annoncé vendredi dernier par la société Valorem. L'étude de faisabilité « d'un potentiel projet éolien » avait été validée par les communes de Martaizé et Angliers en 2015.
La première étape d'analyse des contraintes techniques, terminée en 2018, a été suivie par la démarche de concertation.
La présence d'outardes canepetières
La cheffe de projet Lucie Labarthe a fait savoir que ce sont les résultats des études environnementales qui ont fait reculer le groupe. « Nous ne donnons pas suite en raison de la présence d'outardes dans une proportion que nous n'avions pas anticipée », explique-t-elle. La Ligure de protection des oiseaux et la DREAL avaient aussi rendu des avis négatifs.
Jean-Marc Mureau, maire de Martaizé, se dit encore offusqué « du manque de respect total des anti-éoliens » qui ont refusé de laisser s'exprimer les porteurs de projet lors d'une réunion publique (notre édition du 12 avril).
« En tant qu'élus du Loudunais on est préoccupé par la situation et le plan climat: il faut bien trouver une solution! », résume de son côté René Girard, le maire d'Angliers.
Un second projet, route d'Arçay, reste toutefois toujours à l'étude.
Pour Craon, Valorem rendra ses résultats la semaine prochaine.

https://www.centre-presse.fr/article-684103-valorem-abandonne-son-projet-eolien.html

20/06/19 : Vienne : Troisième parc éolien à Adriers : c’est non
La préfecture refuse la construction de dix éoliennes supplémentaires à Adriers, soulignant les risques d’encerclement et de saturation du paysage.
Le maire d’Adriers ne cachait pas sa satisfaction hier : la préfecture refuse la construction d’un nouveau parc éolien dans ce village, qui en compte déjà deux. Le projet « Ferme éolienne de Tageau », porté par la société Volkswind, a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Le conseil municipal d’Adriers s’y était vigoureusement opposé, affichant le vœu de tirer un bilan des dix éoliennes déjà installées dans la commune, avant d’en voir monter dix de plus.
Impact “ irréversible ” sur le paysage
Volkswind avait malgré tout avancé dans ses études, confortées par un avis favorable du commissaire-enquêteur, à l’issue de l’enquête publique réalisée il y a un an. La préfecture vient d’y mettre un grand coup de frein.
L’arrêté signé le 14 juin considère en effet que les éoliennes « exposeraient à une perception visuelle importante renforcée de nuit par la signalisation (clignotant rouge), un rapport d’échelle disproportionné par rapport aux autres éléments de faible hauteur du paysage, des effets cumulés avec les parcs existants ou en projet à proximité ».
L’arrêté préfectoral mentionne « environ 135 éoliennes dans un rayon de 20 km », dont les dix des deux premiers parcs d’Adriers à 5 km : « La concentration de parcs éoliens à Adriers entraînera un effet d’encerclement voire de saturation » pour sept hameaux de la commune.
« Sur le site d’implantation, les travaux et la suppression des haies impacteront de façon durable et même irréversible le paysage, estime par ailleurs la préfète. Dans l’aire d’étude de 5 km il a été répertorié cinq sites, vingt monuments historiques et cinquante édifices repérés à l’inventaire, représentant une importante densité patrimoniale sans compter le patrimoine vernaculaire qui participe à l’activité touristique des zones rurales. »
La société Volkswind ne nous a pas indiqué hier si elle compte contester cet arrêté. Elle dispose de deux mois pour engager une procédure auprès de la Cour administrative d’appel de Bordeaux.


03/06/19 : Vienne : Saint-Julien L'Ars : revers en appel pour le projet de parc éolien
En 2014, la préfecture de la Vienne avait rejeté par deux fois des demandes émanant de la SNC Ferme éolienne de Saint-Julien l’Ars qui projetait d’installer, depuis décembre 2012, cinq éoliennes dans le secteur des Terres de Brandes. Après six années de procédure, la cour administrative d’appel de Bordeaux vient de confirmer, dans deux arrêts datant du 29 mai, les refus opposés par la préfecture à la fois à l’autorisation d’exploitation et à la demande de permis de construire.
Argument rejeté

Il avait beaucoup été question dans les deux jugements de refus, rendus par le tribunal administratif de Poitiers en 2017, de l’impossible cohabitation entre des éoliennes d’une taille de 150 m en bout de pale et la cité médiévale classée de Chauvigny, distante de huit kilomètres.
Le tribunal administratif de Poitiers avait alors validé la lecture préfectorale du code de l’urbanisme dans sa partie consacrée à la protection des sites. La cour administrative de Bordeaux a jugé que l’argument ne tenait pas, à huit kilomètres de distance, les éoliennes « ne présentent pas une visibilité significative ».
Trop près
En revanche, la cour retient l’argument de non-respect des prescriptions du plan local d’urbanisme concernant les limites séparatives. Les éoliennes auraient dû se trouver au moins à 74,5 m de cette limite, elles sont plus près, ce qui valide les refus selon les magistrats bordelais. En plus, l’implantation des éoliennes dans un site d’hivernage du vanneau huppé et du pluvier doré représente un risque pour les deux espèces.
https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/saint-julien-l-ars/saint-julien-l-ars-revers-en-appel-pour-le-projet-de-parc-eolien

30/05/19 : Nièvre : le château de Villars et les grues cendrées stoppent le parc éolien Portes du Nivernais
Le projet de parc éolien Portes du Nivernais a été refusé par la préfecture de la Nièvre. Une décision prise notamment en raison de plusieurs avis défavorables, allant de l’Architecte des Bâtiments de France au Conseil National de Protection de la Nature.
Cela fait des années que le projet de parc éolien Portes du Nivernais suscite la polémique.
En janvier 2016, une demande d’autorisation avait été déposée par la société Parc Eolien Nordex LV SAS : celle-ci souhaitait implanter 4 éoliennes destinés à produire de l’électricité sur les communes de Langeron et Saint-Pierre-le-Moûtier.

Ce projet a suscité de nombreux avis défavorables de part et d’autre de la Loire, dont ceux du Conseil Départemental de la Nièvre, du Conseil National de Protection de la Nature, de l’Architecte des Bâtiments de France du Cher, la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre-Val de Loire, plusieurs communes (Azy-le-Vif, Livry, Magny-Cours, Mars-sur-Allier, Neuvy-le-Barrois, Saint-Parize-le-Châtel...), etc.
Grue cendrée, Milan royal, cigogne blanche…
La protection de la nature a joué un rôle important dans le rejet des Portes du Nivernais. En effet, ce projet éolien est situé "dans le couloir principal de migration de la grue cendrée par lequel jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’individus transitent quotidiennement à l’automne et au printemps chaque année", rappelle la préfecture de la Nièvre.
"Le projet s’implante à proximité immédiate d’une zone d’hivernage et de plusieurs aires de gagnage de la grue cendrée situées le long de l’axe ligérien et de l’Allier."
Par ailleurs, "le milan royal a été observé à plusieurs reprises au-dessus de la zone d’implantation du projet". Or, cette espèce, en déclin au niveau national, est un migrateur à forte vulnérabilité à l’éolien.
De même, "la cigogne blanche est nicheuse à proximité du site d’implantation du projet, certains couples étant recensés à moins de 3 km de l’aire d’étude rapprochée". Là aussi, il s’agit d’une espèce quasi menacée au niveau régional, un "nicheur très rare à forte vulnérabilité à l’éolien".
Le château de Villars inscrit aux monuments historiques
L’impact négatif du projet éolien sur le paysage est aussi une des causes du refus du dossier.
"Le château de Villars, situé à environ 1 700 m de la zone d’implantation du projet, est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1951", indique la préfecture de la Nièvre. "Un nouvel arrêté de protection a été pris en 2015, étendant très largement la protection du château à l'ensemble du domaine, en tant que ferme agricole modèle témoin des politiques d'amélioration de l'élevage au XIXème siècle et berceau de la race charolaise.
L’intérêt du château et de son domaine agricole réside effectivement dans le fait que cet ensemble constitue un exemple de ferme agricole modèle témoin des politiques d’amélioration de l’élevage au XIXème siècle.
Or, les photomontages présentés dans le dossier de demande d’autorisation mettent en évidence une co-visibilité du projet avec les abords extérieurs du château dédié à l’élevage selon les politiques du XIXème siècle, nuisant irrémédiablement à l’observation des intérêts précités du monument."
Que va-t-il se passer maintenant ?La société Parc Eolien Nordex LV SAS a encore la possibilité de faire appel du refus opposé par la préfecture de la Nièvre le 22 mai 2019. La société Nordex dispose de deux mois pour prendre une décision.



29/05/19 : La préfecture de la Nièvre dit non au projet de parc éolien Portes du Nivernais
La préfecture de la Nièvre a pris sa décision. Elle a refusé le projet éolien de Langeron-Saint-Pierre-le-Moûtier. Le porteur, Nordex, a deux mois pour faire appel de cette décision.
Coup d'arrêt pour l'éolien. En refusant le projet de Nordex à Langeron et Saint-Pierre-le-Moûtier, la préfecture de la Nièvre met un frein au développement de cette énergie renouvelable sur le sol nivernais.
Ce projet prévoyait quatre machines : trois à Langeron et une à Saint-Pierre-le-Moûtier.
Avant même l'avis définitif de la préfecture, ce projet avait essuyé de nombreux autres négatifs (dont celui du commissaire-enquêteur ou celui de la commission des paysages et des sites naturels).
Sans oublier la mobilisation des maires d'Apremont-sur-Allier ou de Cuffy, dans le Cher, qui souhaitaient défendre les différents classements de leurs communes respectives (Plus beau village de France, Natura 2000).
"Les spécificités de notre territoire ont été reconnus"
Pour les opposants, l'avis de la préfecture est donc logique. "Les services de l'État ont reconnu les spécificités de notre territoire : la biodiversité de la faune et de la flore, les impacts sur les paysages et sur les habitants. Ils ont aussi compris que nous connaissions très bien notre environnement et que nous voulions le défendre", affirme Pierre-Olivier Laveau, opposant de la première heure.
Des opposants qui avaient été épaulés par de nombreux conseils municipaux voisins, qui avaient tous voté contre ce projet.
Le projet du parc éolien les Portes du Nivernais critiqué des deux côtés de la Loire
Cependant, ce dossier n'est pas complètement classé. En effet, le porteur de projet, Nordex, a deux mois pour faire appel de la décision de la préfecture. "L'arrêté fait quatre pages, avec des refus sur tous les points", précise Pierre-Olivier Laveau. Nous ne voyons comment Nordex peut aller contre une telle unanimité".


28/05/19 : Projet éolien des communes de Courçais et Viplaix (Allier) : le Conseil d'Etat demande un complément d'enquête
Le Conseil d’Etat a décidé, ce lundi, qu’un nouvel avis doit être porté à l’information du public, concernant le projet d'implantation de six éoliennes et deux postes de livraison sur le territoire des communes de Courçais et Viplaix dans l'Allier.
Le Conseil d’Etat a annulé, ce lundi 27 mai, l’arrêt de la cour administrative d’appel de Lyon. En mars 2018, elle avait mis fin aux permis de construire six éoliennes et deux postes de livraison sur le territoire des communes de Courçais et Viplaix dans l'Allier.
Cette décision ne rebat pas totalement les cartes mais va donner lieu à un complément d’enquête. En annulant ces autorisations, suite à la requête de l’association S’en naît trop, les magistrats lyonnais avaient noté que « le préfet de région était à la fois l’auteur de l’avis rendu en qualité d’autorité environnementale et l’autorité compétente qui avait délivré les permis », ce qui ne garantissait pas « l’objectivité de la décision ».
Le rappel des faits
En janvier 2012, huit arrêtés avaient été délivrés par le préfet de la région Auvergne accordant à la société MSE La Tombelle des permis de construire pour l'implantation de six éoliennes et deux postes de livraison sur le territoire des communes de Courçais et Viplaix.
Après plusieurs allers-retours devant les tribunaux, la cour administrative d’appel de Lyon avait fini par annuler les permis de construire le 13 mars 2018. Mais c’était compter sans l’alliance entre le ministère de la cohésion des territoires et la société qui porte le projet.
Le 5 mai dernier, ils s'étaient présentés devant le Conseil d’Etat à Paris pour demander la réouverture du dossier, voire l’intervention au fond de la plus haute juridiction pour rétablir ces autorisations.
Cinq choses à retenir sur les projets éoliens dans l'Allier
Ce que dit le conseil d'Etat
Saisi par le ministre de la Cohésion des Territoires et la société MSE La Tombelle, le conseil d’Etat s’appuie, lui, sur l’article L 600-5-1 du code de l’urbanisme, pour annuler l'arrêt de la cour administrative d'appel de Lyon.
Les magistrats parisiens estiment en effet que « le vice ayant entraîné l’illégalité de l’acte est susceptible d’être légalisé » et qu’il est, par conséquent, possible de surseoir à statuer.
Le conseil d’Etat décide donc qu’un nouvel avis doit être porté à l’information du public. « Si cet avis de l’autorité environnementale diffère substantiellement de celui qui a été porté à la connaissance du public à l’occasion de l’enquête concernant la construction des six éoliennes, alors une nouvelle enquête publique devra être organisée ».
Projet d'éoliennes à Biozat (Allier) : le Conseil d'Etat annule l'interdiction de construction
Ces mesures de régularisation devront être transmises au conseil d’Etat dans un délai de 3 mois ou de 6 mois si une nouvelle enquête publique s’avère nécessaire.


26/05/19 : Aude : Tourouzelle : le canal du Midi et ses paysages ont eu raison du projet éolien
Le préfet de l’Aude vient de rejeter un projet de parc éolien composé de cinq machines d’une hauteur de 125 m. La co-visibilité avec le site classé des paysages du canal du Midi avancée par le représentant de l’État.

Trois ans déjà que la SAS Éolienne Les Pigeonniers, basée à Toulouse, avait lancé son projet de parc éolien sur la commune de Tourouzelle. Entre Argens-Minervois et La Redorte, à quelques kilomètres à peine du département de l’Hérault, la société haut-garonnaise ambitionnait d’installer cinq aérogénérateurs, avec des mâts de 80 mètres de haut, mais des machines qui, en bout de pâles, auraient pu atteindre jusqu’à 125 mètres.
Auraient, car le préfet de l’Aude, dans un arrêté rendu en avril 2019, a décidé de refuser la demande d’autorisation unique (DAU) déposée par la SAS. Un refus qui vaut donc pour l’autorisation d’exploiter et le permis de construire. Reste donc pour l’entreprise la seule voie juridique pour relancer son projet. Alors que les services de l’État viennent tout juste de lancer un marché pour actualiser le plan de gestion des paysages audois vis-à-vis des projets éoliens terrestres, la décision rendue par le préfet donnera sans doute le sourire aux associations qui, en d’innombrables communes du département, s’élèvent contre les projets éoliens.
"Dégradation du caractère pittoresque des paysages"
Car c’est bien sur la foi de potentielles atteintes au patrimoine paysager que le représentant de l’État a retoqué le dossier, déjà estimé irrégulier dans une première version en août 2016, et objet de compléments déposés par l’entreprise en juillet 2017 puis octobre 2018. Les évolutions n’y ont rien fait. Dans les multiples considérants qui justifient le refus de la DAU, le canal du Midi est en très bonne place.
Le représentant de l’État rappelle ainsi que le projet « se situe à deux kilomètres du canal, en bordure de la zone d’influence et à moins de deux kilomètres du site classé des paysages du canal du Midi ». Et d’évoquer l’inévitable « co-visibilité » des éoliennes, « du fait de leur dimension », « malgré une implantation au-delà des périmètres de grande sensibilité (sites classés, zone tampon, zone d’influence) ». Une argumentation appuyée par un arrêt de la cour administrative d’appel de Marseille de novembre 2018 qui établissait qu’un projet éolien pouvait porter atteinte « au caractère ou à l’intérêt » de sites distants de plus de 5 km. Une démonstration complétée quelques lignes plus tard, en considérant « qu’en entrant en concurrence avec la perception du canal, le projet tend à une banalisation des paysages, provoquant une dégradation de leur caractère pittoresque, motif du classement ».
Et de faire de l’effet de rupture par rapport aux collines, aux « structures végétales identitaires », ou encore à la montagne d’Alaric et la Montagne Noire un autre motif de rejet. Un dernier coup porté à un projet désormais condamné à miser sur la justice administrative.
Étude d’impact « insuffisante » sur les rapaces et chiroptères Si l’impact sur les paysages du canal du Midi n’avait pas suffi, le préfet de l’Aude a également relevé un autre argument pour retoquer la demande d’autorisation unique de la SAS toulousaine. Dans son arrêté, le représentant de l’État évoque aussi un autre sujet sensible dans le dossier des éoliennes : celui de leur potentiel impact sur les rapaces et chiroptères. Trois ans après le dépôt d’un premier dossier jugé insuffisant, le préfet a renouvelé son jugement au sujet du « contenu en matière d’étude et de prospections relatives à l’avifaune, et les grands rapaces en particulier ». Un défaut doublé d’autres insuffisances, cette fois sur « les mesures d’évitement, réduction et compensation proposées pour limiter les impacts du projet sur l’avifaune et les enjeux liés aux chiroptères ».


25/05/19 : Mayenne : La justice autorise l'installation de trois éoliennes sur la commune de Commer, dans le Nord-Mayenne 😡
La cour administrative d'appel de Nantes donne son feu vert ce jeudi 23 mai : trois éoliennes vont être exploitées sur la commune de Commer, en Mayenne. Des éoliennes qui font débat depuis 10 ans.
Trois éoliennes vont bien voir le jour à Commer, dans le Nord-Mayenne. La cour administrative d'appel de Nantes vient de donner son accord. Une affaire qui dure depuis 10 ans déjà. Pour le bruit, des mesures de bridage seront fixées et la justice estime que ces éoliennes ne gêneront pas le trafic militaire aérien.
Un long feuilleton
Il y a plusieurs années, trois des six éoliennes avaient été retirées du projet à la demande de la justice car elles étaient considérées trop proches du château de Bourgon classé depuis 1996. En avril 2015, un arrêté préfectoral autorisait l'exploitation des trois éoliennes. Autorisation finalement annulée par le tribunal administratif de Nantes. Nouveau recours. Le 30 avril dernier, le rapporteur public, à Nantes avait préconisé de ré-autoriser l'exploitation des trois éoliennes, ne voyant pas d'irrégularités dans le dossier d'ABO Wind, la société à l'origine du projet. 
L'élu du nord Mayenne, Daniel Lenoir (président de la communauté de communes du Mont des Avaloirs et conseiller départemental) se réjouit de cette décision.
https://www.francebleu.fr/infos/societe/la-justice-autorise-l-installation-de-trois-eoliennes-sur-la-commune-de-commer-dans-le-nord-mayenne-1558758409


24/05/19 : Projet d'éoliennes à Biozat (Allier) : le Conseil d'Etat annule l'interdiction de construction 😡
Le Conseil d'Etat vient d'annuler l'arrêt de la cour d'appel de Lyon qui avait confirmé l'annulation du permis de construire de six éoliennes à Biozat, décidée par le tribunal administratif de Clermont-Ferrand en 2016.
En 2011, l'implantation de six éoliennes par la société Volkswind à Biozat avait soulevé un vent de contestation, soutenu par l'association Biozat environnement et des particuliers qui avaient lancé un recours en justice. En mai 2016, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand leur avait donné raison en annulant le permis de construire. Les magistrats auvergnats se sont appuyés sur un article du code de l'environnement qui prend en compte notamment les capacités financières du porteur de projet. Celles de la SAS Ferme de Biozat ont été jugées trop faibles.
Saisie par le ministre de la Transition écologique et solidaire, la cour administrative d'appel de Lyon a confirmé la décision du tribunal de Clermont-Ferrand en juillet 2018.
Les critères financiers
Mais, ce mercredi 22 mai, le même ministère a tenté d'inverser la décision devant le Conseil d'Etat. Le rapporteur public a rappelé que la législation concernant les autorisations d'exploiter des éoliennes avait été reconsidérée et notamment les critères financiers. Le Conseil d'Etat a surtout précisé que ce nouveau texte était entré en vigueur avant l'arrêt de la cour d'appel. C'est pourquoi il a demandé l'annulation de cet arrêt et le renvoi de la requête du ministre devant la même cour.
Un "coup d'épée dans l'eau"
Pierre-Marie Petit, qui fut le président de Biozat environnement (association dissoute depuis) n'est pas trop inquiet.« Le développeur a jeté l'éponge (*), c'est un coup d'épée dans l'eau pour le ministère, car il faudrait tout reprendre à zéro. Quand le ministère perd, il fait systématiquement appel, souligne-t-il. Il n'y a plus aucun intérêt à venir s'implanter à Biozat pour Volkswind qui a été racheté par un groupe Suisse côté en bourse. Biozat est un bien trop petit dossier. Ça ne tient pas debout, c'est beaucoup d'énergie et d'argent perdus. »
(*) Le développeur, la société Volkswind, avait fait appel de la décision du tribunal administratif de Clermont-Ferrand en date du 5 août 2016. Mais a, par la suite, renoncé à cette action en justice, ainsi qu’au projet d’implantation. Le projet était donc abandonné. 

13/05/19 : Finistère : Locmélar. Devenu caduc, le permis de construire des éoliennes ne peut être prolongé

Le tribunal administratif de Rennes a rejeté la demande de la Compagnie du Vent, qui projetait la construction de 11 éoliennes à Locmélar (29). Après 12 ans de combat judiciaire contre l’État, la société réclamait le prolongement du permis de construire, devenu caduc au fil des ans.
Le 28 juillet 2017, le préfet du Finistère avait pris un arrêté qui « refuse de proroger le permis de construire délivré le 11 décembre 2007 pour la réalisation d’un parc éolien sur la commune de Locmélar ». Cette décision prolongeait encore le conflit juridique qui, depuis 2010 oppose la Compagnie du Vent (rachetée depuis par Engie) à la préfecture. Le permis de construire a été attaqué à partir de 2010. Le préfet n’avait en effet autorisé que la construction de 7 éoliennes sur 11. L’entreprise réclamait l’annulation de ce permis afin de pouvoir construire l’ensemble du projet.

Selon la préfecture, le permis de construire des éoliennes, « était périmé » au moment où il examinait la demande de prorogation. Le tribunal a, certes, constaté que la préfecture s’est trompée dans les dates de validité du permis. Toutefois, concluent les juges rennais « alors même que le préfet du Finistère a cru le permis caduc le 11 décembre 2010 et non le 18 février 2011, il n’a commis aucune erreur de droit (…) ce permis étant caduc à la date de sa décision ».
Nul doute que cette nouvelle décision de la juridiction administrative sera à nouveau contestée par la Compagnie du Vent, qui estime qu’elle a subi un fort préjudice financier du fait de ces refus de la préfecture à valider son projet. Elle a deux mois pour faire appel.
https://www.letelegramme.fr/bretagne/locmelar-devenu-caduc-le-permis-de-construire-des-eoliennes-ne-peut-etre-prolonge-13-05-2019-12282749.php


07/05/19 : Cher : Projet éolien d’Ids-Saint-Roch et Touchay : le permis de construire et les autorisations d’exploiter de nouveau valides 😡
Après décision de la cour administrative d’appel de Nantes, le permis de construire et les autorisations d’exploiter sont de nouveau valides pour le projet éolien d’Ids-Saint-Roch et Touchay. Mais le bras de fer juridique se poursuit en cassation.
Le dossier du projet de parc éolien sur le territoire des communes d’Ids-Saint-Roch et de Touchay, près de Saint-Amand-Montrond, connaît un nouveau rebondissement judiciaire avec la décision, en avril, de la cour administrative d’appel de Nantes d’annuler les décisions du tribunal administratif d’Orléans.
Saisi par l’association Boischaut Marche Environnement (BME), le tribunal avait d’abord annulé, fin février 2018, les permis de construire et l’autorisation d’exploiter du parc éolien alors en chantier (depuis juillet 2017).
Devant ce jugement, la SAS Ferme éolienne de Ids, promoteur du projet, avait déposé une requête devant la cour administrative d’appel de Nantes. Requête qui a donc permis de retrouver le permis de construire et l’autorisation d’exploiter, après un sursis à exécution déjà obtenu devant la même juridiction en octobre 2018 pour le permis de construire.
Cependant, le chantier ne pourra pas reprendre tout de suite. BME a déposé un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat. Cette décision permettra de savoir si les quatre parties de mâts déjà montées seront complétées pour finaliser le projet de six éoliennes, ou si ce dossier, qui anime les communes d’Ids-Saint-Roch et Touchay depuis 2011, sera définitivement clos. 
https://www.leberry.fr/ids-saint-roch-18170/actualites/projet-eolien-dids-saint-roch-et-touchay-le-permis-de-construire-et-les-autorisations-dexploiter-de-nouveau-valides_13555969/

06/05/19 : Somme : C’est non pour les éoliennes près des mémoriaux de Villers-Bretonneux et Le Hamel
Le tribunal administratif estime que les éoliennes « portent atteinte au caractère ou à l’intérêt » des mémoriaux australiens situés à 4,5 et 6,5 km de l’installation projetée des aérogénérateurs.
Le tribunal administratif a rendu son jugement dans le projet de huit aérogénérateurs et trois postes de livraison sur les territoires des communes de Marcelcave, Lamotte-Warfusée, Wiencourt-l’Équipée et Bayonvillers porté par la société Vents de Picardie. Le tribunal estime que « si les éoliennes projetées se situent dans une zone de champs ouverts, qui ne présente pas d’intérêt particulier, il est constant que les éoliennes en cause se situent respectivement à 6,5 et 4,5 km des mémoriaux de Villers-Bretonneux et Le Hamel. Ces monuments présentent un intérêt patrimonial et architectural important et ont été classés parmi les sites du département de la Somme par le décret du 24 août 2018 (…) La circonstance que le mémorial de Le Hamel soit de conception récente est sans incidence sur la qualité architecturale de cet élément de patrimoine (…) Les éoliennes projetées seront visibles depuis le mémorial de Le Hamel et viendront se placer dans la continuité de la stèle qui s’y trouve. » Le tribunal note que les éoliennes projetées seront « particulièrement visibles » du sommet de la tour du Mémorial de Villers-Bretonneux et masquées depuis les autres points du Mémorial, mais il tient compte du « parti architectural » du Mémorial : un axe central qui s’ouvre sur la tour et sur de « vastes perspectives ». Bref, la visite commencerait par le recueillement et se terminerait par de grandes machines qui tournent au gré du vent.
Le tribunal balaie également l’argument selon lequel la commission départementale de la nature, des paysages et des sites aurait été consultée de manière irrégulière.
Les avocats du projet avaient dénoncé une « volonté de surprotéger » ces sites mémoriaux de la part du préfet de la Somme et « un a priori défavorable à l’éolien ».
http://www.courrier-picard.fr/181702/article/2019-05-06/cest-non-pour-les-eoliennes-pres-des-memoriaux-de-villers-bretonneux-et-le-hamel?fbclid=IwAR0lYo5GYsfCVQbI4S1p_LdTz1c5cXj72phgW8ppUp2ih9y4AiIhDspbuOk

30/04/19 : Vienne : Vers un nouveau revers pour les éoliennes de Saint-Julien-l'Ars?
La Cour administrative d'appel a examiné ce mardi 30 avril 2019 le recours déposé par Abo Wind contre un jugement lui interdisant de construire cinq éoliennes qui seraient visibles depuis la cité médiévale de Chauvigny.
La Cour administrative d'appel de Bordeaux a examiné ce mardi 30 avril 2019 la requête déposée par la société Ferme éolienne de Saint-Julien-l'Ars, émanation du groupe éolien Abo Wind. Abo Wind conteste les jugements rendus le 15 mars 2017 par le tribunal administratif de Poitiers, saisi par la préfète, annulant le permis de construire et l'autorisation d'exploiter cinq aérogénérateurs sur la commune de Saint-Julien-l'Ars.
En première instance, les juges avaient estimé que les éoliennes porteraient un grave préjudice à la vue depuis la cité médiévale de Chauvigny, chaque aérogénérateur de 149 mètres étant plus haut que le point le plus élevé de Chauvigny.
Mardi, selon un représentant d'Abo Wind présent à l'audience, le rapporteur public a écarté cet aspect paysager du dossier. Il a aussi conclu à la délivrance du permis de construire. Mais il a maintenu l'opposition à l'autorisation d'exploiter, indispensable pour faire fonctionner le parc, en retenant un autre motif : la mise en danger de deux espèces protégées, le vanneau huppé et l'oenicdème criard.
Abo Wind saura le 29 mai quelle est la décision des juges qui, généralement, suivent le rapporteur public. Mince espoir pour le promoteur : que la cour accorde l'autorisation d'exploiter en demandant à la préfète d'édicter des mesures de protection complémentaires pour les deux espèces d'oiseaux menacées.

https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/saint-julien-l-ars/vers-un-nouveau-revers-pour-les-eoliennes-de-saint-julien-l-ars


24/04/19 : Ille-et-Vilaine : La Justice autorise l’exploitation de six éoliennes près de Fougères 😠
Le tribunal administratif de Rennes a rejeté la demande des opposants au projet de six éoliennes pour la production d'électricité à Marcillé-Raoul.
Les associations environnementales et de conservation du patrimoine, ainsi que des riverains, réclamaient l’annulation du permis d’exploiter.
Le tribunal administratif de Rennes a rejeté la demande des opposants au projet de six éoliennes pour la production d’électricité à Marcillé-Raoul.
Les associations Environnement et paysage en Haute Bretagne, Dinard côte d’émeraude environnement, la société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France et sept particuliers avaient saisi le tribunal administratif.
Ils contestaient un parc éolien dont les permis de construire avaient été délivrés le 18 décembre 2014 par le préfet d’Ille-et-Vilaine à la société Enel Green Power France, désormais dénommée la société Boralex Energie Verte SAS.
Si les six permis de construire ont déjà été validés par la justice, les opposants s’attaquaient cette fois-ci au permis d’exploiter, délivré le 20 novembre 2015. Ils ont contesté de nombreuses dispositions du touchant notamment à l’impact environnemental et patrimonial mais aussi aux études acoustiques.
Toutes ont été rejetées par le tribunal. Les requérants sont par ailleurs condamnés à verser 1 500 € à la société Boralex pour ses frais de justice.
« Pas de dangers et inconvénients »
Les requérants soutenaient notamment que l’étude d’impact avait insuffisamment recensé les zones protégées, comme l’étang du Boulet et la forêt du Bourgouët, ainsi que la forêt de Villecartier et le marais de Sougéal, lesquelles « forment un corridor écologique ». Ils regrettaient également les manquements de cette étude sur les populations d’oiseaux et de chauve-souris présentent sur le secteur ainsi que sur la préservation des zones humides.
Sur les nuisances aux voisinages, ils considèrent « que les études auraient dû être réalisées sur un cycle complet de 4 saisons » et avec des vents « supérieurs à 25 km/h ». Enfin, les requérants soutiennent que « l’étude d’impact n’a pas analysé suffisamment finement les perspectives monumentales ni suffisamment étudié les impacts visuels du projet depuis plusieurs sites, tels que le Mont Saint-Michel, le château de la Ballue, le cimetière de Marcillé-Raoul et sa porte Romane, les remparts du château de Combourg ».
La direction des affaires culturelles (DRAC) allait même dans leur sens en indiquant dans son avis de 2014 que « le projet n’apportait pas d’informations suffisantes au regard des points de vue emblématiques du territoire ». Mais le tribunal a rejeté cet argument, comme tous les autres. Les juges reconnaissent toutefois que les éoliennes seront visibles de certains sites patrimoniaux mais « qu’il n’est pas établi que le projet présente des dangers et inconvénients pour la conservation des sites et des monuments ».

04/04/19 : Eoliennes et prise illégale d'intérêts dans le sud Vienne : amendes pour deux élus
Deux élus ont été condamnés à des peines d'amendes et deux autres relaxés jeudi 4 avril 2019 par le tribunal correctionnel de Poitiers, concernant les soupçons de prise illégale d'intérêts du projet éolien à Coulonges et Thollet.
Le tribunal correctionnel de Poitiers a rendu sa décision jeudi 4 avril 2019 suite au procès de quatre élus ruraux organisé le 14 février 2019, soupçonnés de prise illégale d'intérêts en lien avec le projet de parc éolien de Thollet et Coulonges. Jérôme Charbonnier et Raymond Gallet ont été relaxés. Louis Demassy a été reconnu coupable des faits reprochés etcondamné à 1.500 € d'amende, Joël Fruchon à 3.500 € d'amende. La demande de l'association Vent de raison, qui voulait se constituer partie civile dans cette affaire, a été déclarée irrecevable.
Voici la réaction des élus et de l'avocat de Vent de raison à la sortie de l'audience :
https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/eoliennes-et-prise-illegale-d-interets-dans-le-sud-vienne-amendes-pour-deux-elus

25/03/19 : Marne : Trop proche du vignoble classé à l’Unesco, un projet éolien est abandonné à Val-des-Marais
Trop proche de la zone classée au patrimoine mondial, un projet de huit éoliennes a été abandonné par son promoteur. C’est la conséquence de la nouvelle charte de mars 2018.
Il n’y aura pas de nouveaux grands moulins blancs s’offrant à la vue du touriste qui a gravi le Mont-Aimé, près de Bergères-les-Vertus. Une victoire pour les associations anti-éoliennes, nombreuses dans le sud du département où de multiples installations ont été créées ou sont encore en projet. Il en existe actuellement un peu moins de 500 dans le département (660 si l'on compte les projets en cours). « Cela faisait bientôt trois ans que l’on essayait de dénoncer ce projet, jubile Roman Skonieczny, président de l’association Pays d’Épernay et son patrimoine, les éoliennes avancent depuis Châlons-en-Champagne petit à petit. » C’est le classement UNESCO des coteaux de Champagne qui a contrecarré, début mars, les ambitions de la société Nordex*. Aujourd’hui, le projet de huit éoliennes entre Val-des-Marais et Pierre-Morains est au point mort.
“Ce projet était localisé à l’intérieur de la zone dite d’exclusion de l’éolien autour du bien classé à l’UNESCO”

« Ce projet était localisé à l’intérieur de la zone dite d’exclusion (voir ci-contre) de l’éolien autour du bien “Coteaux, Maison et Caves de Champagne”, classé à l’UNESCO », explique la préfecture, chargée de suivre le développement des projets éoliens via la DREAL (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). Cette zone d’exclusion a été aménagée en mars 2018. En résumé, tout projet éolien à moins de dix kilomètres au pied du coteau (en 2008, la charte éolienne des Paysages de Champagne préconisait seulement 5,4 kilomètres de distance avec les vignes) de la zone UNESCO, qui comprend 300 communes, est fortement déconseillé « car générant un impact sur l’intégrité du bien inscrit ».
Le projet situé entre Val-des-Marais et Pierre-Morains était situé intégralement dans cette zone d’exclusion. Si elle n’a pas valeur de loi, « il a été indiqué à la société Nordex la nécessité de préserver ce bien classé et qu’en conséquence, le lieu d’implantation projeté était incompatible avec les enjeux à préserver », indiquent les services de l’État. Logiquement, aucun autre projet situé dans cette zone ne devrait voir le jour désormais. Et les autres situés dans une zone dite « de vigilance renforcée » entre dix et vingt kilomètres de la zone UNESCO demanderont « une étude paysagère particulièrement précise et étayée ».
Un soulagement pour les associations anti-éoliennes ? Claude Lecomte, président de Protection paysages et environnement 51 est plus mesuré : « La réglementation évolue en permanence pour passer ce qu’ils appellent la transition écologique en force, par exemple en supprimant les enquêtes publiques. » Malgré cette charte protectrice, pas question de relâcher la vigilance. « En ce moment, on milite contre un projet à Pleurs. Il faut continuer à informer les gens », souligne-t-il. Ce résultat fait au moins un déçu : Georges Gentil, maire du Val-des-Marais. « Nous, on espérait alléger la pression fiscale sur nos administrés », glisse-t-il, entretenant l’espoir que Nordex relance tout de même le projet. Un autre, situé non loin à Pierre-Morains et Clamanges est toujours en cours d’instruction. « Des compléments sont attendus du porteur de projet dans le courant de l’année », indique la préfecture. L’UNESCO ne signifie pas la fin de tout projet éolien dans le secteur.
*Malgré nos multiples appels, nous n’avons pas été en mesure de joindre la société Nordex

http://abonne.lunion.fr/id53021/article/2019-03-25/trop-proche-du-vignoble-classe-lunesco-un-projet-eolien-est-abandonne-val-des

22/03/19 : Vienne : Jouhet : Des éoliennes jugées indésirables
Le tribunal administratif de Poitiers a rejeté la semaine dernière le recours contre la préfecture de la société RES, qui souhaite implanter sept éoliennes au nord de Montmorillon, à cheval sur les communes de Jouhet et Journet.
La préfecture avait refusé en juillet 2017 la demande d’autorisation unique déposée par la société, en raison des atteintes au paysage, au patrimoine bâti, aux oiseaux et chauve-souris.
Les associations pour la Sauvegarde de la Gartempe et Journet Bocage s’étaient associées à la procédure, soutenant les arguments de la préfecture. Cette dernière a cependant déposé ses propres conclusions après la clôture de l’instruction, conduisant à la non recevabilité des trois interventions en défense.
Les juges ont toutefois confirmé la validité de l’arrêté contesté : « Le projet s’inscrit dans un paysage de qualité comprenant en particulier […] le site classé de la Vallée de la Gartempe sur le territoire des communes de Pindray et de Jouhet, Montmorillon, qui comprend un important patrimoine bâti de qualité ayant justifié l’institution d’une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager en 1995, et le château de Prunier, monument historique inscrit. Le site de Saint-Savin, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco se situe à une dizaine de kilomètres. Pour contester l’appréciation portée par la préfète sur l’atteinte à cet environnement résultant d’un parc éolien composé de sept machines d’une hauteur de 180 m, la société requérante se borne à des allégations extrêmement rapides sur les perceptions limitées du parc […]. »
Les juges ne sont pas non plus satisfaits des réponses sur la protection des 25 espèces animales protégées identifiées :
« La société se borne à évoquer le caractère diffus des migrations, la hauteur de vol des grues cendrées, la faible fréquentation par les rapaces migrateurs, la mise en œuvre de mesures d’évitement de réduction et de compensation […]. Ces affirmations ne sont ni détaillées ni assorties de la moindre pièce justificative. »
La société RES ne nous a pas fait savoir cette semaine si elle fait appel de cette décision.
https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/jouhet/des-eoliennes-jugees-indesirables


21/03/19 : Orne : Eoliennes d’Echauffour : pour les opposants, l’Etat a « fermé les yeux » sur une « fraude »
Le tribunal administratif de Caen vient de se prononcer sur le nouveau recours déposé par les opposants aux éoliennes d'Echauffour (Orne).
Le rapporteur public a préconisé au tribunal administratif de Caen (Calvados) de rejeter le nouveau recours intenté contre les permis de construire modificatifs délivrés, en décembre 2017, par le préfet de l’Orne aux cinq éoliennes situées sur la commune d’Echauffour (Orne).
A deux reprises déjà, en 2014 et 2015, la justice a débouté les opposants. En décembre dernier, le juge des référés avait, là-encore, refusé de suspendre le chantier en attendant que la justice se penche, jeudi, sur le fond du dossier.
Plusieurs associations opposantes
Lors de l’audience, le rapporteur public a, cette fois encore, rejeté un à un tous les arguments défendus par l’Association pour la protection du patrimoine du pays d’Ouche, l’Association avis de tempête sur Echauffour et son vieux bourg, Belle Normandie Environnement et une dizaine de riverains.
Selon le magistrat, dont l’avis est la plupart du temps suivi par le tribunal, les modifications apportées au projet initial sont minimes. Contrairement à ce que défendent les opposants, l’implantation d’éoliennes différentes de celles initialement prévues serait surtout sans conséquence majeure pour les oiseaux et chauve-souris. Le magistrat minimise.
« La hauteur reste la même. Elle passe de 104 mètres à 95 mètres. Seul le diamètre augmente de vingt centimètres ».
Pour autant, ces nouvelles dimensions inquiètent. Selon les défenseurs des chauve-souris, l’augmentation de près de 40% de la surface de balayage implique un risque accru de collision. Une crainte infondée, a tranché le rapporteur public. De la même manière, ce dernier n’a rien eu à redire sur l’atteinte présumée au paysage et les nuisances supposées.
« L’Etat a fermé les yeux sur une fraude »
Sans épiloguer sur ces différents points, l’avocat des opposants a surtout pointé du doigt l’attitude du préfet de l’Orne, qui a délivré les permis de construire modificatifs au cœur du litige. « L’État a fermé les yeux sur une fraude ! », a taclé Hugues Hourdin, dénonçant les « mensonges » de la société Echauffour Énergies qui porte le parc éolien.
"On nous explique que les engins initialement prévus n’existent plus sur le marché. Mais, sur le site internet du fournisseur, on voit que la machine existe toujours ! Pourquoi mentir ? "
A ses yeux, « la société souhaiterait désormais imposer un modèle plus moderne, équipé d’accélérateurs de vitesse ».
A la barre, l’avocat des opposants a insisté sur les conséquences de cette modification.
« Le risque pour les oiseaux sera doublé. Le bruit, lui, sera au moins trois fois plus important », a prévenu le conseil. Dans sa plaidoirie, il a donc exhorté le tribunal à ne pas suivre les conclusions du rapporteur public et à annuler les cinq permis de construire modificatifs.
En défense, l’avocate d’Echauffour Énergies n’a pas oublié de rappeler au tribunal que « tous les précédents recours ont été rejetés ».
Alice Durand a déploré une « opposition de principe » et demandé aux magistrats caennais de valider une nouvelle fois le projet piloté par son client.
« Cela fait bien trop longtemps que ça dure ».
Le tribunal administratif a mis sa décision en délibéré.
Son jugement devrait être connu d’ici à un mois environ.


15/03/19 : SUD VIENNE : Parc éolien : le tribunal rejette la requête de RES
Le tribunal administratif de Poitiers a prononcé son jugement jeudi à la suite de la requête de la SA RES, développeur de parcs éoliens, qui demandait l’annulation de l’arrêté du 17 juillet 2017 de la préfète de la Vienne (lire notre édition du 1er mars 2019). Les services de l’État avaient rejeté une demande d’autorisation en vue d’installer et d’exploiter un parc éolien dans les communes de Jouhet, Journet et Montmorillon. Les associations Journet Bocage et pour la Sauvegarde de la Gartempe étaient également intervenues dans l’affaire.
Le tribunal n’a pas retenu leur intervention et a rejeté la requête de la société RES, suivant en cela l’avis du rapporteur public.


11/03/19 : Vendée : Sainte-Gemme-la-Plaine / Saint-Jean-de-Beugné . Le préfet autorise le parc éolien du Millard mais refuse celui des Marzières
Situé dans les communes de Sainte-Gemme-la-Plaine et de Saint-Jean-de-Beugné, dans le Sud-Vendée, le projet de parc éolien des Marzières est refusé du fait de ses « impacts paysagers ».
Le préfet de la Vendée a signé, ce lundi 11 mars, l’autorisation d’exploitation du parc éolien, dit du Millard, à Sainte-Gemme-la-Plaine. Le communiqué détaille : « Il sera constitué de six éoliennes d’une hauteur totale de 90 mètres (50 mètres au moyeu). Ce parc, d’une puissance de 9,9 MW, se situe dans la continuité d’un parc éolien déjà existant sur la commune voisine de Corpe. »
En revanche, la demande pour un projet de parc, dit des Marzières, dans les communes de Sainte-Gemme-la-Plaine et Saint-Jean-de-Beugné, « a été refusée en considérant que ce parc, éloigné de parcs existants, comporte des impacts paysagers trop forts au regard de l’intérêt des lieux avoisinants et des enjeux de protection des paysages et perspectives de ce département » .
Les deux projets étaient portés par la société centrale éolienne du Millard.
La préfecture indique que « ces décisions ont été prises à l’issue d’une large concertation qui a associé l’ensemble des services de l’État compétents et les collectivités territoriales concernées. Le public et les associations ont pu participer dans le cadre des enquêtes publiques relatives à ces deux projets qui se sont déroulées du 4 octobre au 5 novembre 2018. »
https://larochesuryon.maville.com/actu/actudet_-sainte-gemme-la-plaine.-le-prefet-autorise-le-parc-eolien-du-millard-mais-refuse-celui-des-marzieres_loc-3668320_actu.Htm

11/03/19 : Cantal : Parc éolien de Camp Amarugue : la commune de Glénat a organisé une consultation citoyenne
Dimanche 10 mars 2019, la commune de Glénat a organisé une consultation citoyenne vis-à-vis de l'implantation de deux éoliennes sur la commune. Une première pour la municipalité.
Les projets éoliens fleurissent dans tout le Cantal et ces derniers mois, c’est le projet du parc éolien de Camp Amarugue à cheval sur la commune de Glénat et Siran qui fait débat.
Pour rappel, 7 éoliennes sont prévues d’être implantées sur cette zone. La municipalité de Siran a déjà donné son accord pour l’implantation de cinq éoliennes. Ne manque plus, désormais, que l’accord de la commune de Glénatpour les deux restantes.
99 votants et 56 contre, un refus d’une courte tête
Dimanche 10 mars 2019, la municipalité de Glénat a pour la première fois, organisé une consultation citoyenne. Surles 190 âmes de la commune, 99 sont venues aux urnes pour exprimer leur choix. Après dépouillement, 43 sont pour et 56 contre.
Contacté par la rédaction, Claude Prat, maire de la commune, nous a expliqué la démarche : « Le but était d’avoir l’avis des citoyens sur le projet, qui envisage l’implantation de deux éoliennes sur notre commune. Nous avons déjà réalisé un projet d’étude de faisabilité avec la société Valorem, mais il nous fallait aussi le point de vue de la population ».
La municipalité va désormais analyser les résultats : « Cela donnera une base pour la décision finale » assure le maire.
La commune de Siran déjà dans les starting-blocks
La prochaine étape est attendue début avril, lorsque la société Valorem viendra, début avril, sur la commune de Glénat pour statuer sur le projet.
La municipalité de Glénat est tout de même actuellement sous pression : « La commune voisine de Siran, également concernée, a déjà donné son feu vert depuis plusieurs mois. La décision pour Glénat va devoir tomber courant avril » souligne Claude Prat.
Le maire regrette toutefois, une décision très compliquée : « C’est très difficile pour une commune comme la nôtre de statuer sur ce genre de projet, qui va amener un changement durable sur le territoire de la commune. Les sénateurs et députés devraient avoir une position claire sur l’implantation de l’éolien. On entend qu’ils sont contres, et pourtant, de nombreux projets voient le jour. Il serait intéressant d’établir un moratoire sur ce sujet » tout en nuançant que « le développement des énergies renouvelables est une nécessité, je ne le conteste pas. Mais il serait bon d’avoir un développement résonné et non anarchique ».
Rendez-vous est pris début avril pour le point final du projet. Claude Prat est toutefois lucide : « Malgré notre consultation citoyenne, et même si la municipalité s’oppose au projet, il ne faut pas oublier que ce sera la préfecture du Cantal qui aura le dernier mot dans cette histoire ».
Pour aller plus loin :
Vous pouvez découvrir le projet, porté par la société Valorem, du projet de parc éolien de Camp Amarugue ainsi que le site du collectif anti-éolien « Les vents d’Amarugue ».

01/03/19 : SUD-VIENNE - Parc éolien : nouveau recours
Le tribunal administratif de Poitiers a examiné hier la requête de la SA RES, développeur de parcs éoliens, qui demande l'annulation de l'arrêté du 17 juillet 2017 de la préfète de la Vienne. Elle avait rejeté une demande d'autorisation unique en vue d'installer et d'exploiter un parc éolien dans les communes de Jouhet, Journet et Montmorillon. Les associations Journet Bocage et pour la Sauvegarde de la Gartempe sont également intervenues. Le rapporteur public a estimé que leur intervention n'est pas recevable et que la requête de RES était « sommaire ». Reprenant les griefs de la société, notamment au regard de l'insuffisance des motifs et de l'erreur d'appréciation (protection des paysages, de la faune, etc.), il a considéré que la motivation de la représentante des services de l'État était « particulièrement fournie et étayée »: la richesse patrimoniale du secteur, la présence de monuments historiques comme le château de Pruniers, de neuf sites Natura 2000... Il a conclu au rejet de la requête. Le jugement sera rendu le 14 mars.

15/02/19 : Éoliennes dans le Sud-Vienne : quatre élus ruraux à la barre
Les maires et deux conseillers de Coulonges et Thollet comparaissaient hier, poursuivis pour prise illégale d’intérêts.
Le dossier du projet de parc éolien dans les communes de Thollet et Coulonges est devenu un feuilleton. Déposé en 2014 par EDF, il a été bloqué en préfecture qui a refusé de délivrer le permis de construire en juillet 2016. La décision a été cassée le 25 avril 2018 par le tribunal administratif.
Inéligibilité pour les maires

Dans l’attente d’un nouveau jugement devant la cour administrative d’appel, quatre élus ruraux étaient hier à la barre du tribunal correctionnel de Poitiers, poursuivis pour « prise illégale d’intérêts par élu public dans une affaire dont il assure l’administration ou la surveillance. » On reproche à Raymond Gallet et Louis Demassy, Joël Fruchon et Jérôme Charbonnier, respectivement maires et conseillers municipaux de Coulonges et Thollet, d’avoir pris part au projet, alors que les terres agricoles qu’ils exploitent (ou celles de leur employeur ou membres de leurs familles) sont potentiellement concernées par l’implantation d’éoliennes. Des implantations qui rapportent, comme l’a détaillé le procureur Thévenot dans ses réquisitions. « Pour les familles Gallet ou Fruchon cela fait 24.750 euros à se partager tous les ans pendant des décennies. » Il a réclamé des peines symboliques mais significatives : une amende « pourquoi pas avec sursis » pour Jérôme Charbonnier, deux mois de prison avec sursis pour les trois autres prévenus avec, en sus, deux ans de privation d’éligibilité pour les maires. Pour la défense, la relaxe s’impose : « Si vous persistez dans cette voie, vous allez embastiller tout le monde dans ces toutes petites communes rurales où tous les élus, ou presque, sont agriculteurs », a plaidé Me Jean-Philippe Lachaume.
Pour Me Brice de Beaumont, conseil de l’association « Vent de raison » qui s’est constitué partie civile, il faut condamner pour l’exemple. « Ces élus auraient dû se déporter, se mettre en retrait, car ils savaient pertinemment qu’ils pouvaient être soupçonnés. » Mais ils ont porté, voté et ils continuent de soutenir un dossier qu’ils jugent vital pour leur collectivité en apnée. « Ce projet est communal, pas personnel, a déclamé Joël Fruchon. 50.000 euros par an pour une commune comme la nôtre, ce n’est pas négligeable. »Son collègue de Thollet acquiesce. « C’est un projet structurant, on a voulu que tout le monde en profite », a ajouté Raymond Gallet. Le procureur n’en disconvient pas : « Le dévouement des élus ruraux est une réalité. Mais le mélange des genres est condamnable. » Joël Fruchon est presque d’accord : « Peut-être qu’on n’a pas pris assez de précautions, nous aurions dû être vigilants. Mais se retrouver ici, c’est très dur. »
Le jugement a été mis en délibéré au 4 avril. 

09/02/19 : Indre : la justice dit non à un parc de sept éoliennes dans le Boischaut Sud
Il n'y aura pas d'éolienne dans le Boischaut sud. Engie voulait en implanter sept entre Ambrault et Saint-Août mais le tribunal administratif de Limoges s'y est opposé ce vendredi 8 février. Le préfet de la région Centre-Val de Loire avait lui aussi déjà dit non à ce projet en 2016.
Le tribunal administratif de Limoges a refusé le projet de parc éolien, entre les communes d'Ambrault et de Saint-Août. Selon le tribunal, les sept éoliennes pourraient gêner la circulation aérienne militaire. C'est donc un nouveau refus pour l'entreprise Engie qui porte le projet. Le préfet de la région Centre-Val de Loire avait déjà dit non à ces éoliennes il y a 3 ans à cause des nuisances sonores.
Pour le préfet, un parc de sept éoliennes aurait fait trop de bruit. Il faut imaginer que chaque éolienne fait jusqu'à 180 mètres de haut quand la pale est à la verticale. Quand ces pales tournent grâce à la force du vent, elles frottent l'air et cela fait donc du bruit. Alors quand la société Ambrault - Saint Août Energie a déposé ce projet de parc éolien, elle a évidemment réalisé une étude pour mesurer le bruit.
Seulement quatre points de mesure 
Cette étude a été jugée insuffisante selon le préfet. Tout d'abord parce que le bruit a été mesuré seulement à quatre endroits différents, et les habitations les plus proches de ces éoliennes n'en faisaient même pas partie. Pour le reste de la zone, la société n'a pas fait de mesure sur le terrain, elle a fait des hypothèses. Pour le préfet, cette étude a donc sous-estimé l'impact sonore des éoliennes et c'est qui l'avait notamment conduit à refuser le projet.
Ce samedi 9 février, Engie n'a pas encore indiqué si elle allait faire appel de cette décision. Le géant de l'énergie n'a pas non plus de réaction à donner pour l'instant. Les maires d'Ambrault et Saint Août, de leur côté, ne souhaitent pas commenter cette décision judiciaire.
 

04/02/19 : Ardennes : Près de Charleville, un projet d’éoliennes retoqué par l’État
Le préfet a dit “niet” à l’installation de six mâts que contestait vivement une partie de la population.
Est-ce le point final d’un long feuilleton ? Le 11 janvier dernier, le préfet Pascal Joly a refusé l’installation de six éoliennes, à cheval sur le territoire des communes de Dom-le-Mesnil, Sapogne-et-Feuchères et Hannogne-Saint-Martin, sur le site dit des « Monts Jumeaux ».
En cause, essentiellement : l’impact sur le paysage, point d’achoppement historique avec les opposants au projet, dont l’association pour la sauvegarde du Val de Bar.
Soulagement des opposants
L’arrêté préfectoral estime que les éoliennes, telles qu’imaginées, « forment un point d’appel visuel très marqué en discordance avec l’ambiance paysagère locale » et « en contradiction avec l’aménagement touristique des lieux ». Moralité, les six mâts prévus par les sociétés Quadran (exploitation) et Nordex (construction) ne verront donc pas le jour. Pour rappel, le projet avait été retiré une première fois en 2015, puis remis sur la table, en 2017. Sans plus de succès, donc, d’autant qu’il y a un an, le commissaire-enquêteur (mais pas seulement) avait émis un avis défavorable, pointant du doigt, déjà, les conséquences sur le paysage.
Du côté des opposants, l’heure est naturellement au soulagement, comme le résume Denis Charpentier, président de l’association de sauvegarde du Val de Bar : « Nous sommes satisfaits que le bon sens et le droit l’aient emporté, que les services de l’État aient résisté aux pressions politiques qui ont été exercées, car il s’agissait vraiment d’un mauvais projet. Cela a été confirmé deux fois par les enquêtes de l’autorité environnementale, les enquêtes publiques, les avis des commissaires enquêteurs, la commission départementale de la nature, des paysages et des sites et de l’architecte des bâtiments de France. La décision de refus du préfet est donc une bonne décision pour les habitants. »
Dans son argumentaire, l’association avait aussi régulièrement mis en avant deux risques, selon elle : les effets sur la santé, d’une part, et sur la valeur immobilière des maisons à proximité, d’autre part.
Les porteurs du projet réfléchissent à un éventuel recours
Du côté de Quadran, c’est la douche froide. « C’est une déception, confie Sylvain Maes, chef de projet. D’autant que nous sommes dans le vrai techniquement et qu’il n’y a pas d’impact notable sur le paysage. Nous avions pris compte des remarques du commissaire-enquêteur et revu à la baisse le niveau des mâts, 135 mètres pales comprises contre 150 auparavant. »
Comme elle l’a constamment soutenu, la société Quadran estime par ailleurs que son projet était accepté « par une large majorité des habitants, mais aussi par les élus du territoire concerné, et notamment l’agglomération Ardenne Métropole ».
Quadran réfléchit à déposer un recours (elle a deux mois pour le faire, après parution de l’arrêté préfectoral) auprès du tribunal administratif de Nancy. Sans cela, le projet sera définitivement enterré.
L’ESSENTIEL
Un projet d’installation de six éoliennes sur les communes de Dom-le-Mesnil, Sapogne-et-Feuchères et Hannogne-Saint-Martin a été retoqué par le préfet des Ardennes.
L’État estime notamment que l’impact paysager est trop prégnant, contraire aux intérêts à la fois environnementaux et touristiques. Des remarques déjà mises en avant par le commissaire-enquêteur, qui avait émis un avis défavorable.
Le projet, contesté dès le départ par l’association de sauvegarde du Val de Bar, est porté par les sociétés Quadran et Nordex. Un éventuel recours au tribunal administratif est à l’étude.

http://abonne.lardennais.fr/id37389/article/2019-02-04/pres-de-charleville-un-projet-deoliennes-retoque-par-letat

04/02/19 : Aude : Montjardin : le projet de parc aux neuf éoliennes à Montjardin retoqué en appel
La cour administrative d'appel de Marseille a rejeté le recours de la société Raz Energie 4, qui conteste depuis 2014 un refus de délivrer un permis de construire signifié par la préfecture de l'Aude.
Il y a près de six ans déjà, la société Raz Energie 4 déposait une demande de permis de construire pour réaliser sur la commune de Montjardin un parc composé de neuf éoliennes et d'un poste de livraison. Neuf engins d'une hauteur de 125 à 140 mètres qui allaient, comme c'est systématiquement le cas, déclencher les oppositions de certains riverains et d'associations, comme le Cri du vent.
L'enquête publique, menée au printemps 2014, s'achevait cependant sur un avis favorable du commissaire enquêteur. Mais le 12 mai 2014, c'est bien un arrêté refusant de délivrer un permis de construire que signait le préfet de l'Aude, s'appuyant sur une méconnaissance d'un article du Code de l'Urbanisme et sur une sous-estimation par l'étude d'impact "des effets cumulés potentiels du projet et des autres projets éoliens connus en n'analysant pas de façon globale les effets cumulés du projet avec les parcs de Roquetaillade et de Toureilles-Bouriège".
Un premier recours rejeté à Montpellier en 2016
Un arrêté contesté par la société toulousaine, qui demandait donc son annulation : une requête rejetée en première instance par le tribunal administratif de Montpellier, le 9 décembre 2016.
Pas de quoi refroidir Raz Energie 4 qui engageait alors un recours, soutenant "de nombreuses erreurs de fait" dans le jugement montpelliérain, pointant "une erreur manifeste d'appréciation" du tribunal en considérant que "le projet éolien de Montjardin portait atteinte au paysage particulier naturel du Quercorb", et rappelant que "le schéma régional de 2013 classe la zone en zone favorable à l'éolien".
Autant d'arguments qui n'ont guère pesé devant la cour administrative d'appel de Marseille, qui a rejeté ce nouveau recours le 29 janvier 2018. Une nouvelle fin de non-recevoir notamment appuyée sur des considérations environnementales et urbanistiques.
Dans son arrêt, la cour marseillaise rappelle les éléments patrimoniaux concernés par le projet, citant "le calvaire de Chalabre, le cimetière inscrit de Bourigeole et le château de Puivert classé monument historique et faisant partie du circuit des châteaux cathares".
Pas autorisé à s'affranchir des règles d'urbanisme
Et de considérer que "l'implantation de ces éoliennes a ainsi pour conséquence la multiplication des perceptions partielles de proximité introduisant des éléments industriels dans le paysage rural du Quercorb". De quoi envisager une "atteinte significative au caractère et à l'intérêt des lieux".
Et de conclure, en rappelant que l'existence d'une zone de développement éolien n'autorise pas "un constructeur à s'affranchir des règles d'urbanisme", que le préfet n'avait donc pas commis d'erreur d'appréciation en jugeant le projet contraire aux règles du Code de l'Urbanisme.
https://www.lindependant.fr/2019/02/04/montjardin-le-projet-de-parc-aux-neuf-eoliennes-retoque-en-appel-a-marseille,7994009.php


25/01/19 : Pyrénées-Orientales : Salses-le-Château : la commune gagne contre les éoliennes
La commune de Salses le Château a gagné en cassation contre la société d’éoliennes Electribent. Celle-ci après avoir perdu au Tribunal Administratif à Montpellier a gagné en cour d’appel du TA à Marseille : 134 714,40€ au dépend de la commune et 89 809,60€ au dépend de l’État, au titre de préjudice subi du fait de la non réalisation d’un parc éolien sur Salses le Château suite au refus du permis de construire délivré par le Préfet (sources journal local du 28 juin 2017).
L’État ne s’étant pas pourvu en cassation, il n’a pas été jugé et à garder sa condamnation. Par contre le Conseil d’État a reconnu que la commune de Salses-le-Château n’avait pas à être condamné pour un avis simple qu’elle a donnée sur ce permis préfectoral. La commune a donc été relaxée. « Cette décision de justice au stade de la Cassation est très importante, car elle va faire jurisprudence pour un certain nombre de dossiers économiques sur l’ensemble de notre territoire national », a réagi le maire, Jean-Jacques Lopez.


24/01/19 : CANADA : Premier recours collectif entendu contre un parc éolien
Des propriétaires du Centre-du-Québec réclament de 10 à 15 millions de dollars en dommages

SAINTE-SOPHIE-D’HALIFAX | Environ 500 personnes qui demeurent près des 50 éoliennes implantées au Centre-du-Québec, en 2013, pourront se faire entendre, dès le 4 février, dans le cadre de leur recours collectif qui réclame entre 10 et 15 millions $ en dommages.
Yvon Bourque, 67 ans, n’habite plus son « coin de paradis » acquis en 1988 à Sainte-Sophie d’Halifax pour y finir ses beaux jours. Depuis l’implantation du parc éolien de L’Érable, il y a cinq ans, il vit dans la maison de son fils.
Sa femme et lui ne pouvaient plus tolérer les 17 éoliennes qui encerclent leur résidence du 4e Rang, à cause du bruit et de toute la chicane qu’elles ont engendrée.
« Ma femme a fait une dépression », partage cet électricien de métier.
Sa maison, qui est à vendre, n’a pas encore trouvé preneur. Un couple avait loué le domaine, mais il a quitté l’endroit après un mois à cause des éoliennes.
Selon M. Bourque, le bruit qu’elles provoquent est pire lorsqu’il vente fort.
« Ça dépend des journées. C’est intermittent », commente-t-il.
Familles et villages divisés
Le recours collectif qu’il a intenté, avec Jean Rivard, contre Éoliennes de L’Érable vise le dédommagement des propriétaires ayant subi des désagréments temporaires et permanents à cause des éoliennes, comme la dévaluation des propriétés.
Leur avocat, Me David Bourgoin, estime les pertes à 10 à 15 millions $ ou plus s’il a gain de cause sur toute la ligne.
Quelque 200 résidences situées à environ 1,8 km des éoliennes seraient touchées. Actuellement, plusieurs propriétaires, surtout de Sainte-Sophie et Saint-Ferdinand, reçoivent une compensation de 487 $ par an, en vertu d’une entente avec le promoteur Enerfin, l’entreprise espagnole qui a implanté ce parc éolien à la suite d’un appel d’offres d’Hydro-Québec.
M. Bourque n’est pas contre les parcs éoliens en zone inhabitée, mais il reproche le manque d’information au début du projet, en 2007, qui a semé la discorde.
Les ententes confidentielles entre le promoteur et des propriétaires, qui ont accepté la présence d’éoliennes sur leur terrain en échange d’argent, ont aussi créé des troubles de voisinage.
« Ça a divisé des villages et des familles », a exprimé sa conjointe, Lise Payeur.
Selon Me Bourgoin, un recours collectif contre un promoteur éolien est une première au Canada.
Le procès se tiendra au palais de justice de Victoriaville du 4 février au 15 mars prochains, devant la juge Marie-France Vincent.
Sébastien Verzeni, directeur d’Enerfin, refuse de commenter le dossier durant les procédures judiciaires.
M. Bourque souhaite que le procès permette de tourner la page.
« Il va falloir faire un effort, mais il faudra en venir à ne plus en parler », conclut le requérant.

10/01/19 : P. O. : Dossier des éoliennes de Salses (P.-O.) : le Conseil d'Etat donne raison à la municipalité
Le dossier qui empoisonne la commune de Salses-le-Château depuis près de 10 ans a trouvé son terme définitif. Le Conseil d'Etat a annulé un arrêt de la cour administrative de Marseille qui condamnait la municipalité à dédommager une société.
Tout commence en 2007 quand la municipalité de l'époque procède à la création d'une ZDE (zone de développement de l'éolien) afin d'accueillir sur des terrains au nord de la commune une ferme d'éoliennes.
Un bail est signé l'année suivante avec la société Electribent pour qu'elle fasse des études, des aménagements, et implante ensuite ses constructions quand la préfecture aura signé le permis de construire. Quelques mois après la signature du bail, qui doit courir sur plus de 30 ans, la mairie change de main et c'est Jean-Jacques Lopez qui "hérite" du dossier.
"Le bail était signé, mais pas encore le permis de construire qui est délivré dans ce cas précis par la préfecture, explique le maire actuel. Je n'étais pas contre le projet, même si je pense que les loyers négociés étaient bien en dessous de ce qui se fait normalement. Mais ce qui m'inquiétait surtout c'était les nouvelles dispositions de la Loi littoral qui exigeaient que les champs d'éoliennes soient dorénavant contiguës et non isolés. C'était le cas dans le projet en cours".
Alors, dans le dossier de demande de permis de construire, le maire émet un avis défavorable. La préfecture, qui avait pourtant validé la création de la zone de développement, refuse le permis.
Et là tout se complique.
En octobre 2013 la société d'éoliennes attaque au tribunal administratif la commune pour son dépôt d'avis défavorable. Elle demande en outre le remboursement de près de 2 millions d'euros, plus 24 millions au titre des pertes d'exploitation. Des sommes astronomiques qui, à quelques mois des nouvelles Municipales, font leur effet sur la population.
Acte I : le Tribunal administratif rejette ces demandes. Electribent fait appel à la cour administrative de Marseille.
Acte II : Celle-ci contredit le tribunal administratif et condamne la commune à verser 134 000 euros à la société et, dans la foulée, condamne l'Etat à verser de son côté 90 000 euros.
Mais le maire ne se laisse pas compter. Il saisit le Conseil d'Etat.
Acte III : la décision de cette plus haute cour de justice administrative est tombée. L'arrêt de la cour administrative d'appel est annulé. La commune, qui entre-temps avait versé les sommes demandées (c'est obligatoire) va être remboursée par la société d'éolienne et le dossier est définitivement clos.
"Ce qui est important dans cette décision, confie encore Jean-Jacques Lopez c'est que cela va pouvoir faire jurisprudence. L'avis d'une commune sur un dossier de permis de construire préfectoral ne pourra plus être attaqué".

https://www.lindependant.fr/2019/01/09/dossier-des-eoliennes-de-salses-le-conseil-detat-donne-raison-a-la-municipalite,7621285.php

08/01/19 : Protection des sites et paysages : limite à la délivrance d’un permis de construire d'éolienne
La délivrance d'un permis de construire une installation d'éolienne peut être refusée au nom de la protection du caractère emblématique d'un paysage dans le secteur géographique y afférant.
Une société a demandé l'annulation de six arrêtés par lequel un préfet a refusé de lui délivrer des permis de construire six éoliennes et d'enjoindre au préfet de statuer à nouveau sur sa demande dans le délai d'un mois.
Le 19 octobre 2016, le tribunal administratif de Poitiers a rejeté sa demande.
Dans un arrêt du 4 décembre 2018, la cour administrative d'appel de Bordeaux confirme ce jugement.
Selon la cour, pour refuser les permis de construire sollicités par la société, le préfet a considéré que le projet était de nature à porter atteinte au paysage de la vallée de la Charente, présentant un intérêt paysager et culturel majeur pour le département de la Charente.
Ensuite, il a affirmé que le projet porterait atteinte au panorama visible depuis le théâtre des Bouchauds situé à Saint-Cybardeaux, classé monument historique depuis 1881, rénové et ouvert au public.
Il a soutenu que cette atteinte viendrait se cumuler avec l'impact visuel d'un parc éolien existant sur le territoire des communes de Xambès et Vervant et que le projet présentait une co-visibilité forte avec le prieuré de Lanville, classé monument historique depuis 1942 et porterait atteinte au paysage constituant ses abords.
Aux termes des dispositions de l'article R. 111-21 du code de l'urbanisme, elle précise que le caractère emblématique d'un paysage dans un secteur géographique donné ainsi que son attrait culturel et historique sont au nombre des éléments que doit prendre en compte l'autorité compétente pour apprécier le caractère et l'intérêt des lieux avoisinants au sens de ces dispositions.
Par suite, en prenant en considération la cohérence et l'importance de la vallée de la Charente dans l'histoire du département, elle conclut que le préfet n'a pas entaché ses décisions d'une erreur de droit.
Références
- Cour administrative d'appel de Bordeaux, 5ème chambre - formation à 3, 4 décembre 2018 (n° 16BX04025), société Ferme éolienne de Gourville-Saint-Cybardeaux c/ Préfecture de Charente - Cliquer ici
- Code de l'urbanisme, article R. 111-21 - Cliquer ici
Sources
La Gazette.fr, 14 décembre 2018, note de Jean-Marc Joannès, "Protection des sites et paysages : une seule éolienne suffit !" - Cliquer ici
http://legalnews.fr/index.php?option=com_content&id=346124


20/12/18 : Aisne : Villers-Saint-Christophe : Le tribunal administratif dit non aux éoliennes
Le 26 janvier 2016, le préfet de l’Aisne prend un arrêté contre le projet de parc éolien prévu sur la commune de Villers-Saint-Christophe. L’association « Vents de colère », se réjouissait de cette décision rare qui devait conduire à la fin du dossier.
Pourtant, la société censée exploiter le parc éolien déposait un recours ...

https://www.lejournaldeham.fr/2018/12/20/villers-saint-christophe-le-tribunal-administratif-dit-non-aux-eoliennes/?fbclid=IwAR1zHpytVqrIa5Um46ZkpaAfOy57E9IE2dbrTl8cuqne-GVxbOy0Z9_PJWM

30/11/18 : Les pales des éoliennes seraient-elles construites sur du vent ?
En avant-propos, je tiens à préciser que je suis juriste de formation et de profession. La France est dotée d’un système de publicité foncière, qui permet à toute personne, à partir des références cadastrales d’une parcelle, d’obtenir toutes les informations juridiques sur cette parcelle (propriétaire, prix, servitudes, hypothèques) y compris la copie des divers actes qui ont pu conférer des droits à quiconque sur cette parcelle.
Curieux de voir comment étaient réalisés les montages juridiques d’installation des éoliennes, je me suis donc procuré la copie de l’un d’entre eux.
Le montage que j’ai pu observer est le suivant :
- Le propriétaire de la parcelle confère un bail emphytéotique à l’exploitant. Il s’agit d’un bail qui donne les mêmes droits à l’exploitant que s’il était propriétaire de la parcelle (droit de construire, de donner le bien en garantie, etc…), mais pour une durée limitée (50 ans en l’occurrence),
- L’exploitant négocie ensuite avec le même propriétaire, ou avec les propriétaires voisins selon le cas, le droit de passer sur leurs parcelles les câbles permettant le raccordement au réseau d’électricité, via une servitude dite de tréfonds,
- Concernant les pales de l’éolienne et à ma grande surprise, celles-ci ne sont pas incluses dans le bail emphytéotique. Sans doute pour des raisons d’économie, les pales dépassant largement la base de l’éolienne, la surface donnée à bail ne comprend pas toute la largeur des pales.
Pour remédier à ce problème, les juristes ont créé une servitude de surplomb permettant aux pales de survoler la propriété voisine.
Pour les néophytes, une servitude au sens du droit français, est un service rendu par un fonds servant au profit d’un fonds dominant.
L’exemple type est le droit de passage d’une propriété enclavée sur une autre propriété.
Une servitude ne peut par ailleurs, selon la cour de cassation, « être constituée par un droit exclusif interdisant au propriétaire du fonds servant toute jouissance de sa propriété. »
Et c’est là que le bât blesse… Car la servitude de surplomb n’existe pas dans le Code civil. Au surplus, elle a d’ailleurs fait l’objet pendant des années d’un refus systématique par la cour de cassation, qui refusait de l’appliquer justement parce qu’elle interdisait au propriétaire toute jouissance de sa propriété.
Dans un arrêt de 2008, la cour de cassation, sans doute soucieuse d’apaiser les problèmes de voisinage, a tout de même admis que la servitude de surplomb puisse être acquise par prescription, c’est-à-dire qu’un propriétaire qui surplomberait la propriété d’un autre (typiquement un débord de toiture) puisse au bout de 30 ans réclamer l’application de cette servitude.
Mais la cour de cassation ne s’est jamais à ma connaissance prononcée sur la validité d’une servitude de surplomb conventionnelle, c’est-à-dire constituée dans un contrat.
Autrement dit, à ce stade, la servitude permettant aux pales des éoliennes de survoler la propriété voisine n’a jamais fait l’objet d’une validation quelconque ni par la loi ni par les tribunaux.
L’on ne peut évidemment exclure que ce soit le cas dans l’avenir, mais dans l’immédiat, cela signifie que les exploitants d’éoliennes, largement subventionnés, prennent le risque que leurs montages (qui plus est à long terme) soient ultérieurement remis en cause… et que les pales des éoliennes ne soient plus utilisables.
Souhaitons pour les économies du contribuable qu’il n’y ait pas de litiges dans l’avenir ou que si tel était le cas, les tribunaux valident l’existence d’une servitude de surplomb conventionnelle…
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2018/11/30/les-pales-des-eoliennes-seraient-elles-construites-sur-du-vent/

16/11/18Projet de parc éolien dans le sud-Manche : des associations saluent la décision de justice
Les associations de défense de l'environnement, hostiles au projet de parc éolien à Ger et Saint-Georges-de-Rouelley (sud-Manche), se félicitent du "coup d'arrêt pour raisons environnementales" émis par la justice.
Par un jugement récent du jeudi 18 octobre 2018, le tribunal administratif de Caen (Calvados), sur requête conjointe des associations d'étude et de protection de la nature CREPAN, GRAPE, GONm, GMN et Manche-Nature, a annulé l'arrêté préfectoral du 13 mai 2016 autorisant l'exploitation d'un parc éolien sur les communes de Ger et Saint-Georges-de-Rouelley (sud-Manche) pour des motifs de "préservation de la biodiversité". Et ce juste après que la cour administrative d'appel de Nantes a autorisé les permis de construire.
Le jeudi 8 novembre 2018, la société chargée de piloter le projet a donc fait appel de la décision d'annulation de l'autorisation d'exploitation du parc éolien auprès de la cour administrative d'appel de Nantes. Pour mémoire, le permis de construire du parc éolien avait été obtenu le 12 mars 2015 et l'autorisation au titre des installations classées pour la protection de l'environnement le 13 mai 2016. Ces deux autorisations nécessaires à la construction et à l'exploitation du projet font, depuis, l'objet de recours systématiques "portés par le dogmatisme des associations d'opposants au projet", selon le communiqué de la société Vents d'Oc, chargée notamment de porter le projet.
"Un milieu peu ordinaire pour un parc éolien"
"Dans le cas présent, les associations de défense de l'environnement mettent en cause l'implantation d'éoliennes dans un milieu peu ordinaire pour un parc éolien : un massif forestier, dont les différents habitats présentent un intérêt exceptionnel pour les chiroptères (chauves-souris), espèces protégées depuis 1976. La mortalité de ces espèces par collision avec les pales et par barotraumatisme est reconnue par les experts en la matière. Ce projet de parc éolien aura nécessairement un impact sur les populations locales de chauves-souris mais également sur les espèces migratrices", explique-t-on du côté des associations. Pour autant, Vents d'Oc se veut "exemplaire" et s'engage à œuvrer en faveur de la préservation et de la protection des espèces.
"Préserver la biodiversité dont les chauves-souris"
Ce qui ne convainc pas les opposants au projet : "La société Vents d'Oc prétend également avoir pris en compte les chauves-souris en proposant la mise en place de mesures drastiques. Il n'en est rien ! Les mesures annoncées sont d'ordinaires mises en place pour des éoliennes implantées en milieu ouvert (prairie, champ, etc.) où la fréquentation de ces milieux, moins favorables aux chauves-souris, présente déjà des risques de mortalité. Ne pas implanter d'éoliennes en milieux forestiers est la seule mesure pertinente pour préserver la biodiversité dont les chauves-souris, ce qui est reconnu par toute la communauté scientifique européenne."

15/11/18 : Mayenne : Le champ d’éoliennes de St Denis d’Anjou et Bouère en passe d’être amputé par la justice
12 riverains au projet d'éoliennes de St Denis d'Anjou, Bouère, Azé et Gesnes-sur-Glaize contestent le projet d'implantation de 12 éoliennes. L'affaire était devant le tribunal.
La cour administrative d’appel de Nantes a examiné mardi 13 novembre 2018 les recours de douze riverains du projet d’éoliennes prévu à Azé, Saint-Denis-d’Anjou, Gennes-sur-Glaize et Bouère (Mayenne), qui contestent toujours l’autorisation d’exploitation délivrée par la préfecture en avril 2014 à la SAS Erelia Mayenne.
Certains bâtiments « prestigieux »
Le rapporteur public a reconnu pour sa part le caractère « prestigieux » de certains de leurs biens, et a préconisé de leur donner en partie raison.
Le magistrat – dont les avis sont souvent suivis par les juges – a en effet constaté que l’avis du propriétaire du terrain où doit être accueillie l’une des onze éoliennes n’avait pas été recueilli par la sous-filiale du groupe Engie (ex-GDF-Suez) : seule son « usufruitière », c’est-à-dire la personne qui en a l’utilisation régulière, a été consultée.
Vers une annulation du permis de construire d’une éolienne ?
Il a donc suggéré une « annulation partielle » du permis de construire, c’est-à-dire pour la seule éolienne concernée, serait « la solution la plus opportune » dans ce litige.
A défaut, il a préconisé aux juges d’ordonner un sursis à statuer, ce qui permettra à Erelia Mayenne de régulariser cette « insuffisance » de son dossier auprès des services de la préfecture.
La météo et la végétation utilisés abusivement
En attendant, le rapporteur public a donc suggéré à la cour administrative d’appel de Nantes de condamner l’Etat à verser 2.000 € aux requérants pour leurs frais de justice.
Je ne comprends pas pourquoi le même raisonnement ne serait pas appliqué aux deux autres éoliennes qui sont dans le même cas de figure : à aucun moment dans son dossier le promoteur ne justifie avoir sollicité l’avis des propriétaires des terrains concernés », a réagi leur avocat.
« On préfère perdre plusieurs mois qu’une éolienne »
« En réalité, la loi ne demande pas au préfet de rentrer dans ces questions-là, qui relèvent du droit privé et du droit civil », a rétorqué l’avocate d’Erelia Mayenne.
Elle a donc plaidé pour un sursis à statuer.
C’est un dossier ancien… Nous sommes tout à fait disposés à attendre encore deux ou six mois, s’il le faut : on préfère perdre plusieurs mois qu’une éolienne. »
Sur le reste, le rapporteur public a écarté tous les autres arguments des opposants aux éoliennes, qui estimaient que la météo et la végétation avaient été « utilisées abusivement » pour masquer l’impact des éoliennes.
Mais leurs propres photomontages ne sont « pas très différents » de ceux du promoteur du projet, juge le rapporteur public.
« Légère covisibilité » avec le château de Vaux
Concernant le château de Vaux, en particulier, il confirme qu’il y aura bien une « légère covisibilité » entre les éoliennes et le bâtiment – « surtout depuis la RD15 » – mais elle sera atténuée par les « mesures compensatoires » d’Erelia Mayenne.
Il n’a rien trouvé à redire non plus sur les capacités financières de la filiale d’Engie, qui « peut se prévaloir des qualités financières de son actionnaire » pour mener à bien son projet.
Un projet de 33 millions d’euros
Son homologue de première instance avait pourtant estimé que la société ne démontrait pas, à l’époque, qu’elle avait les capacités financières pour exploiter ces onze éoliennes : son capital est de 40.000 €, alors que le projet est évalué à 33 millions d’euros.
Mais le tribunal administratif de Nantes ne l’avait pas suivi dans ses conclusions.
La cour administrative d’appel de Nantes, qui a mis sa décision en délibéré, rendra elle son arrêt dans un mois environ.

15/11/18 : Aude : Barbaira : Le projet d'implantation de 7 éoliennes dans l'Aude retoqué
Après un premier avis défavorable émis par le préfet de l'Aude Louis Le Franc et un recours devant le tribunal administratif de Montpellier du promoteur Quadran, le nouveau préfet Alain Thirion a retoqué le projet d'implantation de sept éoliennes à Barbaira.
Nous l'avions pressenti lors d'un précédent article : le projet d'implantation de sept éoliennes par le promoteur biterrois Quadran, dans la plaine alluviale de l'Aude, sur la commune de Barbaira, fait couler beaucoup d'encre. Après un premier refus du permis de construire du préfet de l'époque Louis Le Franc, début 2016, le tribunal administratif de Montpellier, à la demande du promoteur, avait annulé cette décision de refus et avait demandé au préfet de l'Aude Alain Thirion de revoir sa copie. Fin septembre, les services de l'État ont retoqué une nouvelle fois le projet, en date du 26 septembre, à la grande satisfaction du collectif Vent debout, qui a été créé par les habitants de Barbaira et de son président Christian Taillefer pour s'opposer à ce projet de parc éolien. Il est vrai qu'une grande mobilisation, à travers une pétition, a permis de recueillir plus de 3 300 signatures.
Interrogé par nos soins, le maire de Barbaira Jacques Fabre explique : «La population est ravie de la décision du préfet, afin de préserver le territoire de ces géants à grandes pâles. Ce projet n'est pas un investissement collectif, mais privé, ne profitant qu'à quelques-uns. Si au niveau de la commune, nous sommes satisfaits, le président du conseil départemental André Viola, tout comme la conseillère départementale du canton Caroline Cathala, les parlementaires et les maires du coin, Capendu, Douzens, Trèbes, s'en félicitent également et ont soutenu notre position».
Un autre appel peut être déposé et une réunion, ce 9 novembre, dans la salle René-Laborie, a permis de se rendre compte que la très grande majorité des riverains ne voulaient pas voir dénaturer leur paysage, concerné par de nombreux enjeux patrimoniaux, au premier rang desquels le canal du Midi tout proche (300 m). Quadran n'a pas pour autant baissé les armes, puisqu'après avoir mandaté, le mois dernier, une société parisienne, Raisonance, qui est venue consulter quelques villageois, un rendez-vous avec le maire et son conseil municipal a été programmé à leur requête, en début de semaine prochaine.

12/11/18 : Bressuire : Nord Deux-Sèvres : un arrêté préfectoral pointe les manquements d'un parc éolien 
Le parc éolien des Grandes Versennes, à cheval sur les communes de Bressuire, Argentonnay et Coulonges-Thouarsais a fait l'objet d'un arrêté préfectoral l'été dernier relatif aux impacts sonores et environnementaux.
Suite aux plaintes de l’association des riverains du parc des Grandes Versennes, au suivi de la mortalité avifaune et chiroptères et à la rencontre de représentants de l’association pour la protection de l’environnement des riverains du parc éolien des Grandes-Versennes (APERPE) avec le préfet des Deux-Sèvres l’année dernière, un arrêté préfectoral relatif aux impacts du parc éolien exploité par Boralex a été signé le 16 juillet dernier. Après un recours en référé de l’exploitant, rejeté mi-août, celui-ci à fait appel devant le tribunal administratif. Cet appel n’étant suspensif de l’arrêté préfectoral.
Plusieurs manquements soulevés
Cet arrêté n° 5992 consultable sur le site de la préfecture, comprend trois points importants : la réduction et le contrôle de l’impact sonore, celui-ci n’ayant jamais fait l’objet d’une étude acoustique complète depuis la mise en service d’un logiciel de bridage lors du début d’activité du parc ; des dispositions de protection des chiroptères par bridages ou arrêts des éoliennes à certaines périodes de l’année ainsi qu’un nouveau suivi naturaliste sur les trois prochaines années ; la création d’un comité de concertation et de suivi présidé par le préfet avec les riverains, les maires d’Argentonnay, Coulonges-Thouarsais et Bressuire et des associations ornithologiques des Deux-Sèvres.
" Cet arrêté préfectoral est une reconnaissance des nuisances provoquées par ce parc éolien, dénoncées depuis longtemps par les riverains. Il montre aussi l’absurdité d’installer un parc éolien en milieu bocager et aussi près d’habitations. Il montre aussi la légèreté et la négligence des décideurs de l’époque et devrait faire réfléchir ceux d’aujourd’hui. Il ne reste plus qu’à le faire appliquer ! ", a commenté Christian Gaufreteau, président de l’APERPE.

Arrêté préfectoral n° 5992 du 16/07/2018  : http://www.deux-sevres.gouv.fr/content/download/26337/209719/file/APC%20Coulonges%2016.7.18.pdf

10/11/18 : Indre-et-Loire : La-Chapelle-Blanche-Saint-Martin : Contre les éoliennes, interdire les 3,5 tonnes
Extrait : Projet éolien. La cour d’appel de Nantes a confirmé la décision du tribunal administratif annulant l’arrêté de refus du préfet concernant l’implantation de 5 éoliennes sur le territoire de La Chapelle-Blanche-Saint-Martin et de Vou. Le maire indique qu’elle a pris un arrêté interdisant l’accès de plus de 3,5 tonnes sur les chemins ruraux n° 1, n° 3, n° 73, situés à proximité du projet, sauf pour les propriétaires et exploitations agricoles, ainsi qu’un arrêté interdisant les affouillements et exhaussements au sol à 20 mètres de part et d’autre des chemins ruraux n° 1 et 3.
https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/commune/la-chapelle-blanche-saint-martin/contre-les-eoliennes-interdire-les-3-5-tonnes

05/11/18 : Manche : La justice annule l'autorisation d'exploitation d'un parc éolien du sud-Manche
Le tribunal administratif de Caen autorise les permis de construire du parc éolien de Saint-Georges-de-Rouelley (sud-Manche), alors que la cour administrative d'appel de Nantes a annulé l'autorisation d'exploitation.
Le tribunal administratif de Caen (Calvados) a annulé l'autorisation d'exploitation du parc éolien de Saint-Georges-de-Rouelley (sud-Manche) après que la cour administrative d'appel de Nantes a autorisé, en octobre 2018, les permis de construire. Rappelons que les habitants avaient donné un avis favorable à 87% - sur 300 consultations -, lors de l'enquête publique réalisée en 2015.
Pas la première annulation
Le tribunal administratif de Caen avait déjà annulé deux permis de construire en mars 2017, alors que la société Vents d'Oc, chargée de piloter le projet, avait obtenu de la préfecture des permis de construire pour six éoliennes. Plusieurs associations de défense de l'environnement s'étaient alors opposées au projet de construction d'éoliennes dans les communes de Saint-Georges-de-Rouelley et de Ger (sud-Manche). Le maire de Saint-Georges-de-Rouelley, Raymond Béchet, souhaite désormais que la société Vents d'Oc, qui pilote ledit projet, fasse appel de la décision du tribunal administratif.
https://www.lamanchelibre.fr/actualite-610903-la-justice-annule-l-autorisation-d-exploitation-d-un-parc-eolien-du-sud-manche

03/11/18 : Eure-et-Loir : Verneuil. Le projet de parc éolien aux portes de la ville est abandonné
Prévu entre Verneuil, Cintray et Piseux, le projet de parc éolien est finalement abandonné. Les élus de Verneuil et l'architecte des bâtiments de France n'en voulaient pas.
Ça a été le « scoop » de la séance du conseil municipal de Verneuil-d’Avre-et-d’Iton, jeudi 25 octobre. Patrick Bieber, adjoint en charge du patrimoine, a annoncé que le projet de parc éolien, sur une zone agricole entre Verneuil, Cintray et Piseux, est abandonné.
Ce projet de parc éolien, annoncé au printemps, prévoyait entre trois en cinq éoliennes rien que pour démarrer. Neuf hameaux, dont Gauville et le Petit-Mesnil, pour Verneuil, étaient proches du site d’implantation.
« Vue gâchée »
Un projet qui avait fait bondir la majorité et une partie de l’opposition, dont Maryvonne Choisselet, lors d’un petit débat en conseil le 29 mars dernier, ces élus craignant que la vue des éoliennes, jusqu’à 180 mètres de hauteur, gâche celle du riche patrimoine de Verneuil, dont sa tour de La Madeleine à 56 mètres.
Ayant rencontré des représentants de RES, la société qui voulait faire le parc, Patrick Bieber leur avait déjà signifié l’opposition de la ville. « Puis face à l’avis négatif de l’architecte des bâtiments de France ainsi que de l’État, le promoteur a préféré lâcher », s’est-il réjoui. « Cela n’a donc pas été un combat inutile » a ajouté Yves-Marie Rivemale, maire !

31/10/18 : Manche : Parc éolien du Sud-Manche: permis de construire autorisés mais pas le droit d’exploiter
Le tribunal administratif annule l'autorisation d'exploiter les éoliennes de Saint-Georges-de-Rouelley (Manche). Mais la cour d'appel autorise les permis de construire.
La cour administrative d’appel de Nantes a finalement autorisé, début octobre, les permis de construire d’éoliennes dans les communes de Saint-Georges-de-Rouelley et de Ger, dans le Sud-Manche. Quelques jours plus tard, le tribunal administratif de Caen a annulé l’autorisation d’exploitation de ces éoliennes. 
« Le bon sens l’a emporté »
À la cour administrative d’appel de Nantes, le bon sens l’a emporté. Je ne peux qu’être satisfait », commente Raymond Béchet, maire de Saint-Georges-de-Rouelley. « Les juges ont eu une vue du projet qui n’avait rien à voir avec celle des personnes qui contredisent le projet et qui ne sont pas de la commune. »
« Beaucoup de déception »
Concernant la décision du tribunal administratif de Caen d’annuler l’autorisation d’exploitation, le maire se garde de tout commentaire et se range derrière la société Vents d’Oc, qui pilote le projet, et dont La Gazette attend la réaction.
Mais Raymond Béchet constate « beaucoup de déception chez les habitants ».
« Les habitants avaient donné un avis favorable » lors de l’enquête publique. « Une dizaine de personnes seulement s’étaient prononcées contre le parc éolien et elles n’étaient pas de Saint-Georges. »
Le maire « souhaite que la société Vents d’Oc fasse appel » de la décision du tribunal administratif de Caen.
« C’est une satisfaction »
Plusieurs associations de défense de l’environnement étaient les requérantes dans ce dossier. Parmi elles, Manche Nature, le Groupe mammalogique normand (que La Gazette n’a pas réussi à joindre) et le Groupe ornithologique normand(GONm). Christophe Girard, membre du GONm, se dit « satisfait » du jugement:
«Le GONm n’a pas pour habitude de s’opposer aux projets éoliens. Mais ce projet menace le dernier couple nicheur de courlis cendrés du sud de la Manche. C’est une espèce en déclin. Il y a un risque de collision avec les pales d’éoliennes. »
Le rappel des épisodes précédents
Ce projet de parc éolien est lancé en 2008. En 2012, les demandes de permis de construire et d’autorisation d’exploiter sont déposées.
Le 12 mars 2015, Vents d’Oc obtient, de la part de la préfecture, les permis de construire pour six éoliennes. Dans la foulée, les permis sont contestés par des opposants.
À l’automne 2015, l’enquête publique recueille plus de 87 % d’avis favorables sur plus de 300 contributions locales.
Le 27 mars 2017, le tribunal administratif de Caen annule les deux permis de construire.
Octobre 2018, la cour administrative d’appel de Nantes confirme l’autorisation des permis de construire. Dans le même temps, le tribunal administratif de Caen annule l’autorisation d’exploitation du parc éolien.

30/10/18 : Manche : Dans le sud Manche, nouveau coup dur pour le projet de parc éolien de Saint-Georges de Rouelley
Le tribunal administratif de Caen vient de donner raison aux associations environnementales qui demandaient l'annulation de l'autorisation d'exploitation du parc éolien prévu sur les communes de Ger de Saint-Georges de Rouelley. Ce, au nom de la protection de chauves-souris.
Le parc d'éoliennes de Ger et Saint-Georges de Rouelley dans le sud Manche, n'est pas prêt de voir le jour. Depuis 2008, la société Vent d'Oc tente d'installer sur le site, 6 éoliennes. Mais le tribunal administratif de Caen vient de porter un sérieux coup au projet en annulant l'autorisation d'exploiter le parc accordée par le Préfet de la Manche. Une victoire pour les différentes associations environnementales qui avaient porté l'affaire en justice. Des associations comme le CREPAN, le groupe ornithologique normand ou encore Manche Nature, pas opposées par principe à l'éolien : pour Manche Nature, c'était d'ailleurs une première démarche contre un parc de ce genre.
Protéger les chauves-souris
Ce qui rassemble les plaignants, c'est la présence sur le site retenu, d'une colonie importante de chiroptères, des chauves-souris protégées. Selon les associations, l'impact environnemental des éoliennes serait néfaste pour ces animaux. C'est la thèse qu'avait défendue le rapporteur public en septembre devant le tribunal administratif à Caen. Et c'est donc en prenant en compte ces arguments que ce même tribunal vient de communiquer sa décision d'annulation de l'autorisation d'exploiter le parc. Le tribunal qui estime que l'étude d'impact réalisée par le promoteur du projet, la société Vent d'Oc, avait sous-évalué l'activité des chauves-souris sur le site retenu pour la construction des éoliennes.
Un appel de la société Vent d'Oc?
La société faisait également l'objet de contentieux portés par d'autres associations contre cette fois, les permis de construire des 6 éoliennes. D'après le maire de Saint-Georges de Rouelley, la cour administrative d'appel de Nantes à confirmé leur validité. Reste que sans autorisation d'exploiter un parc éolien, il n'y a plus d'intérêt à construire les éoliennes. La société Vent d'Oc dispose encore du droit à faire appel de la décision du tribunal administratif : contactée, elle n'a pas donné suite à nos demandes de précisions sur sa position.

https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/dans-le-sud-manche-nouveau-coup-dur-pour-le-projet-de-parc-eolien-de-saint-georges-de-rouelley-1540917552

26/10/18 : Aisne : Saint-Gobert: un point contre le parc éolien du Vilpion
Les opposants au projet de 6 éoliennes sur les communes de Saint-Gobert, Voharies, Lugny et Houry ont obtenu un petit point en leur avantage jeudi 25 octobre au Conseil d’État. La Chambre a trouvé recevable leur argument attaquant le raccordement des éoliennes au poste source et aux réseaux (un vide juridique n’a jamais été tranché). Au menu des attaques également : l’autorisation d’exploiter, qui est sous le coup d’un recours. Verdict lors du jugement que rendra le Conseil d’État dans deux à trois semaines. Le constructeur est Nordex, assisté de Quadran. Le projet existe depuis 13 ans.De nombreux recours et virages juridiques ont eu lieu depuis qu’il a été initié.

15/10/18 : Doubs et Haute-Saône : Abbenans et Fallon : consultés les habitants ont dit globalement non à un projet d'éoliennes
Êtes-vous pour ou contre l'engagement de la commune dans le projet éolien ? La question était posée ce dimanche 14 octobre aux habitants de deux communes, l'une du Doubs et sa voisine en Haute-Saône. 
Mise à jour : les deux maires suspendent leur projet éolien. Les habitants des deux communes se sont prononcés contre. 
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/abbenans-fallon-habitants-consultes-projet-eoliennes-1557970.html

14/10/18 : Doubs et Haute-Saône : Abbenans et Fallon : les habitants consultés sur un projet d'éoliennes
Êtes-vous pour ou contre l'engagement de la commune dans le projet éolien ? La question était posée ce dimanche 14 octobre aux habitants de deux communes, l'une du Doubs et sa voisine en Haute-Saône.
Pour ou contre l'implantation d'un nouveau parc d'éoliennes dans le Nord Franche-Comté ? La question divise depuis plus d'un an les habitants d'Abbenans et de Fallon. Dans ces deux villages pourraient être implantées une petite dizaine d'éoliennes. Le projet en prévoit 8 sur Abbenans, 3 à Fallon. Cela rapporterait jusqu'à 12.000 euros par éolienne par an aux communes, en plus de la location des terrains. 
Les maires des deux communes favorables au projet ont donc décidé d'organiser chacun une consultation populaire dont ils tiendront compte. 273 électeurs sont appelés à voter à Abbenans, 260 à Fallon.
La question est simple : "Êtes-vous pour ou contre l'engagement de la commune dans le projet éolien, par la signature d'une promesse de bail emphytéotique ? ".
En mars dernier, l'association "Vent Debout" avait lancé une pétition à Abbenans. 65% des habitants s'étaient prononcés contre le projet éolien.
Reportage dans le 19/20.
02/10/18 : Haute-Loire : Les Vastres : le préfet a rejeté le nouveau projet éolien sur le Mézenc
Pour les opposants aux éoliennes, ce refus d’autorisation du représentant de l’État est une première grande victoire.
C’est par un arrêté préfectoral en date du 21 septembre 2018, que le préfet de Haute-Loire vient de refuser l’autorisation de construction et d’exploitation de cinq éoliennes de 150 mètres de hauteur sur la commune des Vastres. Deux éoliennes étaient prévues à quelques centaines de mètres de la commune de Fay-sur-Lignon, sur la zone de Pau, et trois autres à plus de 2,5 km de là, sur la zone des Platayres aux Vastres. Dans son arrêté, le préfet relève :
« les covisibilités directes et impactantes du projet avec le site classé du massif du Mézenc et en particulier le mont Mézenc et les autres sommets avoisinants ».
« Nous sommes très satisfaits de cette décision. C’est une étape décisive dans cette bataille entamée de longue date » se réjouit l’APPEM, l’association de préservation des paysages exceptionnels du Mézenc. Le premier avis du conseil municipal des Vastres dans ce dossier remonte à 2006, il y a plus de 12 ans.
Rappelons que les élus de Fay se sont positionnés contre ces éoliennes. À l’inverse, les élus des Vastres étaient favorables au projet.
« Les éoliennes devaient apporter des recettes fiscales mais également des rentrées d’argent directes car tous les terrains visés pour l’installation des mâts étaient communaux ». L’APPEM

C’est la société Queneas qui avait déposé cette demande pour l’installation de cinq mâts. Ce projet, dès le départ, avait vu une forte contestation sur le plateau. Il avait pris du plomb dans l’aile depuis l’avis défavorable rendu en mai dernier à l’issue de l’enquête publique. Les trois commissaires enquêteurs s’étaient prononcés à l’unanimité contre le projet.
Un recours toujours possible au TA
Pour autant, les opposants ne crient pas victoire aujourd’hui. « Un recours devant le tribunal administratif est toujours possible dans les deux mois qui suivent l’arrêté préfectoral » rappelle l’APPEM qui reste mobilisée.

https://www.leveil.fr/vastres/faits-divers/2018/10/02/les-vastres-le-prefet-a-rejete-le-nouveau-projet-eolien-sur-le-mezenc_13001890.html

16/09/18 : Nord : Walincourt-Haucourt  : L’autorisation d’exploitation du parc éolien annulée, l’opérateur fait appel
Le verdict est tombé vendredi 7 septembre : l’autorisation d’exploitation unique du projet de parc éolien Le Bois de Saint-Aubert a été annulée par le tribunal administratif (TA) de Lille. Il avait été accordé le 26 janvier 2016 par un arrêté du préfet du Nord. « Le tribunal administratif a estimé que l’autorité environnementale avait remis son avis dans des conditions irrégulières : à l’époque, le préfet de région était par ailleurs le préfet de département qui délivrait l’autorisation », expose Francis Monamy, avocat des requérants dont l’association Non au projet éolien de Walincourt-Selvigny et Haucourt-en-Cambrésis.
Pas de critique sur le fond
En 2015, la préfecture était chargée simultanément de l’instruction de la demande et de l’émission d’un avis en tant qu’autorité environnementale. Selon le TA, le vice a entaché l’information auprès du public, et donc « la procédure d’adoption de l’arrêté ». « La question débattue devant l’audience : fallait-il enjoindre l’administration à régulariser l’autorisation ? L’irrégularité de l’avis environnemental était intervenue au tout début de la démarche, il fallait annuler l’autorisation et renvoyer le pétitionnaire (le promoteur éolien, NDLR) devant l’administration », poursuit Me Monamy. En somme, le tribunal s’est attaché à identifier s’il y avait une irrégularité (oui), si elle entraînait une illégalité (oui) et s’il y avait possibilité de la régulariser (non). Dans sa défense, le juriste a aussi démontré une incompatibilité du droit français par rapport à l’Union européenne. « Les juridictions françaises sont partagées sur cette question. J’étais assez confiant, même si ce n’était pas acquis d’avance. C’est la première fois que le tribunal se prononce sur la question », conclut-il.
« Ce qui a conduit à l’annulation de l’autorisation, ce n’est pas le travail fait par l’opérateur éolien. C’est une erreur de l’État (…). »
« On a eu une surprise. Il y aura un procès en appel, c’est certain, indique Me David Deharbe, du cabinet Green Law avocats. « Ce qui a conduit à l’annulation de l’autorisation, ce n’est pas le travail fait par l’opérateur éolien. C’est une erreur de l’État dans la désignation de l’autorité environnementale », précise-t-il en qualifiant de « victoire à la Pyrrhus » la réussite de son confrère. Pour le juriste, « le résultat ralentit dans l’immédiat la réalisation du projet […] Cela ne veut pas dire du tout qu’il y a une critique sur le fond du dossier. » Et en cas d’échec en cour d’appel, l’opérateur pourrait redemander l’autorisation, avec un projet qui comporterait potentiellement des éoliennes plus hautes, selon la configuration.
« Une satisfaction » pour l’association locale
Le jugement du tribunal administratif de Lille est une victoire pour l’association Non au projet éolien de Walincourt-Selvigny et Haucourt-en-Cambrésis (NPEWSH). Son président Julien Lalaux (conseiller municipal d’opposition à Walincourt-Selvigny) exprime sa satisfaction : « On s’est battus avec persévérance et motivation contre un lobby ultra-puissant financièrement. À force de travail et d’acharnement, on arrive à avoir des résultats positifs. » Soit quatre ans « de travail acharné, de recherches, à se débrouiller comme des grands » puisque l’association avait été créée en 2014, précise celui qui « se faisait un point d’honneur à aller jusqu’au bout ». Le combat n’est pas fini : l’avocat de l’opérateur a annoncé avoir fait appel. Julien Lalaux compte faire perdurer l’association pour tenter de contrer d’autres projets éoliens, comme celui annoncé sur Élincourt et qui comprendrait une turbine sur Walincourt-Selvigny. Notamment car les délibérations en conseil municipal sont « purement consultatives », déduit-il : « Au conseil municipal, nous avons délibéré contre le projet éolien d’Élincourt et demandé un complément d’information qui ne nous a toujours pas été fourni. »
Un long feuilleton judiciaire
Le 26 janvier 2016, la préfecture du Nord délivrait l’autorisation unique d’exploitation du parc éolien Le Bois de Saint-Aubert à son opérateur Les Vents du Sud Cambrésis. La NPEWSH l’a contesté auprès du tribunal administratif de Lille (TA), avec l’appui de la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF) et dix-sept autres requérants. Après la première audience en novembre 2017, le Conseil d’État a été sollicité du fait de l’évolution de la réglementation depuis deux ans. Il a rendu son avis fin juillet. D’où une seconde audience au TA, le 3 septembre dernier.
Un vice dans la délivrance de l’arrêté
Ce jour-là, l’avocat des requérants a démontré un vice de forme sur la délivrance du permis d’autorisation unique. L’avocat de la défense a annoncé qu’il allait faire appel du jugement. Au final, l’avis du Conseil d’État, utile notamment sur l’examen du fond du dossier, n’aura pas servi.

28/08/18 : Eure-et-Loir : Le projet de cinq nouvelles éoliennes suspendu à Ermenonville-la-Grande
La cour d’appel suspend le projet de construction de cinq éoliennes à Ermenonville-la-Grande, malgré leur « co-visibilité minime » avec la cathédrale de Chartres.
Les nuages s’amoncellent au-dessus du parc éolien d’Ermenonville-la-Grande. En janvier dernier, les premiers juges saisis, au tribunal administratif à Orléans, avaient ordonné à l’État de délivrer, sous trois mois, un permis de construire au groupe WKN, qui se présente comme « l’un des développeurs les plus importants sur le marché européen » des éoliennes. WKN veut élever cinq éoliennes en bordure de l’autoroute A11.
« Ils sont fatigués par le double discours de l’État »
Ce projet se situe juste à côté d’un autre parc éolien, celui de son concurrent Eco Delta, qui avait finalement obtenu, en 2017, l’autorisation d’implanter quatre éoliennes après plusieurs recours en justice.
La préfecture a fait appel pour WKN, demandant de geler les effets du jugement d’Orléans (voir notre édition du 12 juillet). Et la cour d’appel est d’accord, estimant, dans son arrêt, que « le moyen invoqué paraît, en l’état du dossier, être sérieux » : « Au moins une partie des éoliennes sera en situation de co-visibilité avec la cathédrale de Chartres. Cette situation est de nature à porter atteinte à ce monument historique inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ».
À l’audience, l’avocat de WKN avait fait valoir que le blocage de la préfète était dû « exclusivement à des questions politiques en lien avec la mission “Patrimoine en péril” de Stéphane Bern ». Ses clients ont pourtant été reçus au ministre de la Transition écologique. « C’est un dossier usant pour eux, ils sont fatigués par le double discours de l’État », a insisté l’avocat.
L’affaire n’est pas terminée. Il ne s’agit pour l’instant que d’une suspension du projet, une décision sur la forme. La cour d’appel devrait, d’ici plusieurs mois, rendre un nouvel arrêt. Et il restera encore la possibilité de saisir le Conseil d’État.


22/08/18 : Doubs : Autorisation Unique refusée :
http://ventsetterritoires.blogspot.com/2018/08/doubs-une-demande-dautorisation-unique.html

21/08/18 : Saône-et-Loire : Montmort : Le projet de quatre éoliennes refusé par le préfet
Le préfet de Saône-et-Loire, Jérôme Gutton, dans un arrêté du 14 août, a refusé l'exploitation du parc éolien prévu sur le territoire du village. Porté par la société Winstorm, ce projet était dans les tuyaux depuis 2012.
Coup d'arrêt au projet de quatre éoliennes de Montmort. Le préfet de Saône-et-Loire, Jérôme Gutton, dans un arrêté du 14 août, a refusé l'exploitation du parc éolien. Porté par la société Winstorm, ce projet était dans les tuyaux depuis 2012.
Avis défavorable de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites
Parmi les raisons qui l'ont poussée à refuser ce projet, la préfecture note la pollution des sources en eaux lors du chantier, l'impact sur des espèces protégées, l'absence de propositions de solutions pour éviter ou réduire les impacts du projet sur le lieu-dit Aux Tailles malades, où vit un enfant autiste. Elle indique aussi que la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites a donné un avis défavorable, tout comme l'enquête publique réalisée fin 2016.
Pour l'association Sauvegarde Sud Morvan, il s'agit d'une victoire, selon un mail de l'association : "Ce refus définitif signe donc la mort du projet éolien de Montmort, qui était en gestation depuis 2012, c'est une grande victoire pour le Sud Morvan. Ce projet a accumulé au fil de ses 2 ans d'études et 4 ans d'instructions de nombreuses irrégularités et illégalités."
RAPPEL DES FAITS : UN PROCESSUS COMMENCÉ EN 2005
On a commencé à parler d’éoliennes à Montmort en 2005, quand la communauté de communes du canton d’Issy-l’Évêque a entamé le processus de création d’une zone de développement éolien (ZDE). L’arrêté est signé par le préfet en 2007. En 2012, le maire de Montmort est contacté par la société Windstrom, laquelle fait signer plusieurs promesses de bail à des propriétaires situés sur la ZDE. En 2014 et 2015, Windstrom mène les études préalables. Le permis de construire est accordé en 2016 par le préfet de Saône-et-Loire de l'époque. Fin 2016, l’enquête publique conclut à un avis négatif.

31/07/18 : Nord : Garanties financières des parcs éoliens : l'ordonnance de 2017 n'est pas rétroactive
Le Conseil d'Etat a été saisi par le tribunal administratif de Lille au sujet d'une demande d'annulation d'autorisation unique d'exploiter pour le parc éolien Le Bois de Saint-Auber, par l'association "Non au projet éolien de Walincourt-Selvigny et Haucourt-en-Cambrésis". La question était de savoir si l'autorisation, délivrée par arrêté préfectoral du 26 janvier 2016, tombait de manière rétroactive sous les dispositions de l'ordonnance du 26 janvier 2017, qui institue une nouvelle autorisation environnementale unique. Et notamment sur l'exigence de garanties techniques et financières que cette nouvelle ordonnance a instituée.
La réponse du Conseil d'Etat, rendue le 26 juillet, est non. L'autorisation du parc éolien reste sous les dispositions de l'ordonnance du 20 mars 2014. Le juge doit donc se prononcer sur le respect des règles de procédure qui étaient en vigueur au moment de la délivrance de l'autorisation.

30/07/18 : Yvelines. Prunay : le projet d’éoliennes refusé par l’Armée

La projet de création d'éoliennes dans le sud des Yvelines a été rejeté par la préfecture. Un coup fatal pour ce dossier très sensible.
Ce fut les riverains et les associations de défense de l’environnement qui s’étaient dressés contre. Ce sera l’Armée qui aura eu raison du projet de construction des éoliennes à Prunay-en-Yvelines.
Arrêté de la préfecture
Par arrêté du 24 juillet, la préfecture a dit non au projet de construction de quatre éoliennes de 135 mètres sur un champ situé à Prunay-en-Yvelines, mais en limite des villages avoisinants d’Orsonville et de Boinville. Le projet porté par Prunay Energie prévoyait une mise en route des éoliennes en 2020.
Le monde agricole opposé au projet
Mais depuis plusieurs années, la polémique n’a cessé de monter contre ses éoliennes, devenant même un sujet politique lors des dernières législatives sur la dixième circonscription.
Une pétition additionnait les signatures contre un projet que certains accusent de vouloir défigurer le Sud-Yvelines agricole.
Sécurité des vols
Dernièrement, la présidente de la région, Valérie Pécresse, lors d’un déplacement devant les maires, s’était dite opposée à ce projet.
Une satisfaction pour la conseillère régionale et maire du village rurale d’Orsonville, Anne Cabrit, qui se bat contre ce projet depuis le début.
Aujourd’hui, le sauveur des anti-éoliennes est l’Armée.
« Le Ministère des armées saisi pour avis conforme est défavorable pour le motif suivant : l’implantation d’aérogénérateurs dans le secteur Voltac GIH est de nature à induire une contrainte supplémentaire préjudiciable à la sécurité des vols », note la préfecture dans son arrêté
Cela porte, peut-être, le coup fatal à l’implantation d’éoliennes dans le Sud des Yvelines.
La députée, Aurore Bergé se réjouit de cet arrêt du projet :
« Dès la campagne des législatives, je m’étais clairement prononcée contre ce projet qui ne me paraissait pas compatible avec notre territoire et ses spécificités et je m’en étais entretenue avec les autorités compétentes dès mon élection. »


30/07/18 : CÔTE-D'OR - Orain : le tribunal annule les permis des éoliennes
Alors que le tribunal a annulé récemment le permis d’exploiter des 17 éoliennes du projet Val de Vingeanne Est, les six éoliennes prévues à Orain viennent de connaître le même sort. Le permis de construire est également annulé.
L’implantation de six éoliennes d’Orain entraînerait « un phénomène de saturation visuelle ». C’est, grosso modo , la conclusion du jugement rendu au début du mois de juillet par le tribunal administratif de Dijon. Celui-ci a ainsi décidé d’annuler le permis d’exploiter et le permis de construire du parc de six éoliennes et trois structures de livraison, délivrés respectivement en octobre 2016 et novembre 2015.
https://www.bienpublic.com/edition-tille-vingeanne/2018/07/30/orain-le-tribunal-annule-les-permis-des-eoliennes


26/07/18 : Le juge judiciaire peut ordonner le démontage d’une 
éolienne installée en méconnaissance des règles d’urbanisme
Par une décision retentissante rendue le 14 février 2018, la Cour de cassation rappelle que le propriétaire d’une éolienne peut être condamné à la démolition de cette installation par le juge judiciaire, à la condition que le permis de construire l’ayant autorisée ait été préalablement annulé pour excès de pouvoir par le juge administratif.
Au cas d’espèce, le préfet du Morbihan avait autorisé la construction de quatre éoliennes et d’un poste de livraison par un arrêté de permis de construire délivré le 8 avril 2005. Trois des quatre éoliennes autorisées avaient ensuite été mises en exploitation.
Toutefois, la cour administrative d’appel de Nantes, par une décision du 7 avril 2010 devenue définitive à la suite du rejet du pourvoi par le Conseil d’Etat, a annulé ce permis de construire au motif qu’il méconnaissait l’article R. 111-2 du Code de l’urbanisme, les éoliennes autorisées étant, par leur situation et leurs dimensions, de nature à porter atteinte à la sécurité publique.
Une association agissant contre le projet de parc éolien, accompagnée de quatorze autres riverains dudit projet, a par la suite assigné la société exploitante du parc éolien devant le juge judiciaire sur le fondement de l’article L. 480-13 du Code de l’urbanisme et de l’ancien article 1382 (désormais 1240) du Code civil pour voir ordonner le démontage des éoliennes et du poste de livraison, et obtenir le versement de dommages et intérêts.
En appel, la cour d’appel de Rennes avait jugé, en se fondant notamment sur le principe de séparation des pouvoirs, que le juge judiciaire ne pouvait ordonner la démolition d’éoliennes édifiées de manière illicite mais régulièrement exploitées, dès lors qu’une telle mesure aurait pour effet de remettre en cause la poursuite de l’activité de ces installations, qui relèvent, pour leur exploitation, de la législation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).
Cette argumentation a été écartée par la Haute juridiction judiciaire. Celle-ci a tout d’abord rappelé que le principe de séparation des autorités administratives et judiciaires s’opposait à ce que le juge judiciaire substitue sa propre appréciation sur les dangers ou inconvénients que peuvent présenter des ICPE à celle que l’autorité administrative a retenue, dans le cadre de ses pouvoirs de police spéciale. Puis, la Cour a retenu in fine la compétence du juge judiciaire.
Aux termes d’un attendu de principe particulièrement éloquent, la Cour de cassation a en effet jugé que, lorsque le permis autorisant la construction d’une telle ICPE est annulé par la juridiction administrative, le juge judiciaire est compétent pour ordonner la démolition de l’éolienne implantée en méconnaissance des règles d’urbanisme.
La Cour de cassation vient ainsi préciser l’office du juge judiciaire au risque de fragiliser un peu plus le principe de séparation des juridictions.
Cass. 3e civ., 14 février 2018, n°17-14.703

Céline Cloché-Dubois, avocat counsel, droit de la construction et droit de l’urbanisme
Clotilde Laborde, avocat, droit des énergies renouvelables, urbanisme, environnement
Article paru dans la Lettre Construction-Urbanisme de juin 2018
10/07/18 : Côte d'Or : Eoliennes de la Vingeanne : la justice annule le permis d’exploiter
Il y plus de trois ans, un collectif d’une dizaine d’habitants de Montigny-Mornay-Villeneuve-sur-Vingeanne et Saint-Seine-sur-Vingeanne avait saisi le tribunal administratif de Dijon, pour demander l’annulation de l’autorisation d’exploiter dix-sept éoliennes et cinq postes de livraison sur les deux communes, par la société RES. Mi-juin, l’affaire avait été traitée devant le juge et le rapporteur public avait proposé l’annulation. Il s’appuyait sur une jurisprudence récente du Conseil d’État, qui stipule que l’autorité environnementale qui donne un avis sur les projets éoliens doit être une autorité indépendante. Il y a plus de trois ans, un collectif d’habitants de Montigny-Mornay-Villeneuve-sur-Vingeanne et de Saint-Seine-sur-Vingeanne avait saisi le tribunal administratif, pour demander l’annulation du permis d’exploiter de 17 éoliennes et 5 postes de livraison sur les deux communes, par la société RES. Mi-juin, au cours d'une audience, le rapporteur public a proposé l’annulation de ce permis d'exploiter, au motif que l’autorité environnementale qui donne un avis sur les projets éoliens doit être indépendante. Le tribunal administratif de Dijon a rendu son verdict fin juin : le permis d’exploiter est annulé. En revanche, le permis de construire est toujours valide.
25/05/18 : Côte d'Or : Marcilly-Ogny : la cour d’appel retoque le projet d’extension du parc éolien
Mardi, la cour d’appel de Lyon a suspendu le projet d’extension du parc éolien de Marcilly-Ogny, en annulant un jugement du tribunal administratif de Dijon. Une décision saluée par l’association Vent de colère sur l’Auxois Sud.

25/05/18 : Maine-et-Loire : Dénezé-sous-Doué La justice retoque le refus du préfet pour le parc éolien
L'arrêté de la préfète du Maine-et-Loire du 4 novembre 2015 refusant d'octroyer un permis de construire à la Ferme éolienne de Dénezé-sous-Doué vient d'être annulé par le tribunal administratif de Nantes.
L'instance a rendu sa décision le 14 mai jetant la consternation parmi les nombreux opposants au projet... mobilisés depuis 2008. Successivement les habitants de la commune, les élus de Dénezé comme ceux de la communauté de communes s'étaient prononcés contre ce parc éolien. Puis c'est l'enquête publique sur le projet d'exploitation des six éoliennes qui avait rendu une décision défavorable en novembre 2017.
Le promoteur du projet, via ses avocats, a saisi la justice administrative sur la décision préfectorale de 2015 et obtenu gain de cause. Le préfet de Maine-et-Loire dispose de quatre mois pour instruire à nouveau ce dossier.

07/05/18 : Indre : Y a-t-il trop d'éoliennes en Champagne berrichonne?
La préfecture de l'Indre vient de rejeter un projet de parc éolien autour des communes de Giroux et Luçay-le-Libre, dans le nord du département. Motif : ces huit nouveaux mâts auraient saturé le paysage. Un argument contesté par les élus locaux et par la société porteuse du projet, Nordex.
La Champagne berrichonne est-elle saturée d'éoliennes ? C'est la question que pose la décision de la préfecture de l'Indre concernant le projet de la société Nordex à Giroux et Luçay-le-Libre. Nordex envisageait de construire autour de ces deux communes du nord du département un parc de huit éoliennes, d'une puissance totale de 24MW, l'équivalent de la consommation électrique (hors chauffage et eau chaude) de 46.700 personnes. La préfecture y a mis son veto au mois de mars.
Chef de projet chez Nordex, Gaël Le Goaziou a été surpris par cette décision : « C’est un projet qui bénéficie d’un gros soutien localement puisqu’il y a eu des délibérations favorables des deux communes d’implantation. L’enquête publique a donné lieu à une forte mobilisation et s’est conclu par un avis favorable du commissaire enquêteur ». Le maire de Luçay-le-Libre, Luc Pion, confirme l'adhésion au projet des élus locaux et déplore ce refus de la préfecture : « _80% des personnes qui se sont exprimées lors de l’enquête publique étaient pour_. Et tous les pour ne sont pas venus ». 
Vers l'arrêt des constructions nouvelles ?
Mais pour Roger Mioche, responsable des départements Indre et Cher à la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement), cette décision s'imposait. Il met en avant le risque de saturation du paysage : « dans un rayon de 20km autour du site, plus de 160 éoliennes ont été identifiées._On se rend bien compte qu’en ajoutant des éoliennes à celles existantes, on saturerait complétement le paysage_. On risquerait de se retrouver avec des villages entourés d’éoliennes». Cela signifie-t-il qu'il n'y aura plus d'installation en Champagne berrichonne ? Pas nécessairement, car l'examen des dossiers se fait au cas par cas, mais Roger Mioche fait remarquer que le dernier schéma régional éolien recommandait dans cette zone la densification des parcs existants plutôt que l'implantation de nouveaux.
Concernant le projet de Luçay-le-Libre et Giroux, la société Nordex n'exclue pas de déposer un recours, gracieux d'abord, puis, si nécessaire contentieux c'est-à-dire devant un tribunal administratif.

05/05/18 : Creuse : Feu rouge pour les éoliennes sur les Monts de Guéret
La préfecture de la Creuse refuse le projet de six éoliennes entre Lépinas et Sainte-Feyre. Cela faisait plus de 15 ans que la société Boralex l'avait lancé.
Il n'y aura pas d'éoliennes sur les Monts de Guéret. Le préfet de la Creuse vient de rejeter le projet déposé par la société Boralex, elle souhaitait installer six mâts sur les communes de Sainte Feyre, Lépinas, Peyrabout et Savennes. Le premier projet, qui comprenait une dizaine d'éoliennes, avait été déposé il y a plus de 15 ans.
"Ca ne me surprend pas puisqu'on n'avait plus de nouvelles depuis presque quatre ans, raconte le maire de Peyrabout."
Ce projet avait notamment fait l'objet d'études environnementales, un couloir migratoire passe par là. Les éoliennes auraient pu perturber des oiseaux comme la grue cendrée (lors des migrations), mais aussi des espèces protégées comme le milan royal. De plus, avec une hauteur de 150 mètres de haut, les éoliennes auraient été trop visibles sur les crêtes des monts de Guéret, celà aurait dénaturé le paysage.
"Pour une petite commune rurale en grande difficulté c'était une opportunité, environ 12.000 euros par an pour deux éoliennes, regrette un peu le maire de Lépinas."
Les élus des quatre communes sont partagées sur cette décision. Amoureux des beaux paysages, certains déplorent tout de même le manque à gagner. La société Boralex n'a pas encore annoncé si elle allait déposer une nouvelle version de son projet. Le maire de Peyrabout n'y croit guère : "je pense que l'affaire est classée", dit Jean-Pierre Brignoli. Il ajoute : "Personne ne veut des éoliennes, personne ne veut du nucléaire, personne ne veut de barrages sur les rivières, et pourtant tout le monde veut de l'électricité... il va falloir trouver autre chose."
La Préfecture a encore sur sa table sept dossiers de parc éolien à examiner, sans compter les projets non encore déposés. Un parc de neuf mâts pourrait par exemple voir le jour autour d'Evaux les bains. Des opposants ont prévu de se réunir samedi 12 mai à 18h à la Maison des jeunes.

23/04/18 : Haute-Vienne : Le conseil scientifique régional a voté contre le projet éolien de Mailhac-sur-Benaize
Après les réserves émises en février dernier par la Mission régionale d'autorité environnementale Nouvelle-Aquitaine, entraînant le report de l'ouverture de l'enquête publique pour le parc éolien au bois de Bouery, situé sur la commune de Mailhac-sur-Benaize, c'est au tour du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel Nouvelle-Aquitaine d'émettre « un avis défavorable » au projet, voté à l'unanimité.
Le rapport vient d'être rendu publique. Le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel Nouvelle-Aquitaine (CSRPN) fait le même constat que la mission régionale d'autorité environnementale Nouvelle-Aquitaine, en indiquant qu' « auncun évitement n'a été réfléchi » sur l'implantation de ce parc éolien en milieu boisé, estimant aussi que les « enjeux vis-à-vis de la biodiversité et du patrimoine naturel local sont clairement sous-évalués » par les études menées pour EDF Energies Nouvelles (EDF EN FRANCE).
Le bois de Bouery reconnu « zone à protéger »
Dans son rapport, le CSRPN émet également des doutes quant à la bonne gestion du dossier. « Le CSRPN s’interroge sur le fait que le BE qui a réalisé les investigations naturalistes (ENCIS Environnement), ne soit pas le même que celui qui a rédigé les impacts et enjeux du projet (Calidris) ». Selon l'« Association de défense du bois de Bouery », la première étude qui avait été réalisée par Encis Environnement « ne convenait pas aux objectifs de EDF EN ».

Le bois de Bouery situé sur la commune de Mailhac-sur-Benaize fait partie des premières zones boisées concernées par l'implantation d'un parc éolien. Un symbole au niveau national. « EDF EN souhaite faire sauter un verrou avec le bois de Bouery. Celui de pouvoir implanter plusieurs projets éoliens dans les zones boisées de France. Je rappelle que cette zone se trouve dans le corridor écologique, une zone à protéger au niveau du Schéma régional de cohérence écologique », souligne Thierry Ménard de l'« Association de défense du bois de Bouery ».
La vingtaine d'opposants au projet attend maintenant la décision finale qui revient au préfet de la Haute-Vienne, Raphaël Le Méhauté, d'autoriser ou non l'ouverture de l'enquête publique.

13/04/18 : Côtes d'Armor : L’État a dit non au parc éolien à Plémet 😊
Un projet d’implantation de cinq éoliennes à Plémet était sur les rails. Il vient d’être rejeté par la préfecture.
Le projet de parc éolien dans le hameau de Carguier, à Plémet, ne verra pas le jour. Un avis défavorable vient d’être émis par la préfecture.
Cette décision a été motivée par les résultats de l’enquête publique, clôturée au mois de novembre 2017. La construction de cinq éoliennes de 150 mètres de haut avait été votée, en 2008, par le conseil municipal.
Hostiles au projet, des riverains avaient créé le collectif Vent Debout pour le faire avorter. Inquiets de l’implantation des éoliennes à 500 mètres des habitations, ils craignaient « des nuisances sonores et visuelles, ainsi que la perte de valeur des biens immobiliers ». Plusieurs réunions publiques avaient été organisées à Plémet, faisant intervenir des acteurs opposés et d’autres favorables au projet.
Romain Boutron, le maire de Plémet, et Marc Le Fur, député de la circonscription Loudéac-Lamballe, soutenaient la démarche de l’association. Une pétition, ayant recueilli 1 500 signatures, avait été transmise à la préfecture des Côtes-d’Armor. En 2016, les opposants au projet avaient par ailleurs interpellé Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, dans un courrier.
Romain Boutron se réjouit de la décision de l’État, mais tient à préciser : « Je suis opposé à ce parc à cet endroit-là, mais je reste favorable aux éoliennes en général. »


11/04/18Ardèche : SAINT-JULIEN-LABROUSSE - Projet éolien : le tribunal administratif valide la décision du préfet😊
Nouveau coup dur (et sûrement fatal) pour le projet citoyen éolien à Saint-Julien-Labrousse (près du Cheylard). Le tribunal administratif de Lyon a tranché en défaveur d’Enercoop Rhône-Alpes. La coopérative (soutenue par l’association Énergie des Boutières) avait déposé un recours face au refus de permis de construire de la préfecture pour deux éoliennes de 42 et 64 m. Le préfet avait suivi l’avis négatif de l’armée de l’air. Selon celle-ci, ce projet remettrait en cause l’entraînement et la sécurité des vols des équipages lorsque ces derniers évoluaient dans le Secteur d’entraînement très basse altitude (Setba) Ardèche. La coopérative ne devrait pas faire appel.

06/04/18 : Hérault : Biterrois : il n'y aura pas d'éoliennes à Dio-et-Vaquières
Le tribunal a tranché : les éoliennes réparties sur deux parcs ne verront pas le jour à Dio-et-Valquières.
Le tribunal administratif de Montpellier a validé les refus de permis de construire de deux parcs éoliens sur le territoire de la commune de Dio-et-Valquières
"Par deux jugements du 5 avril 2018, le tribunal a rejeté les recours dirigés contre deux arrêtés du 4 avril 2016 par lesquels le préfet de l'Hérault avait refusé de délivrer un permis de construire de deux parcs de cinq éoliennes et de quatre aérogénérateurs sur le territoire de la commune de Dio-et-Valquières."
Le domaine de vie de l'aigle royal impacté
Le tribunal considère que le préfet a pu légalement fonder ses refus sur l'article L. 122-9 du code de l'urbanisme, qui prévoit que "les documents et décisions relatifs à l'occupation des sols comportent les dispositions propres à préserver les espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard".
71 aérogénérateurs depuis 2006
Le tribunal, souligne par ailleurs que 71 aérogénérateurs ont été autorisés dans le secteur depuis 2006. Il prend, à ce titre, en compte les impacts cumulés de l'ensemble des éoliennes implantées au sein du domaine vital du couple d'aigles royaux, impliquant une multiplication des risques de collision.
Il relève ainsi que les zones d'implantation des deux projets sont incluses dans le territoire de chasse de l'aigle royal et font donc partie intégrante de son domaine vital, ainsi que de celui de l'aigle de Bonelli, qui est une espèce en danger et faisant l'objet d'une protection maximale. Il considère en outre que les projets portent une atteinte effective à plusieurs espèces de chauve-souris, avec un risque avéré de mortalité.
Des projets trop visibles
Le tribunal retient enfin que les deux projets seraient visibles depuis le site classé du Salagou et la vallée de l'Orb et visibles simultanément avec la chapelle Saint-Amans, inscrite à l'inventaire des monuments historiques.
Le tribunal a estimé que les arrêtés de refus contestés n'étaient pas entachés d'erreurs dans l'appréciation des atteintes cumulées aux paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel et ceci en dépit des mesures compensatrices envisagées. C'est dans ces conditions qu'il a rejeté les requêtes dont il était saisi.

03/04/18 : Parc éolien en baie de Saint-Brieuc. Une autorisation annulée pour vice de forme 😊😊
Les associations qui s’opposent au projet de parc éolien offshore, en baie de Saint-Brieuc, crient victoire. La cour administrative d’appel de Nantes vient de rendre une décision annulant un arrêté du préfet des Côtes-d’Armor, qui autorise l’occupation du domaine maritime par Ailes Marines. Mais il ne s’agit que d’un petit vice de forme qui ne devrait pas faire couler le projet d’installer 62 éoliennes géantes en mer.
« C’est une première victoire », se réjouit l’association Gardez les Caps, qui se bat contre l’implantation de 62 éoliennes en baie de Saint-Brieuc. Mais une victoire modeste.
Certes, la cour administrative d’appel de Nantes a annulé un arrêté signé par le préfet des Côtes-d’Armor, autorisant l’occupation du domaine maritime par la société Ailes Marines pour quarante ans. Mais pas sur le fond, seulement pour un vice de forme. Un nouvel arrêté devrait donc être pris par le préfet des Côtes-d’Armor, en bonne et due forme, dans les prochaines semaines.
Un problème de signature
La convention de concession d’utilisation du domaine public par Ailes Marines n’a pas été signée par le commandant de la zone maritime Atlantique, mais par son suppléant. Cette délégation de signature, estime la cour, n’était pas connue du public. Pour la juridiction administrative, il s’agit d’une « irrégularité » qui « affecte la légalité de l’arrêté préfectoral du 18 avril 2017 ».
"Tous nos moyens relatifs à l’environnement, protection de la biodiversité des fonds benthiques, préservation de la qualité de l’eau, maintien de la ressource halieutique, protection des migrations vers la réserve ornithologique de la baie (la plus grande de Bretagne), ont été rejetés, explique Gardez les Caps. Pas sur le fond, mais parce que tout a été étudié et contrôlé sérieusement, par le promoteur Ailes Marines et par l’Autorité environnementale. Tenons le cap, la bataille n’est pas terminée !"
Un autre problème, plus embêtant, pourrait venir mettre des bâtons dans les pâles du porteur de projet : la renégociation du prix de revente de l’électricité souhaitée par le gouvernement. Si le Sénat a rejeté l’amendement proposé courant mars, l’État entend bien venir à bout de cette négociation.

10/03/18 : Cher : La construction du parc éolien stoppée à Ids-Saint-Roch et à Touchay
L’installation du parc éolien dans les communes d’Ids-Saint-Roch et Touchay doit être stoppée. Le tribunal administratif d’Orléans (Loiret) annule les autorisations de construction et d’exploitation.
L’installation du parc éolien dans les communes d’Ids-Saint-Roch et Touchay doit être stoppée. Le tribunal administratif d’Orléans vient d’annuler les autorisations de construction et d’exploitation.
Lire : Les travaux de construction de six éoliennes ont commencé malgré trois recours en justice
Alors que les travaux de construction d’un parc éolien à Ids-Saint-Roch et Touchay ont déjà commencé, le tribunal administratif d’Orléans vient d’annuler les deux arrêtés préfectoraux autorisant la construction et l’exploitation de ce parc. Une décision qui contraint le promoteur, la SAS Ferme éolienne de Ids, à cesser totalement les travaux.
Une annulation totale
Une victoire pour l’association Boischaut Marche Environnement qui est à l’origine de ces deux recours. « Nous sommes très satisfaits de ce jugement qui conduit à une annulation totale du projet, déclare Philippe Rey, membre du conseil d’administration. Il est tout de même regrettable que le promoteur ait décidé d’attaquer la construction du parc malgré les recours. »
Ces derniers portaient sur le permis de construire six éoliennes et sur l’autorisation d’exploiter les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).
Lire : Six éoliennes sortiront de terre en mars 2018
Pour le premier recours, ce sont essentiellement les atteintes portées aux monuments historiques classés ou inscrits présents sur la zone qui ont été mises en avant par le tribunal administratif. Ce dernier a notamment pointé que les documents joints au dossier des demandes de permis de construire ne « [permettaient] pas d’apprécier l’impact visuel des éoliennes ».
En ce qui concerne l’arrêté ICPE, plusieurs points ont été à l’origine de son annulation par le tribunal. À commencer, là aussi, par une étude d’impact visuel jugée comme ayant « insuffisamment étudié les enjeux patrimoniaux ». L’avis de l’autorité environnementale a également été pointé du doigt car « émis dans des conditions irrégulières » notamment car cet avis « émane de la même autorité qui a pris la décision d’autorisation d’exploiter, à savoir le préfet de la région Centre ».
Cessation totale des travaux
Le tribunal a aussi précisé que « la décision d’autoriser la délivrance de l’autorisation d’exploiter avait été prise avant que la situation ait fait l’objet de l’examen particulier qui était requis ». Le préfet de Région s’est en effet engagé par un écrit à la société pétitionnaire, sans pour autant prendre d’arrêté, « alors que l’autorité environnementale n’avait pas encore rendu son avis et que l’enquête publique n’avait pas encore débuté ».
Lire : Les deux villages étaient partis main dans la main
Enfin, le montage financier du projet a fait pencher la balance en sa défaveur, le tribunal estimant que la « SAS Ferme éolienne de Ids n’a pas apporté suffisamment d’éléments de nature à démontrer sa capacité financière ».
En plus d’une cessation totale des travaux, la société et l’État devront verser la somme de 3.000 euros à BME.
« C’est une très mauvaise nouvelle, déclare Bertrand Badel, directeur général de la SAS Ferme éolienne de Ids. Après sept années de travail et près de 30 millions d’euros investis, nous trouvons que la décision est sévère. C’est même ubuesque, nous étions à seulement deux mois de la mise en service du parc. »
Le porteur de projet veut faire appel
Le porteur de projet compte bien faire appel de ces décisions. « Nous allons régulariser la situation et évaluer toutes les possibilités afin de ne nous fermer aucune option juridique. Nous ne sommes pas au bout de la course, nous irons jusqu’au bout et nous restons convaincus de l’aboutissement du projet. »
Lire : L'éolien, manne financière pour les propriétaires et les collectivités du Cher
De son côté, Laurent Maisonneuse, sous-prefet de l’arrondissement de Saint-Amand-Montrond, prend acte de la décision du tribunal administratif. « Nous restons attentifs pour appliquer immédiatement la décision du tribunal administratif pour arrêter les travaux en court et pour nous assurer que le site est mis en sécurité. »
https://www.leberry.fr/ids-saint-roch/environnement/travaux-urbanisme/2018/03/10/la-construction-du-parc-eolien-stoppee-a-ids-saint-roch-et-a-touchay_12766872.html


07/03/18 : Jura : Projet éolien : le maire et deux élus de Gendrey condamnés pour prise illégale d’intérêts 😊
Jugés mardi 6 mars, le maire de Gendrey et deux autres élus municipaux ont été reconnus coupables de prise illégale d’intérêt dans une affaire de projet éolien. Ils ont été jugés en correctionnel au palais de justice de Lons-le-Saunier. Ils étaient soupçonnés d’avoir mélangé leurs intérêts privés avec l’intérêt général, profitant de leur mandat pour favoriser l’implantation d’éoliennes sur des terrains qui leur appartenaient ou qu’ils exploitaient. Les faits remontent à 2014 et 2015.
Ces trois élus ont été condamnés à des peines d’amendes n’excédant pas 4 000 euros. La procédure est partie d’une plainte d’une association opposée à ce projet de 11 éoliennes sur le territoire des communes de Gendrey, Saligney et Sermange. Ces sanctions pénales n’ont donc pas d’impact sur la faisabilité du projet qui dépend aujourd’hui d’un recours devant le tribunal administratif. Un litige qui n’a toujours pas été tranché.



01/02/18 : Morbihan : Le projet éolien retoqué au tribunal administratif
Le tribunal administratif de Rennes a annulé le permis de construire de quatre éoliennes à la Coudraie et rejeté la demande du promoteur, qui contestait le refus d'exploitation.
C'est une nouvelle victoire pour l'Association de défense de l'environnement vert et de la santé de Saint-Dolay (Adevsas), qui avait déjà obtenu, il y a quelques années, l'annulation d'un projet éolien à Nivillac.
Le 26 janvier, le tribunal administratif de Rennes a mis un coup d'arrêt à l'implantation de quatre éoliennes sur le territoire communal. Il a annulé le permis de construire - qui avait été accordé le 9 mars 2015 - et rejeté la demande de la société d'exploitation de Saint-Dolay (1), promoteur du projet, de faire annuler le refus d'exploitation de l'installation, décidé par le préfet le 15 février 2017.
« Nous sommes très satisfaits de cette décision, a commenté Henri-Bruno Lévesque, président d'Adevsas. Cela fait cinq ans que l'on se bat contre ces projets, qui ne sont pas adaptés à notre territoire. » C'est d'ailleurs ce qu'a confirmé le tribunal administratif, la semaine dernière, en évoquant une installation « au coeur d'un secteur sensible, du point de vue des paysages et de l'environnement ».
« Intérêt écologique, faunistique et floristique »
La zone est, en effet, située à 350 mètres du parc naturel régional de Brière, à 8 kilomètres du site inscrit de la Grande-Brière.
Le tribunal a également relevé que les engins, culminant à 150 mètres, seraient visibles depuis le marais de la Brière, la vallée de la Vilaine et certains hameaux et constructions pittoresques ou monuments protégés. C'est ce qu'avait pointé le commissaire enquêteur, en délivrant un avis défavorable, à l'issue de l'enquête publique qui s'était déroulée du 21 décembre 2015 au 22 janvier 2016.
« La décision du tribunal est motivée par la préservation du site naturel d'intérêt écologique, faunistique et floristique. C'est rarement lié à la population », déplore le président de l'association, qui réunit une quarantaine d'adhérents, soucieux de « conserver une qualité de vie dans ces territoires ».
À Saint-Dolay, « il y avait 25 maisons dans un rayon d'un kilomètre, certaines à moins de 500 mètres », rappelle Henri-Bruno Lévesque. L'impact sur les riverains avait d'ailleurs été relevé lors de l'enquête publique, notamment en ce qui concerne les nuisances sonores.
Pour le tribunal administratif de Rennes, le secteur de Saint-Dolay est « potentiellement très peu favorable ou interdit à l'implantation d'éoliennes ». Un jugement et des conclusions qui devraient préserver les Dolaysiens de tout projet futur d'implantation sur ce territoire.
(1) Il s'agit d'une filiale de la société allemande Sab Windteam, spécialement créée pour ce projet.
https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-dolay-56130/le-projet-eolien-retoque-au-tribunal-administratif-5542233

18/01/18 : Charente : RUFFECOIS: AVIS DÉFAVORABLE POUR L’ÉOLIEN À MONTJEAN
Défavorable. C’est l’avis que vient de rendre le commissaire enquêteur Roger Orvain sur le projet de cinq éoliennes porté par la société Énergie du Portugal France Holding (EDPR) à Montjean (lire CL du 14 décembre).
Un avis motivé par plusieurs éléments, sous réserve d’un complément apporté par la préfecture ou le tribunal administratif sous 15 jours. "Le premier élément, c’est le mitage, souligne Roger Orvain.
Le projet s’inscrit au milieu de parcs éoliens déjà en fonctionnement ou à venir qui ont déjà reçu une autorisation. La multiplicité des projets n’est pas sans conséquence pour les habitants.
Sans compter les notions "d’encerclement et de visualisation nocturne", alors que les distances sont très proches de la limite réglementaire des 500 mètres. "On a des éoliennes à 519 m et 540 m des habitations, sans écran prévu pour atténuer le bruit. Il faudrait toutes les brider la nuit", ajoute le commissaire enquêteur, en pointant aussi les risques de projection de pales ou de bouts de pales, ou encore l’avis défavorable du conseil municipal.
Un rapport consultable sur le site internet de la préfecture, qui devra rendre une décision sur le projet d’EDPR dans les six mois.
http://www.charentelibre.fr/2018/01/18/avis-defavorable-pour-l-eolien,3195398.php


17/01/18 : Aisne : le préfet refuse le projet éolien de Chaudun
La société WPD Énergie ne pourra pas mener à bien son projet d’implanter cinq éoliennes sur la commune de Chaudun, près de Soissons. En tout cas pas avec ce dossier présenté en février 2016.
Par arrêté du 9 janvier 2018, le préfet de l’Aisne a décidé de refuser la demande du promoteur. Avec une longue liste de raisons liées à des incompatibilités avec le paysage (nombreux lieux de souvenir, proximité de la forêt de Retz, etc) et la présence de chauve-souris pipistrelles.
L’aérodrome voisin de Courmelles, des élus (y compris le maire de Soissons), l’association du 18-Juillet 1918... De très nombreuses voix s’élevaient contre ce projet.
« Il va falloir rester vigilant car le promoteur WPD dispose de 2 mois pour déposer un recours », commente Régine Le Courtois-Nivart, présidente de l’association A3PES.

09/01/18 : Vosges : AVRAINVILLE - Le tribunal rejette le projet d’éoliennes
Le premier acte a eu lieu le 27 janvier 2017, il y a pile un an. Le préfet des Vosges avait signé les permis de construire de six éoliennes et un poste de livraison de l’électricité sur Avrainville et Hergugney. Ces deux communes limitrophes de la Meurthe-et-Moselle abritaient deux groupes de trois éoliennes. Leur situation explique les actions engagées par les associations pour entraver le projet. Elles se trouvent sur la bordure relevée du plateau lorrain, à l’Est de la colline de Sion-Vaudémont vers laquelle le coteau descend en pente douce. La « colline inspirée » est à 11 km, mais compte tenu de cette vue dégagée, les éoliennes auraient été visibles de ce site classé.
Sauvegarde du paysage et atteinte à l’avifaune
La mobilisation des associations de protection du paysage a permis un revirement du même préfet des Vosges qui le 30 août dernier refuse l’autorisation d’exploiter, disjointe du permis de construire.
Le promoteur, la Société éoliennes des mirabelles, se retrouve donc avec des permis légaux, mais l’impossibilité d’aller plus loin. Il attaque la seconde décision du préfet, tandis que le même l’est par les associations sur la délivrance des permis de construire.
Les deux recours sont alors réunis dans la main du tribunal administratif de Nancy qui rend sa décision le 29 décembre : les permis de construire des éoliennes sont annulés et l’interdiction d’exploitation est confirmée. Les quatre associations « Pour le développement durable du Saintois », « Sauvegarde et rayonnement de la colline de Sion-Vaudémont », « Paysages et Nature de la Montagne vosgienne » et la société nationale SPPEF de protection des paysages sortent victorieuses du bras de fer. Le préfet des Vosges et le promoteur sont condamnés à verser chacun 1.500€ aux associations.
Les arguments du tribunal pour le refus d’exploiter tiennent à la seule sauvegarde du paysage. Il développe plus pour l’annulation des permis : caractère emblématique pour la Lorraine de la colline de Sion, éoliennes visibles de ce site, et donc contrevenant au code de l’urbanisme, article R111-27.
En second lieu, l’atteinte à l’avifaune, le secteur à proximité de la Moselle étant un lieu de prise d’ascendance pour les grands oiseaux. Mais aussi dans l’axe d’une voie de migration, entre autres pour le milan royal, espèce menacée. Le promoteur a eu beau proposer d’espacer les éoliennes, de les brider et d’effaroucher les oiseaux à leur proximité, le tribunal est resté inflexible.
Un combat qui sera à recommencer selon Françoise Hervé, opposante à l’éolienne. « Il y a 6 500 éoliennes en France. L’Etat veut qu’il y en ait 20 000. Même la Sainte-Victoire est menacée. »
http://www.vosgesmatin.fr/environnement/2018/01/09/le-tribunal-rejette-le-projet-d-eoliennes


09/01/18 : Aude - Roquefort-des-Corbières - Le Conseil d'État confirme l'annulation des permis de construire de 15 éoliennes
Il aura fallu dix ans à la LPO de l'Aude (Ligue pour la protection des oiseaux) pour venir à bout de ce feuilleton judiciaire. Dix ans pour faire annuler les permis de construire de quinze éoliennes, sur la commune de Roquefort-des-Corbières.
Plusieurs permis de construire avaient été délivrés sur la commune de Roquefort-des-Corbières, en décembre 2008, pour la réalisation de trois parcs éoliens, soit quinze éoliennes. À l'époque, la maire Marie-Christine Théron-Chet affirmait que «l'éolien avait toute sa place sur sa commune». Le tribunal administratif de Montpellier avait annulé, en 2012, ces permis de construire. La LPO soulignait la présence d'espèces rares et protégées, comme des aigles royaux, de Bonelli, des passereaux méditerranéens. C'est ensuite devant la cour d'appel de Marseille que le conflit entre LPO et promoteur éolien s'est poursuivi, avant de trouver son épilogue devant le Conseil d'État, le 28 décembre dernier.
Dans un communiqué, la LPO se félicite de voir le Conseil d'État «donner raison à la LPO dans son action de préservation des espèces et des habitats rares, présents sur le territoire du parc national régional de la Narbonnaise en Méditerranée».
Néanmoins, la LPO rappelle son soutien à «toutes les alternatives visant à produire de l'électricité de manière verte». Avec, bien sûr, un bémol : ces alternatives doivent «éviter avec rigueur toute atteinte à la biodiversité», souligne le vice président Thierry Rutkowski. D'ailleurs, dans l'Aude, la ligue considère que les projets «sont démesurés et que la raison voudrait que l'on s'en tienne au niveau actuel d'équipement éolien». Les nouveaux projets éoliens dans l'Aude, ça suffit, scande donc la LPO.
Face à ce qu'elle considère comme une «victoire pour la biodiversité face au développement anarchique des éoliennes», la LPO se sent même pousser des ailes, concluant son communiqué en demandant que «toutes les zones naturelles présentant des enjeux départemental, régional, national, voire international, soient enfin exclues des secteurs considérés comme pouvant supporter un développement éolien».
https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/09/2717905-conseil-etat-confirme-annulation-permis-construire-15-eoliennes.html


08/01/18 : Le conseil d'Etat invalide le schéma éolien de l'ancienne Bourgogne
Depuis juin 2012, la région Bourgogne était régie par un schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE). Destiné à « fixer des orientations régionales permettant d’atténuer les effets du changement climatique et d’atteindre des normes précises de qualité de l’air », ce schéma comprend en outre un volet annexe intitulé “schéma régional éolien”.
Ce dernier servait de référence lorsqu’il s’agit d’identifier les zones favorables au développement de l’énergie éolienne mais aussi de préserver des zones naturelles ou patrimoniales susceptibles d’être affectées. Or, en novembre 2016, la cour administrative d’appel de Lyon a prononcé l’annulation du schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie de Bourgogne, au motif qu’aucune évaluation environnementale n’avait été réalisée préalablement à l’adoption du schéma.
Michel De Broissia : « Une victoire relative »
Cette victoire, remportée par les communes et associations à l’origine de la procédure, n’a pas été du goût du ministère de l’Environnement, qui a saisi le Conseil d’État afin que celui-ci rétablisse le schéma annulé. L’analyse livrée, début décembre, par le rapporteur public, indiquait qu'il n'inverserait pas le cours des choses. Celui-ci avait, en effet, confirmé que le Code de l’environnement imposait la réalisation d’une étude préalable et cela en conséquence d’une directive européenne exigeant une évaluation environnementale pour tout programme « susceptible d’avoir des incidences notables sur l’environnement ». Le rapporteur public avait alors donc suggéré aux juges de rejeter la demande de pourvoi du ministère de l’Environnement. Ce qui aurait donc signé l’annulation définitive du schéma.
La réponse a finalement été rendue le 22 décembre et comme pressenti, le conseil d'Etat a confirmé l'annulation du schéma régional éolien de l'ancienne Bourgogne (lire document ci-dessous).
« Cela démontre, une fois de plus, que ce schéma avait été réalisé sans étude environnementale. Cette victoire n'est que relative puisqu'elle n'empêche pas les parcs éoliens de prospérer», commente Michel De Broissia, maire de Champagne-sur-Vingeanne et président de l'ACBFC, un collectif qui regroupe la plupart des associations anti-éoliennes de Bourgogne-Franche-Comté. « Néanmoins, tous les projets éoliens se réfèrent à ce schéma. C'est donc une critique sérieuse à faire connaître aux commissaires-enquêteurs et aux tribunaux. Notons que le schéma éolien franc-comtois n'a pas fait l'objet de recours et qu'il est définitivement adopté, les délais légaux étant largement dépassés. »

06/01/18 : Corrèze : Arrêté : Le préfet de la Corrèze dit "non" à l'implantation d'éoliennes à Saint-Priest-de-Gimel
Le préfet de la Corrèze Bertrand Gaume a refusé vendredi la demande de la société Eole-Res d'implanter trois éoliennes au lieu-dit Le Puy l'Aiguille, sur la commune de Saint-Priest-de-Gimel (Corrèze).
C'est une information qui n'a pas manqué de donner le sourire aux membres de l'association "Agir pour le plateau des étangs". Dans un arrêté en date de vendredi 5 janvier, le préfet de la Corrèze, Bertrand Gaume, a refusé la demande de l'entreprise avignonaise Eole-Res d'implanter et d'exploiter trois aérogénérateurs, au lieu-dit Puy de L'Aiguille, sur la commune de Saint-Priest-de-Gimel.
Un avis défavorable à l’installation du parc éolien (décembre 2017)
S'appuyant sur l'avis défavorable de la commission d'enquête, le représentant de l'Etat a justifié son refus notamment par la "grande proximité" entre le projet éolien et de nombreux sites classés et inscrits ou de monuments historiques, parmi lesquels les cascades de Gimel, l'étang de Ruffaud ou encore le château de Saint-Priest-de-Gimel.
Pas compatible avec l'esprit des lieux et le caractère pittoresque de ce territoire
L'étude d'impact avait notamment mis en évidence "qu'en amont de Gimel, l'échelle des éoliennes est similaire à celle des coteaux et engendre un effet de dominance et un conflit d'échelle avec le coteau, brouillant la lecture des structures paysagères. L'échelle des éoliennes en comparaison du bâti engendre également des effets de dominance vis-à-vis des bourgs de Saint-Priest-de-Gimel et du hameau de Vieillascaux".
Corrèze : les anti-éoliennes mobilisés sur le plateau des étangs
Dans son arrêté, le préfet considère que "les caractéristiques du projet éolien ne sont pas compatibles avec l'esprit des lieux et le caractère pittoresque de ce territoire". L'entreprise Eole-Res a désormais deux mois pour saisir le tribunal administratif de Limoges.

01/01/18 : Aude : Éoliennes : l'annulation des permis de construire confirmée
Le conseil d'État a rejeté, le 28 décembre dernier, les pourvois des sociétés Parc éolien du col de Brugues, Parc éolien du Mailleul de Lima et Parc éolien du Vial, confirmant ainsi l'annulation de leurs trois permis de construire comprenant chacune cinq éoliennes sur le territoire de la commune de Roquefort-des-Corbières.
Gain de cause pour la LPO
Contrairement au raisonnement des trois sociétés requérantes, la haute juridiction administrative a admis l'intérêt à agir dans ce dossier de la Ligue de protection des oiseaux. À partir de là, les magistrats confirment «l'insuffisance de l'étude d'impact du projet qui a eu pour incidence de vicier la procédure suivie préalablement à la délivrance du permis de construire accordé par le préfet de l'Aude en décembre 2008».
Lors de l'audience du 21 décembre dernier, le rapporteur public avait pointé «l'insuffisance de cette étude sur la vie des chauves-souris» et «l'absence, dans le dossier des promoteurs, d'explication circonstanciée sur les cartes de passage des oiseaux migrateurs».
Le magistrat avait conclu en affirmant que «les documents présentés n'étaient pas assez détaillés et documentés».
En adoptant ces conclusions, le conseil d'État confirme donc l'annulation des trois permis de construire, ce qui n'empêche pas les sociétés de bâtir de nouveaux dossiers, plus conformes aux exigences environnementales.


26/12/17 : Aude : Coup d'arrêt préfectoral aux éoliennes de Moux
La décision, notifiée par un arrêté préfectoral du 13 décembre, vient s'ajouter à la longue liste des hauts et des bas de la filière éolienne dans le département de l'Aude. Un territoire qui, à lui seul, concentrait il y a moins d'un an 35 % de la puissance régionale de la filière.
Un développement à vitesse grand V, porté par les promoteurs et accompagné par des collectivités séduites par la potentielle manne générée par l'exploitation des aérogénérateurs. Mais la croissance de l'éolien, traduite récemment encore par le nouveau projet de l'entreprise Soleil du Midi en montagne Noire avec cinq nouvelles éoliennes entre Brousse-et-Villaret et Fraïsse-Cabardès, se heurte aussi à des oppositions manifestes.
De la montagne Noire, avec Environnement, territoires et paysage (ETP), au Minervois, avec l'Association pour la préservation du patrimoine du Minervois (A3PM), les collectifs de riverains s'organisent pour pointer l'impact visuel et environnemental des projets.
Des points qui ont justement conduit en début d'année à des rejets par la préfecture de l'Aude de demandes d'autorisations d'exploiter sur les communes de Lapradelle-Puilaurens et Puichéric, pour respectivement six et quatre éoliennes.
Atteinte à la valeur universelle du canal du Midi
Le 13 décembre, ce sont ces mêmes principes qui ont conduit le préfet de l'Aude Alain Thirion à rejeter la demande d'autorisation unique d'exploiter formulée par la société Ferme éolienne de Moux pour cinq éoliennes projetées sur la commune installée au pied de l'Alaric. Ces cinq aérogénérateurs, d'une hauteur totale de 125 m pour une puissance totale de 16,5 MW, avaient fait l'objet d'une demande le 26 décembre 2016, avant un complément de dossier déposé le 18 juillet 2017.
«Mitage éolien»
Des corrections visiblement insuffisantes. Dans son arrêté, le préfet livre une somme de considérants justifiant le refus de délivrer l'autorisation unique d'exploiter. Parmi eux, l'impact en matière de covisibilité du projet sur des sites culturels et paysagers protégés tels que le château de Miramont, les vestiges du château de Capendu et l'église, la pyramide de Puichéric, l'église et le château de Douzens, le château de Roquecourbe-Minervois, l'église et la place de St-Couat-d'Aude, ou encore la chapelle Notre-Dame de Colombiers. Longue liste à laquelle s'ajoute l'atteinte à la valeur universelle du canal du Midi, classé au patrimoine mondial. Obstacle majeur à une autorisation, auquel s'ajoutent des enjeux archéologiques forts et l'absence dans le dossier de demande de dérogation pour la destruction d'espèces protégées.
De quoi aboutir, en pointant également la participation du projet au «mitage éolien du département», à ce refus préfectoral. Avec, pour la société, la possibilité d'engager un recours.
https://www.ladepeche.fr/article/2017/12/26/2711011-coup-d-arret-prefectoral-aux-eoliennes-de-moux.html


26/12/17 : Indre : Argy-Sougé : le projet éolien menacé
Argy-Sougé-Pellevoisin. Coup de théâtre juridique dans l’exploitation du parc éolien nord Val de l’Indre.
Tribunal administratif de Limoges
Un tout récent arrêté de Conseil d’État a ouvert une faille qui rend possible l’annulation de l’autorisation d’exploiter six éoliennes sur les communes d’Argy et Sougé. Si l’arrêté du préfet était annulé, la société centrale éolienne du nord Val de l’Indre devrait recommencer toute la démarche initiée voilà quatre ans. La décision a été mise en délibéré au 28 décembre.
Le 14 décembre, le tribunal administratif de Limoges a examiné une requête en annulation de l’autorisation d’exploiter accordée par le préfet de l’Indre à la centrale éolienne du nord Val de l’Indre. Il s’agit d’une centrale d’énergie verte composée de six éoliennes d’environ 126 m, devant être installées sur les communes d’Argy et Sougé, le tout étant administrativement adossé à la société Neoen, opérateur connu et estimé sur le marché.
Projet enclenché en 2013
Seize particuliers, riverains de la centrale, ainsi que l’association Vivre au Boischaut-Nord, le groupe Beaulieu international et la commune de Pellevoisin, s’opposent vigoureusement à ce projet enclenché fin 2013 et dont les premières études d’impact remontent à 2011 et 2012.
« Ils défendent leur qualité de vie », argue Me Monamy. « Comme souvent dans ce genre de projets, la commune qui accueille l’activité y est favorable tant que le parc est loin de ses yeux et de ses oreilles, et donc le relègue à ses confins : aux portes de chez mes clients », a observé le juriste lors d’une audience qu’il a traversée serein, convaincu de sa victoire.
Huit jours plus tôt, la partie était pourtant loin d’être gagnée pour ses clients. « Le rapporteur le dit parfaitement : aucun des points qu’ils soulèvent n’est recevable. Qu’il s’agisse les études d’impact, du financement ou même du calendrier des opérations, tout a été fait dans les règles », affirme Me Versini-Campinchi, avocat de Neoen.
Mais alors que tous les vents lui étaient favorables, l’arrêté n° 400559 du Conseil d’État a offert à son contradicteur la faille procédurale qui manquait au dossier. En effet, dans cet arrêté, la plus haute autorité juridique affirme qu’en aucune manière, l’État ne peut être juge d’une décision prise sur la base des arbitrages émis par ses propres services… Et c’est en ce sens qu’a conclu le rapporteur public.
De quoi conforter Me Monamy qui a longuement plaidé sur le fait qu’en l’occurrence, l’autorisation d’exploiter émise par le préfet l’avait été sur la base d’un rapport favorable rédigé par le conseil environnemental qui dépend directement de la Dreal (un service préfectoral), « de sorte que les deux documents sont signés “ M. le Préfet ” ». Pour lui, il est évident « que le processus est de fait entaché de suspicion, l’État ne peut pas être juge et partie ».
« Juge et juge ! » peste Me Versini-Campinchi qui estime que « c’est une surinterprétatation du droit dans laquelle il est dangereux de s’engouffrer », car de nombreuses autorisations dispensées par les préfectures de France pourraient s’en trouver contestées dans les prochaines semaines. La décision de la justice administrative sera rendue publique le 28 décembre. 

20/12/17 : Le Conseil d'Etat confirme l'annulation des schémas régionaux éoliens adoptés sans évaluation environnementale
Les schémas régionaux du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE) étaient tenus de faire l'objet d'une évaluation environnementale même si aucun texte réglementaire ne le prévoyait au moment où ils ont été attaqués (ce qui a changé depuis).
Telle est la conclusion à laquelle est parvenue le Conseil d'Etat dans plusieurs décisions rendues le 18 décembre par lesquelles il rejette le pourvoi de la ministre de l'Environnement. Cette dernière contestait les décisions de cours administratives d'appel ayant annulé les arrêtés préfectoraux d'approbation des SRCAE et des schémas régionaux éoliens (SRE) qui leur étaient annexés pour défaut d'évaluation environnementale.
Pour parvenir à cette conclusion, la Haute juridiction administrative rappelle que les SRCAE s'imposent dans un rapport de compatibilité aux plans de protection de l'atmosphère (PPA), aux plans de déplacement urbain (PDU) ainsi qu'aux plans locaux d'urbanisme (PLU) pour leurs dispositions en tenant lieu. Il en résulte que ces schémas devaient être regardés comme définissant le cadre de mise en œuvre de travaux et projets d'aménagement entrant, en vertu de l'article L. 122-4 du code de l'environnement, dans le champ d'application de l'étude d'impact dans les domaines de l'industrie, de l'énergie et des transports.
Prévus par la loi Grenelle 2 de juillet 2010, les SRCAE définissent les orientations et les objectifs régionaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), de lutte contre la pollution atmosphérique, de développement des filières d'énergies renouvelables (EnR) et d'adaptation aux changements climatiques. Les schémas régionaux éoliens (SRE) qui leur sont annexés déterminent les parties du territoire favorables au développement de l'énergie éolienne.
Les SRCAE et leur annexe doivent être intégrés dans les schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (Sraddet) prévus par la loi Notre de 2015 et qui doivent être adoptés en 2019.

https://www.actu-environnement.com/ae/news/schemas-regionaux-eoliens-evaluation-environnementale-annulation-conseil-etat-30317.php4

20/12/17 : le Conseil d’Etat annule le Schéma Régional Eolien de la Lorraine
La décision a été prise le 18 décembre : le Conseil d’Etat annule le Schéma Régional Eolien de la Lorraine et rejette ainsi le pourvoi de la Ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat.
C'est un nouvel épisode dans le combat qui oppose, depuis longtemps, les pro et les anti-éoliens. Pour mémoire, le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie de Lorraine et le schéma régional éolien (SRE), qui en constitue une annexe, ont été approuvés respectivement par arrêtés en 2012 par le préfet de la région Lorraine et le président du Conseil régional de Lorraine.
Presque 2 ans plus tard, le tribunal administratif de Nancy rejetait les demandes de la Fédération environnement durable "tendant à l'annulation pour excès de pouvoir de ces arrêtés".
En 2016, la Ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, optait pour le pourvoi en cassation mais la Cour administrative d'appel de Nancy annulait ce jugement et ces arrêtés au motif qu'ils avaient été adoptés à l'issue d'une procédure irrégulière. Il manquait en fait une évaluation environnementale préalable obligatoire.
Ces dernières semaines, de nombreux SRE ont également été annulés dans d'autres régions de France.


19/12/17Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable
Le conseil d'Etat
confirme l'annulation de l'ensemble des “Schémas Régionaux Eoliens" et condamne l'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal
Par son arrêt du 18 décembre 2017 le Conseil d'Etat confirme l'annulation définitive du schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE) et du Schéma Régional Eolien (SRE) de la région Lorraine et il condamne l'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal.
Cette annulation par le Conseil d'Etat entraîne l'annulation définitive de l'ensemble des autres Schémas Régionaux Eoliens déjà supprimés par les justices administratives des diverses régions de la France.
Cette sanction a été prononcée principalement pour défaut d’évaluation environnementale préalable en violation du droit européen. Ce défaut d’évaluation environnementale explique que la quasi-totalité du territoire français était par ces schémas déclarée éligible à l’éolien, en dépit du refus des communes et de la fragilité des territoires ruraux.
Cette décision de la haute juridiction de notre pays, révèle au grand jour la politique de déréglementation désastreuse en faveur de l’industrie éolienne, menée à "marche forcée" par les gouvernements successifs de la France et au mépris des avis des citoyens et des lois.
Cette fuite en avant consiste à fermer les yeux sur l'échec de l’industrie du vent.
Celle-ci espère pouvoir avec l'aide de l'Etat s'exonérer des intérêts environnementaux légalement protégés : le cadre de vie et la santé des riverains, la sécurité, les paysages, les monuments historiques, la faune et la flore et plus généralement la biodiversité.
Les objectifs du nouveau ministre de l'Environnement Nicolas Hulot qui a désigné une "nouvelle commission" pour accélérer encore le programme éolien démontre l'obstination des pouvoirs publics à ne pas vouloir regarder la vérité en face.
Pourtant cette industrie, sous perfusion publique depuis 2001, ne crée pratiquement pas d'emplois, massacre la France, engendre un coût exorbitant pour les consommateurs d'électricité, au mépris du principe de concertation, et sans tenir compte de nombreuses et pertinentes recommandations de certains services de l’État confrontés quotidiennement à la réalité du terrain.
La Fédération Environnement Durable utilisera comme elle l’a fait depuis 9 ans tous les moyens légaux nationaux et européens pour combattre cette erreur stratégique de notre pays.
Contacts presse
J.L. Butré
contact@environnementdurable.net
Fédération Environnement Durable
http://environnementdurable.net


17/12/17 : Aube : Le projet éolien d’Éclance à l’arrêt
Le projet de parc éolien, porté par la société Valorem, vient d’être retoqué par la préfecture.
Ce n’est pas vraiment une surprise : le préfet de l’Aube vient de donner un coup d’arrêt au projet d’implantation de six éoliennes sur le territoire de la commune d’Éclance.
Il suit en cela l’avis défavorable rendu le 12 janvier par le commissaire-enquêteur ; celui-ci soulignait alors les impacts négatifs sur le paysage, l’atteinte au patrimoine – en raison de sa visibilité depuis le mémorial du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, notamment – l’opposition au projet de 25 % des foyers du village et d’associations et sa situation géographique dans une zone à paysages non compatibles avec le développement de l’éolien. « Nous sommes bien sûr déçus par cette décision », indique Nicolas David, responsable de l’agence Valorem d’Amiens et chef de projet du parc d’Éclance.
« Mais on n’a rien sans rien ; si on veut produire des énergies propres, il faut accepter de voir des éoliennes... » Nicolas David, chef de projet
« Les arguments soulevés dans cet arrêté traitent essentiellement du paysage. Nous contestons ce point. Bien sûr, les éoliennes font 150 mètres de haut, parce que nous allons chercher le vent ; elles se voient, c’est inévitable. Nos arguments pour prouver que l’impact visuel n’est pas aussi prégnant que ce qu’avancent les opposants à ce parc n’ont, à l’évidence, pas convaincu. »
Recours au tribunal administratif
Le chef de projet conteste, par exemple, l’impact négatif du potentiel parc éolien sur la vue depuis la colline du site classé de Colombey-les-Deux-Églises.
« Colombey est à 18 kilomètres ; de là-bas, on ne verra que des bouts de pales. De plus, notre projet s’inscrit en arrière-plan de celui existant à Lévigny. Nous avons travaillé avec les élus locaux sur ces enjeux visuels, sur les plantations qui pourraient être faites. Mais on n’a rien sans rien ; si on veut produire des énergies propres, il faut accepter de voir des éoliennes… » Et d’ajouter : « Le paysage, c’est aussi subjectif ».
Pour Nicolas David, le projet est sur ce point « acceptable. Nous avons beaucoup investi sur ce dossier ; nous croyons toujours à ce projet et nous avons à cœur de convaincre. C’est pourquoi nous allons déposer un recours au tribunal administratif, tout en continuant à dialoguer pour essayer de trouver une solution à l’amiable. Et il faut garder à l’esprit que le parc éolien d’Éclance a aussi des impacts positifs majeurs pour le territoire. »
Favorable au projet, Gérard Émile, le maire d’Éclance, n’a pas non plus reçu l’arrêté préfectoral avec plaisir.
Manque à gagner
Il n’est clairement pas convaincu par les effets possiblement négatifs sur les paysages aux abords des châteaux de Bossancourt et d’Éclance, ou de la Croix de Lorraine, par exemple. « Cela ne reflète pas la réalité du terrain. Et puis, on parle de la proximité du mémorial de Colombey, alors qu’un parc éolien existe à 11 kilomètres de ce site, en Haute-Marne… Tout le monde n’a pas droit au même traitement. »
Surtout, l’élu local regrette le manque à gagner pour les finances locales en cas d’arrêt pur et simple du projet.
« Nous évaluons à environ 100 000 € ce qui reviendrait à nos trois collectivités, la commune, la communauté de communes et le Département. Pour l’heure, je continue à suivre le dossier. Et je serai particulièrement vigilant à redonner une troisième chance à ce projet qui, pour moi, est cohérent avec celui du gouvernement en faveur des énergies renouvelables. » Le dossier reste ouvert.

06/12/17 : Cher : Lugny-Champagne/Charentonnay
Projet de parc éolien : la justice donne raison aux opposants
Les opposants au projet de parc éolien de Lugny-Champagne (quatre éoliennes) et de Charentonnay (trois et un transformateur), à l’est du Cher, ont remporté une nouvelle bataille. Peut-être la dernière.
La cour administrative d’appel de Nantes a annulé l’arrêté du préfet de la Région Centre-Val de Loire qui délivrait à la société Centrale éolienne chanteraine (qui appartient au groupe Neoen) une autorisation d’exploiter les trois éoliennes et le poste de livraison électrique qui devait être installé à Charentonnay.
Classé à l’Unesco
Comme pour les éoliennes de Lugny-Champagne, les magistrats ont estimé que ces éoliennes sont « de nature à porter une atteinte excessive à un site présentant un caractère particulièrement sensible ». Il s’agit du prieuré Sainte-Croix-Notre-Dame, à La Charité-sur-Loire, classé aux monuments historiques et, surtout, au patrimoine mondial de l’Unesco, au titre des chemins de Compostelle.

Ce que pèsent les éoliennes dans le Cher et la région Centre-Val de Loire
« Il y a une forte cohérence de la cour administrative d’appel de Nantes avec cette défense du site de La Charité », souligne Thibault du Fayet, président de l’Association de défense du pays de Lugny-Champagne et de ses alentours, qui attaque en justice ce projet depuis des années, avec l’Association de sauvegarde du Pays de Jalognes et plusieurs riverains.
Pas d’éolienne à Lugny-Champagne : les monuments de La Charité préservés [décembre 2016]
La cour administrative d’appel a débouté les requérants de leur demande d’annulation du permis de construire de ce parc éolien mais, sans autorisation d’exploiter, le permis de construire ne sert à rien.
Un dernier recours possible
Basé à Paris, le groupe Neoen dit réfléchir à un recours devant le Conseil d’État. « Ce n’est pas encore fini, nous sommes prudents », confie l’opposant Thibault du Fayet. Dans la bataille judiciaire concernant les éoliennes de Lugny-Champagne, le Conseil d’État ne s’était pas saisi du recours de Neoen.
L'éolien, manne financière pour les propriétaires et les collectivités du Cher
« Nous ne sommes pas contre les éoliennes, mais ce projet n’a aucun sens, lâche Thibault du Fayet. Il faut partie de ces projets lancés il y a des années, avec des conditions très avantageuses pour les opérateurs, notamment en matière de subvention et de rachat de l’électricité. Il faut désormais une vraie politique industrielle pour l’éolien. Avec des parcs de cinq cents éoliennes dans des endroits où il y a vraiment du vent. »

05/12/17 : Normandie. L’annulation du Schéma régional éolien confirmée
La cour administrative d’appel de Nantes a confirmé hier l’analyse de son rapporteur public et des juges de première instance et a décidé d’annuler le SRE de l’ex-Basse-Normandie, en raison de l’absence d’évaluation environnementale.
Ce n’est pas vraiment une surprise. Mais quelques semaines seulement après l’annulation par la justice du Schéma régional éolien (SRE) du Languedoc-Roussillon, c’est un nouveau revers pour le ministère de l’Écologie.
La cour administrative d’appel de Nantes a confirmé hier l’analyse de son rapporteur public et des juges de première instance et a décidé d’annuler le SRE de l’ex-Basse-Normandie, en raison de l’absence d’évaluation environnementale. Selon les juges, « une telle omission est susceptible d’avoir exercé une influence » sur le sens de la décision préfectorale validant le SRE et « a privé tant le public que les collectivités d’une garantie ».
La préfecture va donc devoir relancer toute la procédure, incluant notamment de nouvelles enquêtes et consultations publiques ainsi qu’une évaluation environnementale permettant d’appréhender les impacts écologiques des éoliennes sur les territoires concernés.

02/12/17
Pas de repos contre l'éolien en Lozère
Dans ce blog nous soulevons quelquefois la discrétion des médias sur les luttes locales contre l'invasion de nos espaces ruraux en Languedoc par ces énormes machines éoliennes.
En Lozère, l'hebdo local publie quelquefois nos propositions d'articles, comme notre article sur l'annulation du schéma régional éolien dans le numéro du Lozère Nouvelle de ce 30 novembre.Nous en remercions le journal.

Nous en profitons pour vous informer que la Cour de Appel de Nantes vient de confirmer l'annulation du schéma régional éolien de Normandie.
Voila donc 15 schémas régionaux annulés, et on en parle peu dans les médias, on préfère faire le buzz avec les soit-disantes couleuvres qu'avalerait Nicolas Hulot, alors qu'à y bien réfléchir les choix faits récemment, le nucléaire, le glyphosate, etc.. ne sont pas si contestables que ça. Nous pourrions développer ces points, mais restons sur nos problématiques de Lozère, et de certains choix de nos élus en Région.
A ce sujet nous vous invitons à lire le 5ème volet des articles du site Reporterre sur l'éolien . On y parle de la problématique du paysage, et plusieurs fois de la région Languedoc. Alors essayer en fin d'article d'analyser le point de vue de Agnès Langevine 3ème vice-présidente en charge de la Transition écologique et énergétique, de la biodiversité, sur l'annulation du schéma éolien..
Pour elle c'est sans importance, cette décision "ne change rien" et cette annulation est le résultat d'une erreur d'interprétation d'une circulaire ministérielle. Et donc si on interprète bien cette position la Région peut continuer à vouloir laisser faire "tartiner" des éoliennes sur le territoire, d'ailleurs c'est confirmé par le projet REPOS.
Cela nous pose un problème de la cohérence d'une élue qui a des missions sur l'environnement, et qui face à un constat limpide et reconnu de non prise en compte de l'environnement dans un document stratégique, a une réponse du type "circuler il n'y a rien à voir" car nous, nous avons raison.
C'est un peu simpliste, face à un document qui est un non sens en matière de planification. Rendez vous compte toutes les communes moins une y sont déclarées en zone favorable à l'éolien industriel.
Madame Langevine ne doit pas connaître les documents de la Région Occitanie, par exemple sur le site Occitanie des sites inscrits UNESCO, il y est reconnu l'importance exceptionnelle en France de ces sites en région, et en particulier en Languedoc, et bien circuler "il n'y a rien à voir" les nombreuses communes concernées par ces sites sont en zone favorable à l'éolien, et ne parlons pas des autres territoires sensibles exceptionnels et non protégés du Languedoc, et ne parlons pas des zones littorales et de montagne, qui par des articles très clairs des lois du même nom devraient juridiquement faire l'objet d'un minimum de précaution.
Là ce n'est pas à Nicolas Hulot que l'on veut faire avaler des couleuvres, mais aux habitants du Languedoc à qui on veut faire croire n'importe quoi, mais comme à l'armée ils doivent sans doute être aux ordres, et ne pas contester les choix de nos illustres élus, comme le confirme leur projet " REPOS". C'est ce que l'on essayait de nous inculquer quant nous étions " sous les drapeaux". Vous n'avez plus rien à dire !!!! "REPOS".
Et bien NON, nous avons encore des choses à dire, et nous aimerions que notre vice présidente ait un peu plus de recul par rapport à cette annulation, qu'elle reconnaisse qu'il s'est fait n'importe quoi, et que la région à l'avenir ait une lecture un peu plus respectueuse de nos exceptionnels territoires.
Nous quand nous prenons des photos d'enfants, elles sont là pour sublimer nos paysages. Nous ne les utilisons pas pour inaugurer et rendre plus acceptable la filière éolienne (voir photo de l'article Reporterre)
https://collectifterredepeyre.blogspot.fr/2017/12/pas-de-repos-contre-leolien-en-lozere.html

14/11/17 : Hérault : Hauts Cantons : le permis éolien de Lunas dénoncé par le Conseil d'Etat
La plus haute juridiction de l'Etat a tranché : la société Énergie renouvelable du Languedoc n'aurait jamais dû installer ces sept éoliennes sur le site dit "Les Bernagues".
Depuis le milieu du mois d'octobre la société ERL (Énergie renouvelable du Languedoc) attendait la décision du Conseil d'état sur le pourvoi qu'elle avait intentée pour pouvoir construire sept éoliennes au lieu-dit Les Bernagues à Lunas.
Ce 9 novembre, le pourvoi de ERL a été rejeté par la plus haute juridiction de l'Etat. L'arrêté du préfet de l'Hérault valant permis de construire a donc été annulé.
C'est donc une guerre administrative engagée en 2013 qui prend fin. Les opposants qui avaient remporté les deux premières batailles à Montpellier et à Marseille se voient donc récompensés de leur ténacité.
Des contentieux malheureux
Il faut dire, comme l'avait souligné le rapporteur public à la mi octobre : " Que ce dossier est entaché d'une série de contentieux malheureux."
Les sept moulins à vent, hauts de 93 m, n'auraient donc jamais dû voir le jour sur ce plateau, à moins qu'un nouveau permis soit demandé.
Mais il faudra alors tenir compte de la présence d'un couple d'aigles royaux, signalés dans le secteur par la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement du logement. Des oiseaux protégés, dont la présence est suivie depuis 2001 sur le plateau de Bernagues.
Dans la procédure judiciaire lancée par ERL, c'est justement ce point précis qui était contesté. Pour la société portant le projet éolien, cette information arrivant postérieurement à l'accord du permis de construire délivré par le préfet de l'Hérault.
Des animaux protégés
Le conseil d'Etat aura retenu que les animaux protégés étaient bien présents sur place avant la délivrance du permis et donnera donc la priorité aux volatiles.
Le rapporteur public insistant lui aussi sur le fait que "Les études postérieures confirment et révèlent une situation existante. Elle peut compléter une étude d'impact comportant des inexactitudes, des omissions ou des insuffisances."
Les magistrats de la haute juridiction administrative ont donc confirmé : "que l'insuffisance de cette étude d'impact a eu pour effet de nuire à l'information complète de la population et a été de nature à exercer une influence sur la décision du préfet de l'Hérault."
Les éoliennes tournent sans permis
Il y a deux ans, l'entreprise ERL est passée outre la décision du tribunal administratif en avançant de nuit pour la construction de ces éoliennes. Une action qui avait valu une réaction immédiate des opposants qui avaient dénoncé "un passage en force".
En 2014, le bulletin municipal vantait les deux projets éoliens de Lunas. Il y était mis en avant le projet des Bernagues qui devait produire l'électricité nécessaire à la consommation d'une commune de 22 000 habitants.
"Il était écrit que le permis avait été reaccordé et les travaux une nouvelle fois stoppés pour des raisons environnementales."
Nous n'avons pu joindre la commune de Lunas pour connaître les rentrées financières qui étaient espérées avec l'installation de ces sept aérogénérateurs.
Au mois d'avril dernier trois opposants au projet avaient été entendus à la gendarmerie de Béziers car ils avaient volé des piquets de ce chantier qu'ils avaient remis le lendemain à la sous-préfecture de Lodève.
Avec ce dernier jugement les sept éoliennes de Lunas tournent définitivement illégalement et donc sans permis de construire.
Quel va être leur avenir ?

10/11/17 : Le schéma régional éolien du Languedoc Roussillon annulé
Nous venons d'apprendre que la Cour d'Appel Administrative de Marseille vient de confirmer l'annulation du schéma régional éolien du Languedoc Roussillon.

08/11/17 : Loire : Roannais : le préfet enterre le projet éolien de Chérier-La Tuilière
Deux décisions très défavorables viennent de tomber. Le porteur de projet n’a pas encore indiqué s’il contestait ces décisions.
Le projet éolien de Chérier-La Tuilière a du plomb dans l’aile. Deux décisions qui lui sont très défavorables viennent de tomber. La première émane du préfet : il a refusé d’accorder l’autorisation d’exploiter dans un arrêté du 17 octobre. La deuxième vient du tribunal administratif qui vient de casser l’arrêté préfectoral de défrichement, suite à un recours de l’association Bien vivre en Pays d’Urfé. Le porteur de projet n’a pas encore indiqué s’il contestait ces décisions.

08/11/17 : HAUTE-LOIRE - Projet éolien à Bas-en-Basset : l’armée obtient gain de cause 😊😊
Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a rendu son jugement dans le conflit qui oppose l’armée à EDF. Le projet d’éoliennes à Bas-en-Basset est retoqué.
La société EDF a été déboutée de sa demande d’implantation de six éoliennes dans le secteur de Bas-en-Basset. L’affaire avait été examinée par le tribunal administratif de Clermont-Ferrand le 17 octobre dernier. À l’origine du litige, la demande d’implantation d’éoliennes de 170 mètres de haut formulée par EDF auprès de la préfecture de la Haute-Loire, en décembre 2014. Une demande déjà refusée le 23 août 2015 par le ministère de la Défense.
Dans son avis, le ministre de l’époque précisait que « le secteur d’entraînement à très basse altitude (SETBA) est une zone d’entraînement militaire dédiée à l’armée de l’air avec des vols allant jusqu’à une hauteur de 150 mètres », par conséquent l’implantation de telles éoliennes nuirait à l’entraînement des pilotes. Ce qui a été retenu dans les conclusions finales.
De son côté, EDF avait décidé de contre-attaquer prétextant un « flou juridique » autour de cette interdiction. « Nous maintenons qu’il existe une erreur de droit dans ce dossier », avait soutenu Me Paul Elfassi, avocat d’EDF, qui n’a pas été entendu.
Cette décision devrait rassurer également une partie des habitants du secteur en croisade contre les éoliennes et leurs nuisances supposées.

26/10/17 : Deux-Sèvres : Feu vert partiel pour le parc éolien de Fomperron
Le projet de parc éolien de Fomperron vient d’obtenir un feu vert pour trois des quatre machines prévues. RP Global envisage sa mise en service fin 2019.
RP Global porte depuis 2011 un projet de parc éolien à Fomperron, aux lieu-dits Champvoisin et Les Albertières.
Après l’enquête publique de 2016, la société, qui possède aujourd’hui un portefeuille de 93,5 MW en France, vient d’obtenir de la préfecture l’autorisation d’exploiter (ICPE).
Celle-ci n’est délivrée que pour trois des quatre aérogénérateurs de 150 m de hauteur prévus. Un des engins a été retoqué car « le risque de projection de bris de pale sur la RD 121 et sur les usagers […] ne peut être écarté ». (voir sur ce blog : http://ventsetterritoires.blogspot.fr/2017/10/deux-sevres-feu-vert-partiel-pour-le.html)
“ Ce n’est pas un échec ”

L’autorisation est par ailleurs assortie de certaines restrictions d’utilisation à certaines périodes et certaines heures de la journée pour protéger les chauves-souris.
Malgré ces limites et une autorisation partielle, Arnaud Ponche, responsable du développement et de la construction des parcs chez RP Global, se dit « satisfait après deux ans et demi de procédure ». Il enfonce le clou : « Ce n’est pas un échec. »
Pourtant, le parc éolien de Fomperron, avant même de sortir de terre, perd un quart du potentiel imaginé, soit 13,6 MW.
Le projet, qui vient également d’obtenir son permis de construire signé par la préfète, se poursuit même si « les plans sont un peu modifiés ».
Une phase d’études des arrêtés et de demande de raccordement au réseau auprès de Gérédis s’engage pour la société.
Cette partie sera financée par les 180.000 euros récoltés fin mai dans le cadre d’une campagne de financement participatif.
RP Global espère obtenir la convention de raccordement « dans les douze mois » avant d’enclencher la phase chantier, de 9 à 12 mois. « Cela nous pousse à fin 2019, voire début 2020 pour la mise en service », avance le responsable du développement.
Le parc éolien de Fomperron, dans cette configuration à trois engins, devrait alimenter en électricité « entre 10.000 et 12.000 personnes ». L’investissement, lui, est estimé à « 15 millions d’euros ».
L’association Vents & Tourments, qui s’oppose à cette implantation, pourrait de son côté entamer des actions pour tenter de la stopper.

23/10/17 : Nord-Sarthe. Les éoliennes enterrées par la justice 😊
La cour administrative d'appel de Nantes a confirmé l'annulation des permis de construire qui avaient été octroyés aux six éoliennes de Champfleur, Béthon et Cherisay.

La cour administrative d’appel de Nantes a confirmé, vendredi 20 octobre, l’annulation des permis de construire qui avaient été octroyés en septembre 2011 aux six éoliennes de Champleur, Béthon et Cherisay (Sarthe).
« Élément perturbateur et discordant »
Ces permis de construire avaient été octroyés précisément à la société Futures Énergies, filiale de Engie Green, elle-même émanation du groupe Engie (ex-GDF-Suez). Selon elle, le paysage local ne comportait aucun élément de nature à justifier une quelconque protection : la « plaine agricole du Nord » est traversée « par une autoroute, une voie ferrée, une route nationale et une ligne à haute tension », avait rappelé à l’audience son avocate.
« Les lieux avoisinants ne présentent aucun intérêt », avait-elle écrit dans son dossier. « Le château de Courtilloles ne présente pas d’intérêt particulier autre que local, et aucune atteinte ne sera portée à cet édifice. »
Mais « ce secteur se caractérise par une ouverture complète des paysages, qui préserve les images patrimoniales des bocages du plateau du Massif Ancien et des forêts du massif de la Perseigne qui encadrent le site », rectifie la cour administrative d’appel de Nantes dans son arrêt. L’architecte des Bâtiments de France avait, lui-même, jugé en mars 2010 que les éoliennes allaient apparaître comme « un élément perturbateur et discordant » dans cet environnement.
« La société se borne à faire valoir que le secteur […] se caractérise par des paysages ouverts où se pratique l’agriculture intensive et est marqué par de nombreux signes d’anthropisation, tels que l’autoroute A87 et la ligne à haute tension », résument donc les juges nantais.
1 500 € à chaque opposant
En conséquence, Futures Énergies « n’apporte pas d’éléments de nature à remettre en cause les appréciations concordantes » de l’Autorité environnementale, du service départemental de l’architecture et du patrimoine et de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dréal) des Pays de la Loire.
La filiale d’Engie devra donc verser une somme globale de 1 500 € aux opposants pour leurs frais de justice. Parmi eux, figurent l’Association pour la sauvegarde et la protection des cônes de vue remarquables de Saint-Rigomer-des-Bois, l’association Vent Debout pour la sauvegarde des paysages, du patrimoine et de la qualité de vie de Champfleur et de ses communes limitrophes, ainsi que huit riverains – dont Guillaume Gasztowtt, le propriétaire du château de Courtilloles.


06/10/17 : Vienne : Plaisance : la préfecture refuse cinq éoliennes
Un des deux projets de parcs éoliens en cours à Plaisance vient d'être refusé par la préfecture, au titre de la protection du paysage et des oiseaux.
Le secteur de l'électricité éolienne vient d'essuyer un nouveau revers dans le Montmorillonnais avec le refus, par la préfecture, du projet de parc de cinq éoliennes présenté par la société Volkswind sur la commune de Plaisance, au sud ouest du bourg.
L'enquête publique avait eu lieu il y a tout juste un an.
Lathus Vent debout s'en félicite
Le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, « sous réserve de l'avis de l'autorité environnementale » mais la majorité des contributions au registre et courriers reçus étaient défavorables, ce que la préfète Isabelle Dilhac mentionne dans son arrêté de refus.
Sa décision repose cependant essentiellement sur la protection de l'environnement: « Le projet aurait pour effet de porter atteinte, de façon irrémédiable, à la vue accessible depuis le site classé de la Vallée de la Gartempe, sans qu'aucune prescription ne puisse en améliorer l'intégration. » Dans ce secteur de bocage se trouve « une forte richesse locale d'oiseaux », parmi lesquels des « espèces protégées sensibles au risque éolien de collision », ainsi que des chauves-souris. Le bois de l'hospice et l'étang de Beaufour (ferme du Léché), classés site Natura 2000 se trouvent à moins de 2 km.
La société Volkswind nous a indiqué hier qu'elle n'a pas encore pris de décision sur un possible recours. Le maire Aurélien Tabuteau regrette cette décisiondéfavorable de la préfecture: « L'ancienne municipalité et l'actuelle étaient favorables, la communauté de communes, le commissaire enquêteur aussi. Seule la DREAL est défavorable, avec une étude environnementale totalement contradictoire [avec celle réalisée par Volkswind]. J'ai demandé au ministère de l'environnement une étude approfondie pour expliquer les disparités entre les deux rapports. Je pensais que la préfecture attendrait pour prendre son arrêté. » Le maire rappelle que les éoliennes auraient généré des recettes fiscales pour la commune « qui permettent de relever la tête et de faire des investissements sans augmenter les impôts ».
L'association Lathus Vent debout s'est quant à elle félicitée de cette décision: « Cet arrêté de refus [...] va porter un rude coup au moral du second projet en cours à Plaisance (Enertrag), prévu juste à côté des éoliennes qui viennent d'être refusées. L'argument de protection de la biodiversité sera donc applicable également. »
Cet été, la préfecture avait déjà mis un terme au projet de parc éolien de Cabarette, à Jouhet, Journet et Montmorillon, là aussi pour préserver le paysage. La société Eol-Res nous a indiqué hier qu'elle a sollicité un recours gracieux.

http://www.centre-presse.fr/article-557038-plaisance-la-prefecture-refuse-cinq-eoliennes.html

05/10/17Parc de Plaisance (86) : REJET PREFECTORAL !
Encore un projet situé dans notre Bocage rejeté par les instances administratives ! Après Sauzelles, Montchevrier, Chaillac, Parnac-St-Gilles…. notre bocage semble bien compris de nos Préfectures.

Nous vous engageons à lire ci-dessous l’Arrêté Préfectoral, notamment lire les très instructifs “considérants”.

Nous remercions donc Mme la Préfète de la Vienne et ses équipes, pour avoir pleinement conscience de notre biodiversité, et de bien vouloir la protéger.

Bravo à toutes les associations locales (Lathus Vent Debout, Vent de Raison, le Collectif Brandes et Bocages, la FETEM, etc.)

Allons désormais vers la réduction des consommations énergétiques, choisissons des modes de production en adéquation avec notre environnement immédiat.




13/09/17 : Aveyron : deux mois de prison avec sursis pour le maire de Brusque
Le tribunal correctionnel de Rodez a reconnu coupable André Bernat de prise illégale d'intérêts dans une affaire concernant un projet de parc éolien.
Le jugement est tombé mercredi 6 septembre et pour le premier édile de Brusque, il n'est pas positif. André Bernat a été reconnu coupable de prise illégale d'intérêts dans une affaire dont il assume l'administration ou la surveillance. Il a écopé de deux mois de prison avec sursis et va devoir payer une amende d'un montant de 3 000 € (un jugement contre lequel il va faire appel). Le tout, pour être resté dans une salle où il n'aurait pas dû se trouver.
Condamné en 2015 pour un faux procès-verbal
Le 14 février 2015, André Bernat soumet à son conseil un vote sur une étude préliminaire de faisabilité concernant la construction d'un parc éolien sur le groupement forestier de Pressouyres, dans la commune de Brusque.
Petit problème, le maire est actionnaire de ce groupement forestier, il a donc des intérêts financiers dans ce projet et la loi stipule qu'il ne peut donc pas assister au vote. Or, André Bernat ne quitte pas la salle. Un acte qui a poussé l'association Vent du loup (qui se bat contre le développement de parcs éoliens dans la région) à se constituer partie civile et que le tribunal correctionnel de Rodez a jugé illégal.
Selon les propos de son avocate, Me Gaëlle Betrom (raportés par Le Progrès Saint-Affricain dans son édition du 13 juillet, NDLR), son client ne possède “que 250 parts” dans le groupement forestier et son gain possible serait de “750 € par an”. Un intérêt jugé “très minime” par Gaëlle Betrom.
Au vu de la condamnation, le juge ne l'a pas entendu de cette oreille, même si le procureur avait, lui, demandé une amende encore plus lourde de 5 000 à 6 000 €. Reste qu'André Bernat, n'en est pas à sa première affaire, puisqu'en mai 2015, il avait été condamné par ce même tribunal à une amende de 1 500 € (dont 1 000 € avec sursis) pour avoir produit un faux procès-verbal.
En vue des élections sénatoriales, l'homme avait été accusé d'avoir produit ledit faux procès-verbal de conseil municipal, pour se désigner lui-même grand électeur de la commune, et ce, sans qu'il n'y ait eu, ni convocation, ni tenue de séance, ni appel à candidature. Reste à présent à savoir si ces affaires vont écorcher la popularité d'un maire dans l'exercice de son septième mandat consécutif à la tête de la petite commune de Brusque.
► Contacté, André Bernat n'a pas souhaité donner suite à notre demande d'entretien.

12/08/17 : Si j'avais su je n'aurais pas acheté : annulation d'une vente à cause du bruit des éoliennes
Un arrêt du 29 juin 2017 nous éclaire sur les conditions de l'annulation d'une vente immobilière en raison de la proximité d'éoliennes trop bruyantes.
Un particulier avait vendu une maison par l'entremise de la société Bain immobilier conseil ;
L'acquéreur, invoquant la découverte, peu après la vente, de l'existence d'un projet d'implantation d'éoliennes à proximité de l'immeuble, lequel a été mis en oeuvre, a alors assigné son vendeur en nullité de la vente pour vice du consentement et en remboursement du prix et de la commission d'agence
La Cour d'appel confirme la décision du TGI de Rennes: la vente est annulée et le vendeur condamné à restituer le prix de vente cour d’appel de Rennes du 24 mars 2016
Pour la Cour de cassation cette annulation est justifiée.
En effet, à supposer que l'acquéreur ait été avisé du projet d'installation d'éoliennes, il ne pouvait pas, antérieurement à leur construction, anticiper l'existence du bruit continu, de jour comme de nuit, relevé par l'huissier de justice, comparable à une lessiveuse ou un gros ventilateur, audible à l'intérieur de la maison. Cette erreur était excusable compte tenu de l'évolution récente du parc éolien et du manque d'information dont disposaient les particuliers sur l'impact sonore d'une telle installation.
Par ailleurs, il ne résultait pas du "compromis" rédigé par l'agent immobilier que celui-ci aurait été tenu de délivrer des informations au-delà des points strictement énumérés à la condition suspensive relative aux projets d'urbanisme et retenu que l'édification d'éoliennes à proximité du bien vendu ne pouvait pas être qualifiée de projet d'urbanisme ou de modification structurante, la cour d'appel a donc pu en déduire que l'agent immobilier n'avait pas commis de faute.
Le consentement de l'acquéreur avait donc été vicié, en raison d'une erreur sur les qualités substantielles du bien qu'il avait acheté: alors qu'il espérait un havre de paix, c'est une véritable lessiveuse géante qui lui pourrit la vie. Sans cette erreur, il n’aurait jamais investi et l'annulation s'imposait, quand bien même le vendeur était de bonne foi et ce ne fut qu'à l'apparition des désordres qu'il avait pu constater que s'il avait su, il n'aurait pas acheté. Cour de cassation, Chambre civile 3, 29 juin 2017, 16-19.337

http://www.thierryvallatavocat.com/2017/07/si-j-avais-su-je-n-aurais-pas-achete-annulation-d-une-vente-a-cause-du-bruit-des-eoliennes.html


20/07/17 : AUBE : GÉLANNES - SAINT-HILAIRE-SOUS-ROMILLY : Le conseil d’État dit non au projet de parc éolien
C’est la présence d’un radar de détection militaire situé à moins de 20 kilomètres qui pose problème.

Le conseil d’État a rejeté mercredi le pourvoi de la société Aubéole dans le dossier de construction d’éoliennes sur les territoires des communes de Gelannes et Saint-Hilaire-sous-Romilly. Son projet de parc éolien prévoyait l’installation de 8 éléments de 230 mètres de hauteur, en bout de pale.
En novembre 2013, le préfet de l’Aube a refusé de donner l’autorisation pour ces implantations. C’est la présence d’un radar de détection militaire situé à moins de 20 kilomètres qui a amené le préfet à prendre cette décision. Cet équipement sert en effet à la défense aérienne de l’Est de la région parisienne.

En confirmant l’arrêt de la cour administrative d’appel de Nancy, qui avait rejeté l’appel d’Aubéole en 2016, le conseil d’État valide l’argument du ministre de la Défense justifiant l’impossible cohabitation des éoliennes et du radar de détection militaire : « Malgré l’implantation envisagée pour limiter l’angle d’interférence des éoliennes, ce projet est susceptible de créer des perturbations pour les capacités de détection du radar militaire de Prunay-Belleville, notamment sur un «effet de masque» en basse altitude. Un constat qui remet en cause les capacités de l’armée dans sa mission de sécurité publique. »
Lors de l’audience du 29 juin dernier, le rapporteur public avait précisé que cet « effet de masque remettait en cause les capacités de l’armée dans sa mission de sécurité publique ». En rendant cette décision, définitive, le conseil d’Etat enterre donc tout projet de création de ferme éolienne à cet endroit.
http://www.lest-eclair.fr/32939/article/2017-07-20/le-conseil-d-etat-dit-non-au-projet-de-parc-eolien

19/07/17 : Vienne : Genouillé : Des projets éoliens annulés par la cour d'appel du tribunal administratif

Depuis huit ans, les associations Bien vivre à Genouillé et Vent Funeste se battent contre les projets éoliens sur le secteur sud Vienne et nord Charente. Elles ont épluché les 800 pages des dossiers déposés par des promoteurs pour construire 21 éoliennes (6 à Lizant, 3 à Genouillé, 7 à Nanteuil et 5 à Taizé Aizie), donné des avis défavorables aux enquêtes d'utilité publique, fait signer des centaines de pétitions, défendu le dossier au tribunal administratif de Poitiers, fait des réunions d'informations et de débats.
Hier, la cour d'appel du tribunal administratif de Bordeaux a donné raison aux deux associations. Les parties adverses ont deux mois pour faire appel au Conseil d'État.
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Communes/Genouill%C3%A9/n/Contenus/Articles/2017/07/19/Des-projets-eoliens-annules-par-la-cour-d-appel-du-tribunal-administratif-3171377

13/07/17 : Victoire définitive pour les opposants au parc du Moulin blanc
Le tribunal administratif d’Amiens a délivré, jeudi 13 juillet, un certificat de non-recours mettant un point final à la bataille juridique autour du parc éolien du Moulin blanc.

Ludovic Kusnierak, le président de l’association Contre vents et marché, opposée à la réalisation du parc éolien du Moulin blanc est soulagé. Le tribunal administratif (TA) d’Amiens vient de donner gain de cause aux opposants en délivrant un certificat de non-recours.
Suite à l’avis défavorable du préfet de la Somme en avril 2017, le porteur du projet, Ecotera, avait deux mois pour déposer un recours devant le tribunal administratif, chose qu’il n’a pas faite. Désormais hors délai, le TA a mis un terme définitif au projet de parc éolien prévu sur les communes de Bayonvillers, Guillaucourt, Lamotte-Warfusée, Marcelcave et Wiencourt-l’Equipée (sud est de la Somme).
Soutien de l’Australie
Après deux ans de combat, la fronde anti-éolienne a eu le dernier mot. Citoyens, élus et Communauté de communes du Val de Somme s’étaient prononcés contre ce projet, mais également le gouvernement australien par la voix de son ambassade en France. Objectif : protéger le Mémorial australien de Villers-Bretonneux, situé à 6,5 km du futur parc éolien. « Le projet porte atteinte au mémorial australien du fait que les éoliennes sont extrêmement visibles et prégnantes depuis la tour du mémorial », décrit l’arrêté préfectoral en date du 7 avril 2017. La voie diplomatique a sûrement pesé dans la décision, confirmée jeudi 13 juillet par le tribunal administratif d’Amiens.
Pour Ludovic Kusnierak, « c’est un message important » envoyé à tous les opposants des éoliennes qui n’obtiennent pas souvent gain de cause dans ces dossiers, « face aux gros moyens des porteurs de projet ».
http://www.courrier-picard.fr/43173/article/2017-07-13/victoire-definitive-pour-les-opposants-au-parc-du-moulin-blanc


11/07/17 : Aude : la préfecture retoque le projet de parc éolien de La Braquette
Le troisième projet de parc éolien en Montagne noire ne verra pas le jour.
S’appuyant sur l’enquête administrative et publique réalisée dans une quinzaine de communes, sur l’étude d’impact et suite à l’avis défavorable de la direction régionale de l’environnement, la préfecture a refusé la demande de la société EOLE RES, basée à Avignon, d’installer trois éoliennes à Pradelles-Cabardès. Les motifs sont nombreux.
Premièrement, elle considère que, cumulé avec le parc du Haut-Cabardès et celui du Cambrès déjà existants, le projet d’installation d’un nouveau parc n’entre pas en cohérence avec les exigences environnementales et de qualité du cadre de vie des populations. Plus exactement, l’implantation de ces éoliennes « est particulièrement pénalisante en termes de perception sur le grand paysage ».
Par ailleurs, la préfecture considère que le projet « se situe à proximité immédiate d’un site Natura 2 000 [...] avec notamment la présence d’un gîte d’hibernation d’environ 5 000 à 15 000 Minioptères de Schreibers, espèce classée vulnérable ».
Enfin, la présence dans la zone d’un couple d’aigles royaux, également protégés et considérés comme extrêmement sensibles à la présence d’éoliennes, a donné un argument supplémentaire pour empêcher la réalisation du projet.

http://www.lindependant.fr/2017/07/10/aude-la-prefecture-retoque-le-projet-de-parc-eolien-de-la-braquette,3033332.php

11/07/17 : La justice annule un projet de parc éolien pour préserver la deuxième plus grande forêt bretonne
La justice estime que les éoliennes porteraient « une atteinte irrémédiable » au massif forestier de Lanouée dans le Morbihan…
Un projet démesuré et qui risquerait de mettre en péril la forêt. Voilà en substance la conclusion du tribunal administratif de Rennes qui a annulé lundi les permis de construire de 16 éoliennes en forêt de Lanouée dans le Morbihan, deuxième massif forestier breton. Porté par la société Les Moulins de Lohan, filiale du groupe canadien Boralex, le projet vise à construire un parc éolien d’une emprise au sol de 16 hectares, soit 0,4 % des 3.800 hectares de la forêt, pour un périmètre total de 331 hectares et une puissance installée de 50 Méawatts.
Le juge administratif a annulé les permis de construire délivrés en février 2014 par le préfet du Morbihan, suivant l’avis du rapporteur public et du juge des référés. Il a également annulé l’autorisation d’exploiter, de défricher, et de déroger à l’interdiction faite par le Code de l’Environnement de détruire des espèces protégées. Dans ses motivations, le tribunal souligne que la forêt de Lanouée constitue un « réservoir de biodiversité (…) et représente un élément d’identité fort du territoire dans lequel il s’insère ».
Déjà 68 millions d’euros engagés dans le projet
Il s’appuie également sur les conclusions des services du ministère de la Culture, qui ont jugé « le projet totalement incohérent par ses dimensions hors d’échelle avec la qualité paysagère de cette forêt remarquable du Morbihan à laquelle il porterait une atteinte irrémédiable ». « Compte tenu tant du nombre d’éoliennes que de leurs dimensions, culminant à 185 mètres, l’impact paysager du projet sera difficile à atténuer », précise encore le tribunal.
Selon l’avocat des Moulins de Lohans, Me Julien Bonnat, 68 millions d’euros ont déjà été engagés dans ce projet, sur un total de 90 millions. « Aucune erreur de droit n’a été retenue, le tribunal invalide tout le dossier et nous dit « Pas d’éoliens en forêt ». Pour un dossier qu’on suit depuis 4 ans, je trouve que l’instruction a été faite très à charge », a-t-il déclaré à l’issue de la décision de justice, précisant qu’il conseillait à son client de faire appel « au vu des subjectivités des décisions ».
http://www.20minutes.fr/rennes/2102767-20170711-justice-annule-projet-parc-eolien-preserver-deuxieme-plus-grande-foret-bretonne


10/07/17 : Le juge administratif annule un projet de parc éolien dans le Morbihan😊

Dans ses motivations, le tribunal souligne que la forêt de Lanouée « représente un élément d’identité fort du territoire ».
Le tribunal administratif de Rennes a annulé, lundi 10 juillet, les permis de construire de seize éoliennes dans la forêt de Lanouée (Morbihan), deuxième massif forestier breton. Une décision motivée par la richesse écologique du milieu et par les dimensions « hors d’échelle » du projet.
Le projet, porté par la société Les Moulins de Lohan, filiale du groupe canadien Boralex, vise à construire un parc éolien d’une emprise au sol de 16 hectares, soit 0,4 % des 3 800 hectares de la forêt, pour un périmètre total de 331 hectares et une puissance installée de 50 mégawatts.
« Impact paysager du projet difficile à atténuer »
Le juge administratif a annulé les permis de construire délivrés en février 2014 par le préfet du Morbihan, suivant l’avis du rapporteur public et du juge des référés. Il a également annulé l’autorisation d’exploiter, de défricher, et de déroger à l’interdiction faite par le Code de l’environnement de détruire des espèces protégées.
Dans ses motivations, le tribunal souligne que la forêt de Lanouée constitue un « réservoir de biodiversité (...) et représente un élément d’identité fort du territoire ». Il s’appuie également sur les conclusions des services du ministère de la culture, qui ont jugé « le projet totalement incohérent par ses dimensions hors d’échelle avec la qualité paysagère de cette forêt remarquable du Morbihan, à laquelle il porterait une atteinte irrémédiable ».
« Compte tenu tant du nombre d’éoliennes que de leurs dimensions, culminant à 185 mètres, l’impact paysager du projet sera difficile à atténuer. »
« Aucune erreur de droit n’a été retenue »
Me Sébastien Collet, qui défend des riverains et la société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (SPPEF), s’est félicité d’une décision d’annulation « assez exceptionnelle ».
Selon l’avocat des Moulins de Lohans, Me Julien Bonnat, 68 millions d’euros ont déjà été engagés dans ce projet, sur un total de 90 millions. « Aucune erreur de droit n’a été retenue, (...) pour un dossier qu’on suit depuis quatre ans, je trouve que l’instruction a été faite très à charge », a-t-il déclaré à l’AFP, précisant qu’il conseillait à son client de faire appel « au vu des subjectivités des décisions »

http://www.lemonde.fr/energies/article/2017/07/10/le-juge-administratif-annule-un-projet-de-parc-eolien-dans-le-morbihan_5158742_1653054.html


07/07/17 : Une vente immobilière annulée pour cause d’éoliennes bruyantes
La justice vient d’estimer que l’implantation d’éoliennes à proximité d’une maison peu après sa vente pouvait justifier l’annulation pure et simple de la transaction.
Dans la longue liste des nuisances qui peuvent susciter une demande de réparation devant la justice, la Cour de cassation vient de rajouter le bruit causé par de nouvelles éoliennes. Cette situation peut en effet justifier l’annulation de l’achat d’une maison si l’acquéreur la réclame. L’acheteur, confronté à cette nuisance, peut en effet invoquer sa propre erreur d’appréciation qui a vicié son consentement, surtout s’il s’est montré préoccupé par l’environnement avant d’acheter, juge la Cour de cassation.
Bien que personne ne soit fautif, l’erreur d’une des parties entraîne un défaut de son consentement qui justifie la remise des choses dans leur état antérieur, c’est-à-dire la restitution réciproque de la maison et de son prix, admettent les juges. La construction d’éoliennes n’étant pas une question d’urbanisme, elle peut ne pas être signalée à ce titre au futur acquéreur qui chercherait à s’informer à la mairie sur les projets d’urbanisme, observent les juges.
Impossible d’imaginer l’ampleur de la nuisance
Ce futur acquéreur ne peut donc pas se plaindre qu’elle ne lui ait pas été signalée. Il lui aurait fallu poser précisément la question d’un projet d’implantation d’éoliennes. Mais quoi qu’il en soit, même informé du projet, le vendeur pouvait commettre une erreur quant à l’importance de ses conséquences. En somme vendeur, acquéreur, notaire et administrations sont excusables puisque, tout en connaissant le projet, personne ne pouvait imaginer l’ampleur des nuisances. Ce n’est qu’à leur apparition que l’acquéreur a pu constater que s’il avait su, il n’aurait pas acheté.
http://immobilier.lefigaro.fr/article/une-vente-immobiliere-annulee-pour-cause-d-eoliennes-bruyantes_9c12f622-631e-11e7-a4f6-9cfaeb766eeb/

23/06/17 : Refus d’autoriser des éoliennes : une commune et l’Etat condamnés pour faute
Attirer les opérateurs éoliens sur son territoire et leur refuser ensuite l’implantation d’un parc peut coûter cher aux collectivités et à l’Etat ! C’est ce qui ressort d’une décision récente des juridictions administratives.
Par un arrêt du 23 mai 2017, la cour administrative d’appel de Marseille (CAA) a condamné l’Etat et une commune à réparer le préjudice subi par une société qui n’a pu voir son projet éolien aboutir.
Un porteur de projet a signé une promesse de bail avec une commune pour implanter un parc éolien sur des parcelles appartenant à son domaine privé. Par la suite, la municipalité a modifié son plan d’occupation des sols (POS) pour créer une zone naturelle éolien (NDe). Les parcelles promises étaient en outre situées sur une zone à venir de développement de l’éolien (ZDE) approuvée par le préfet. Souhaitant réaliser son projet, la société a sollicité un permis de construire (1). Refus du préfet qui a considéré que le projet méconnaissait le Code de l’urbanisme, le règlement du POS et que la présence des éoliennes « dans un site classé Natura 2000 multipliait les effets obstacles des corridors de passage des flux migratoires des oiseaux et des chiroptères ». La société a alors formé un recours devant le tribunal administratif (TA) à la fois contre la commune et l’Etat pour obtenir une indemnisation de son préjudice. Le TA rejette la requête ; la cour administrative d’appel (CAA) est saisie.
Des assurances constantes sur la faisabilité du projet
La cour considère que la commune a bien commis une faute de nature à engager sa responsabilité. En approuvant dans son document d’urbanisme la création d’une zone NDe, dont le règlement autorise « les constructions, aménagements, affouillements et exhaussements nécessaires à la mise en œuvre de l'activité liée aux éoliennes », et en proposant par ailleurs au préfet de créer une zone de développement de l’éolien (ZDE), la commune « a donné des assurances précises et constantes […] sur la faisabilité de son projet d'implantation d'un parc éolien dans une zone où ce dernier ne pouvait pas être implanté eu égard à la sensibilité du site ».
L’autorisation des éoliennes dans une ZDE n’est pas automatique
S’agissant de la responsabilité de l’Etat, la CAA rappelle tout d’abord que la « création d'une ZDE n'a pas par elle-même ni pour objet ni pour effet d'autoriser l'implantation d'éoliennes dans cette zone et ne préjuge en rien de l'obtention ultérieure de permis de construire pour installer des aérogénérateurs ». Mais en l’espèce, en fournissant « à tort » à la société des assurances quant à la faisabilité de son projet par la création de la ZDE, l’Etat a commis une faute de nature à engager sa responsabilité.
« L’imprudence fautive » du professionnel de l’éolien
La société requérante a donc pu estimer légitimement qu’elle disposait de garanties suffisantes tant de la part de la commune (modification du POS pour permettre l’installation d’un parc éolien) que de l’Etat (approbation de la ZDE par le préfet) pour mener à bien son projet. Toutefois, tempère la CAA, en sa qualité de professionnel de l’éolien, la société aurait dû, avant d’engager des dépenses, s’assurer de la faisabilité de son projet après la création de la ZDE. Elle était en mesure d’apprécier la sensibilité du site et les risques encourus quant à sa réalisation effective. En conséquence, son « imprudence fautive » permet d’exonérer partiellement la responsabilité de la commune et de l’Etat. Ce dernier devra donc finalement verser près de 90 000 euros à la société ; la commune quant à elle lui devra près de 135 000 euros.
CAA Marseille, 23 mai 2017, n° 15MA05017
(1) Depuis le 1er mars 2017 et l’entrée en vigueur de l’autorisation environnementale, les éoliennes sont dispensées de permis de construire.
https://www.lemoniteur.fr/article/refus-d-autoriser-des-eoliennes-une-commune-et-l-etat-condamnes-pour-faute.762219

08/06/17 : Deux-Sèvres : Les éoliennes de Gourgé en difficulté

Le projet d'installation de six éoliennes (et son poste de livraison) sur la commune de Gourgé (Gâtine) a suscité une longue procédure depuis l'accord du permis de construire donné par arrêté préfectoral le 23 juillet 2014.
Le tribunal administratif de Poitiers, dans son délibéré du 6 juin, va dans le sens du rapporteur public. Au terme de l'audience du 25 mai, celui-ci rendait un avis contre le projet éolien (NR du 26 mai). Avec ce délibéré, la municipalité de Gourgé obtient satisfaction. Son recours contre les sept arrêtés du préfet des Deux-Sèvres accordant la construction des six éoliennes est accepté.
A l'inverse, le recours de la SAS Ferme éolienne Gourgé (filiale du groupe français Energie Team) est rejeté. La société avait déposé un recours contre le préfet qui demandait l'annulation de l'autorisation de l'exploitation du site éolien.
Le tribunal administratif a également rejeté la requête des deux sociétés SARL Mazière et Delta Power qui avaient déposé un recours contre les arrêtés du préfet.
Cette décision, une fois toutes les possibilités de recours tombées, mettra un terme au malaise qui s'était instauré entre l'ancienne majorité de cette commune de moins d'un millier d'habitants et la nouvelle élue lors des dernières élections municipales. L'ancienne majorité municipale (conduite par Jean-Pierre Parpaix) était à l'origine de ce projet de ferme éolienne.
De l'autre côté, parmi les arguments développés par l'actuel conseil municipal, figuraient les nuisances paysagères. Ces éoliennes auraient pu nuire à la vue de l'église de Gourgé, classée monument historique. A priori, le visiteur devrait pouvoir l'admirer à l'avenir sans aucune nuisance. A moins que le délai de recours contre la décision qui dure deux mois à partir de la notification soit utilisé. Dans ce cas, c'est la cour d'appel du tribunal administratif de Bordeaux qui sera saisie.


03/06/17 : Sud Morvan - Les décisions municipales de six communes liées au projet éolien attaquées au tribunal
Les opposants au projet éolien du Morvan ont retrouvé le sourire. Le juge du tribunal administratif de Dijon leur a donné raison. Pour le porteur du projet, à peine un désagrément.
Une victoire pour les opposants. À peine une contrariété pour le porteur de projet éolien dans le Morvan, Global Wind Power.
Le tribunal administratif de Dijon a tranché en faveur des opposants au projet Lentefaye sud, dont la voix est portée par l'association Sauvegarde Sud Morvan (*). Ce projet, actuellement en cours d'instruction par les services de l'État, prévoit l'implantation de trente-huit éoliennes, dans la Nièvre et la Saône-et-Loire.Des situations différentes
selon les communes
L'association a "attaqué" les délibérations des conseils municipaux autorisant les maires à signer des baux emphytéotiques sur des chemins ruraux.
Deux cas de figure se sont imposés. Le premier, pour les communes de Tazilly, Savigny-Poil-Fol, Ternant, Saint-Seine et Cressy-sur-Somme : la requête de l'association a été jugée irrecevable à cause d'une finesse du droit français qui veut que l'association conteste les signatures de bail devant un juge du contrat. La raison : les délibérations visées (pour des signatures de baux emphytéotiques) concernent à la fois des chemins ruraux et des voies communales, qui ne relèvent pas du même droit.
Quoi qu'il en soit, le jugement pour ces cinq communes sera identique à celui de Luzy : une promesse de signature, ou une signature, de baux illégales.

Second cas de figure : Luzy, justement. Le tribunal a jugé illégale la conclusion d'un bail emphytéotique sur des chemins ruraux de la commune, signée entre la ville et Global Wind Power.
La maire de Luzy, Jocelyne Guérin, a jusqu'au 10 juillet pour trouver un accord avec Global Wind Power pour annuler cet acte. Contactée, hier, elle s'est peu étendue sur le sujet : « Nous allons voir ça avec notre avocat et les maires des autres communes ».
Pour les autres, l'heure est également à l'attente. Le maire de Tazilly, Pascal Guérin, lui, n'a signé aucun document : « De toute façon, je trouve que le projet comporte trop d'éoliennes pour la commune ».
Bernard Leblanc, maire de Savigny-Poil-Fol, lui, a signé : « Je vais voir avec le conseil municipal. Mais, signature ou pas, c'est le préfet qui décidera ».« Ces décisions
n'y changent rien »
Effectivement, c'est bel et bien le préfet qui décide. Voilà, là, l'axe de "défense" du porteur de projet, Global Wind Power. « Notre dossier est en train d'être instruit. Les jugements du tribunal administratif n'y changent rien », affirme Cyril Desreumaux, de Global Wind Power.
« Si on ne peut pas faire signer de baux, et bien, nous proposerons des signatures de convention de passage. » Et, même si ces signatures posent problèmes, le porteur de projet a des solutions : « Nous pouvons négocier avec les propriétaires riverains pour un droit de passage. Ce que nous avons commencé à faire ».
Mais surtout, une fois de plus, les maires se retrouvent bien démunis face à ces spécialistes de l'énergie éolienne. La fronde pousse les élus jusque devant les tribunaux. « Alors que c'est le préfet qui décide », insiste Cyril Desreumaux. « Les élus sont trop souvent attaqués. » Est-ce à dire que les porteurs de projets éoliens se passeront, à l'avenir, de leurs avis ?
Pratique.
www.sauvegardesudmorvan.org
http://www.lejdc.fr/luzy/economie/environnement/2017/06/03/les-decisions-municipales-de-six-communes-liees-au-projet-eolien-attaquees-au-tribunal_12429373.html



16/05/17Saint-Nazaire. Éolien en mer : les opposants perdent en justice 😞
La cour administrative d'appel de Nantes a validé, hier, le projet de parc éolien offshore prévu au large de Saint-Nazaire.
Justice : Une page du combat des opposants au parc éolien offshore de Saint-Nazaire a été tournée lundi par la cour administrative d'appel de Nantes, qui leur a donné tort et a validé le projet porté par EDF.
Si les affaires relatives aux éoliennes portées devant les juridictions administratives nantaises sont nombreuses, celle du parc offshore nazairien ...
http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/eolien-en-mer-les-opposants-perdent-en-justice-4994461

18/04/17 : 
L'annulation du schéma éolien breton confirmée en appel
La cour administrative d'appel de Nantes a confirmé mardi l'annulation du schéma éolien de la Région Bretagne, contesté par des associations environnementales.
L'annulation prononcée en première instance par le tribunal administratif de Rennes en octobre 2015 avait fait l'objet d'un recours du ministère de l’Écologie. "Ce recours est rejeté", a annoncé la cour administrative d'appel.
"Nous saluons la sagesse des juges qui sont nos seuls remparts dans la défense des populations rurales et des paysages", a commenté dans un communiqué l'association Vents de Folie, qui regroupe une vingtaine d'associations bretonnes opposées à ce schéma régional éolien (SRE). Schéma approuvé à l'automne 2012 par arrêté préfectoral.
Le document prévoyait l'implantation, d'ici à 2020, sur le territoire breton, de 2.500 éoliennes pour atteindre une production de 2.500 mégawatts, soit environ un dixième de la consommation annuelle d'électricité dans la région.
Les opposants reprochent au projet de faire la part trop belle aux industriels de l'éolien et de ne pas définir suffisamment les zones à préserver et incompatibles avec la présence d'éoliennes en raison de leur caractère exceptionnel.
Hormis un vaste périmètre autour des zones d'aviation civile et militaire, et du Mont Saint-Michel, situé en Normandie mais tout proche de la Bretagne, le SRE n'interdisait pas l'implantation d'éoliennes dans de nombreux paysages emblématiques comme les Monts d'Arrée, les mégalithes de Carnac ou le cap Fréhel, par exemple.
En octobre 2015, le tribunal administratif de Rennes avait déjà donné raison aux opposants du projet. Il avait jugé que les promoteurs du SRE n'avaient pas suffisamment étayé leur projet.
Les exceptions retenues "ne sauraient tenir lieu de critères suffisants pour identifier les parties du territoire régional favorables au développement de l'énergie éolienne", avait justifié le tribunal administratif, estimant que le préfet avait "commis une erreur de droit" environnemental.
D'autres régions, comme l'Ile-de-France ou l'Aquitaine, ont déjà vu leur schéma régional éolien retoqué par la justice pour vice de procédure, mais selon Sébastien Collet, avocat de Vents de Folie, le tribunal administratif de Rennes est le seul à avoir annulé un SRE sur le fond.


13/04/17 : 
Le projet de parc éolien du Santerre, dans la Somme, refusé par la préfecture
Le projet de parc éolien du Moulin Blanc ne verra pas le jour. Un arrêté préfectoral interdit l'implantation de huit éoliennes sur la commune de Villers-Bretonneux, notamment pour protéger le mémorial australien de la Première Guerre mondiale.
Le 7 avril dernier, la préfecture refuse par arrêté le projet de parc éolien du Moulin Blanc mené la société Ecotéra. Une victoire pour les habitants et les élus des cinq communes impactées.
"C'est un soulagement vis-à-vis du tourisme et de l'avenir" réagit Patrick Simon, maire de Villers-Bretonneux. "Les Australiens représentent 80 000 visiteurs chaque année" détaille-t-il.
Pourquoi les Australiens ? Car le mémorial national australien de Villers-Bretonneux, site en lice pour une inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO, était directement concerné par ce projet de parc.
Autre argument contre le projet, la proximité des habitations, comme l'explique France Chlon-David, maire de Bayonvilliers.
"Ce projet était irrespectueux pour les populations, car les éoliennes étaient implantées à 550 m des habitations. Irrespectueux aussi pour l'environnement, vis à vis des zones paysagères" affirme Ludovic Kosnierak de l'association « contre vents et marchés".
La société Ecotéra n'a pas souhaité s'exprimer publiquement mais déplore une décision fondée sur l'émotion. 



06/04/17Urbanisme : précisions sur la date à laquelle s'apprécie l'intérêt à agir d'une association contre une autorisation d'urbanisme (Conseil d'Etat)
La question de l'intérêt à agir des auteurs de recours contre des autorisations d'urbanisme ou environnementale suscite une jurisprudence particulièrement abondante. Laquelle tend à un contrôle plus sévère de cet intérêt à agir par le Juge administratif. Par arrêt n°395419 du 29 mars 2017, le Conseil d'Etat a précisé que l'intérêt à agir d'une association qui forme un recours contre une autorisation d'urbanisme s'apprécie au regard de ses statuts tels que déposés en préfecture avant affichage de la demande du pétitionnaire. Ces statuts ne peuvent être régularisés postérieurement à cette date.
Pour mémoire, l'article L. 600-1-1 du code de l'urbanisme dispose :

"Une association n'est recevable à agir contre une décision relative à l'occupation ou l'utilisation des sols que si le dépôt des statuts de l'association en préfecture est intervenu antérieurement à l'affichage en mairie de la demande du pétitionnaire."

Aux termes de ces dispositions, une association qui entend former un recours contre une autorisation d'urbanisme doit avoir déposé ses statuts en préfecture avant affichage en mairie de la demande du pétitionnaire.

Faute d'un dépôt en préfecture de ses statuts, avant affichage en mairie de la demande du pétitionnaire, l'association verra son recours rejeté comme étant irrecevable.

La question s'est toutefois posée de savoir si une association ayant déposé ses statuts en préfecture à la bonne date peut, postérieurement à la date d'affichage en mairie de la demande du pétitionnaire, modifier ses statuts de manière à démontrer son intérêt à agir.

C'est la question dont était ici saisi le Conseil d'Etat.

L'arrêt rendu ce 29 mars 2017 par la Haute juridiction rappelle tout d'abord que l'intérêt à agir d'une association s'apprécie au regard de ses statuts :

"3. Considérant qu'il résulte de ces dispositions qu'une association n'est recevable à demander l'annulation pour excès de pouvoir d'une décision individuelle relative à l'occupation ou à l'utilisation du sol que si elle a déposé ses statuts en préfecture avant l'affichage en mairie de la demande du pétitionnaire ; qu'il appartient au juge administratif, lorsque cette condition est remplie, d'apprécier si l'association requérante justifie d'un intérêt lui donnant qualité pour agir contre la décision qu'elle attaque en se fondant sur les statuts tels qu'ils ont été déposés à la préfecture antérieurement à la date de l'affichage en mairie de la demande du pétitionnaire ;"

Au cas d'espèce, les statuts déposés en préfecture, dans leur version antérieur à la date d'affichage en mairie de la demande du pétitionnaire, ne donnaient pas intérêt à agir à l'association requérante en raison de leur généralité :

"4. Considérant, d'une part, qu'il ressort des énonciations de l'arrêt attaqué que les statuts de l'association requérante, qui lui donnent pour mission " toutes études et réalisations de nature à préserver ou améliorer la qualité de vie à G. ", avaient été déposés en préfecture en janvier 1989 avant l'affichage en mairie de la demande de permis de construire, le 21 janvier 2011, conformément aux exigences de l'article L. 600-1-1 du code de l'urbanisme ; qu'en estimant qu'un tel objet, qui présente un caractère très général, ne conférait pas à cette association un intérêt lui donnant qualité pour agir contre les décisions individuelles d'urbanisme, la cour a exactement qualifié les faits de la cause ;"

L'intérêt de l'arrêt rendu ce 27 mars 2017 par le Conseil d'Etat tient au fait qu'il précise que si des statuts ne donnent pas intérêt à agir à l'association, il n'est pas possible de procéder à leur régularisation, une fois passée la date d'affichage en mairie de la demande du pétitionnaire :

"5. Considérant, d'autre part, que si l'association s'est prévalue de ce que ses statuts avaient été complétés le 30 mai 2002 afin de lui permettre d'exercer des actions contentieuses en matière d'urbanisme, il résulte de ce qui a été dit au point 3 qu'en relevant que cette modification de l'objet statutaire n'avait pas été déclarée en préfecture avant l'affichage en mairie de la demande de permis de construire, pour en déduire que les dispositions de l'article L. 600-1-1 du code de l'urbanisme faisaient obstacle à ce qu'il soit tenu compte de cette modification des statuts de l'association pour apprécier la recevabilité de son recours, la cour n'a pas entaché son arrêt d'erreur de droit ;"

Cet arrêt s'inscrit dans une jurisprudence de plus en plus sévère quant à la recevabilité des recours dirigés contre des autorisations d'urbanisme ou environnementales. L'intérêt à agir des requérants en général mais aussi des associations en particulier, est contrôle de plus en plus rigoureusement. Une évolution importante lorsque l'on se rappelle à quel point le prétoire du juge administratif était largement ouvert avant 2013.
A lire également :
→ Note du 27 octobre 2015 sur CAA Nantes 24 juillet 2015 : intérêt à agir d'une société concurrente contre un PC éolien
→ Note du 4 juin 2012 contre CE 22 mai 2012 : intérêt à agir d'une commune riveraine contre un PC éolien

06/04/17VICTOIRE SYMBOLIQUE CONTRE LE SCHÉMA RÉGIONAL ÉOLIEN EN APPEL - Un plan éolien annulé par la justice (Bordeaux)

Les bouchons de champagne ne vont pas sauter chez les anti éoliens du nord Charente. Même si mardi 4 avril, la cour d’appel de Bordeaux leur a donné raison en annulant le Schéma régional éolien de l’ex Poitou-Charentes, s’appuyant sur l’absence d’évaluation environnementale préalable pour étayer sa décision.
«Mais l’administration a décidé que malgré l’annulation, la construction de parcs éoliens pouvait continuer», se désole Dirk Scholz, le président de Bon-Vent, une des vingt associations qui ont mené la procédure.
En 2015, le tribunal administratif de Poitiers les avait déboutés. «La cour d’appel a retenu nos arguments. La loi prévoit qu’il faut faire des études préalables. D’ailleurs, la plupart des schémas des autres régions ont été annulés sur les mêmes fondements», poursuit le président de Bon-Vent. Dont celui de l’Aquitaine.
«Je me demande quand même pourquoi on dépense l’argent à faire un outil de planification qui semble finalement inutile». Même si la victoire n’est pas totale, l’association ne baisse pas les bras et continue d’attaquer chaque projet et d’aider d’autres collectifs anti éoliens à se monter.
05/04/17 : AUDE : Ferme éolienne : l'entreprise condamnée pour violation de propriété
Les opposants au projet éolien des communes de Toureilles et de Bouriège ne savent plus à quel saint judiciaire se vouer. S'ils ont à maintes reprises échoué devant le tribunal administratif pour obtenir l'abandon du projet, le tribunal de grande instance de Carcassonne, a, le 16 mars dernier, donné raison à un riverain de la future ferme éolienne.
Le permis de construire accordé à la société Valeco pour ouvrir une piste circulaire en vue de créer les six plateformes, nécessitait d'emprunter un chemin communal. Mais très vite, il est apparu que, celui-ci, trop étroit, ne pouvait laisser passer les engins de chantiers sans que ceux-ci n'empiètent sur une parcelle privée.

Le 30 janvier, le propriétaire de l'un des terrains bordant le chemin de Saint-Sernin à Limoux, par ailleurs opposé au projet, fait constater par voie d'huissier, que des bornes ont été écrasées (Ndlr : le jour du début du chantier) par un compacteur et par un engin chenillé.
Saisi par ce riverain en référé, la présidente du tribunal de grande instance de Carcassonne a estimé que la société de travaux publics ont, par leur passage violer une propriété privée.
De fait, l'entreprise a été condamnée à verser au demandeur une provision de 1936,29 euros au titre des frais d'huissier et de la remise en place des bornes.

Pour les anti-éoliens, c'est une première victoire qui confirme, pour eux, que le chantier est bel et bien entaché d'irrégularité. En effet, dans les prescriptions du permis de construire, le bureau Véritas avait demandé à la société Valeco de créer un chemin circulaire afin d'éviter aux camions de se croiser sur une même piste. Une contrainte dont s'est affranchie le promoteur en élargissant une piste.

Face au juge administratif, les opposants avaient demandé l'arrêt immédiat des travaux en arguant notamment de ce motif. Mais leur demande avait été rejetée, le magistrat montpelliérain considérant qu'il n'y avait pas lieu de faire arrêter le chantier : celui-ci étant, pour lui, d'ores et déjà terminé. L'imbroglio juridique n'est pas près de s'achever.
http://www.ladepeche.fr/article/2017/04/05/2550263-condamnee-pour-violation-de-propriete.html

01/04/17Manche - Les permis de construire pour les éoliennes annulés
Le tribunal administratif a annulé les deux permis de construire délivrés à la société Vents d’Oc pour la construction de six éoliennes à Ger et Saint-Georges-de-Rouelley.

Le tribunal administratif de Caen a annulé lundi 27 mars 2017 les deux permis de construire délivrés par le préfet de la Manche à la société Vents d’Oc centrale d’énergie renouvelable.

C’est une victoire pour la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, l’association Vieilles Maisons Françaises, l’association Basse-Normandie Environnement ainsi que pour les riverains du projet Philippe Moignot et son épouse, et Xavier de Thieulloy. La justice a annulé les permis de construire délivrés pour l’implantation de quatre éoliennes aux lieux-dits Le Tertre du Fougeret et La Fieffe à Saint-Georges-de-Rouelley, et deux éoliennes aux lieux-dits Champ Ménard et Le Gué à Ger.

Information trop tardive

Dans son délibéré, le tribunal administratif a estimé que le public n’a pas été informé suffisamment tôt du projet, qui « n’a été soumis à la consultation qu’à l’occasion de l’enquête publique », en septembre et octobre 2015. Soit six mois après l’édition des permis de construire litigieux.

Les magistrats ont également relevé que le projet de parc éolien prévu à Saint-Georges-de-Rouelley, « n’est pas situé dans le périmètre d’une zone de développement de l’éolien (ZDE) », établi par le plan local d’urbanisme de la commune. Surtout, contrairement à ce qu’ont défendu le préfet de la Manche et la société Vents d’Oc, si une loi d’avril 2013 a bien supprimé ces ZDE, elle n’a pas eu d’effet rétroactif. Les ZDE existantes sont donc toujours applicables.

Une covisibilité nuisible

Le tribunal administratif a également critiqué l’impact du projet sur le parc naturel régional Normandie-Maine, « situé à proximité du site Natura 2000 Anciennes Mines de Bion et de Barenton ». Lors de l’audience, les associations environnementales avaient dénoncé les conséquences « dommageables » sur la faune sauvage. La zone est le lieu d’hibernation et de reproduction de seize espèces animales « dont huit d’intérêt majeur ».

Une étude d’impact a par exemple révélé le risque majeur de collisions avec les pâles des éoliennes. Les magistrats ont estimé que la société Vents d’Oc n’a pas proposé de mesures satisfaisantes pour limiter les risques.

Enfin, le tribunal a remarqué que les deux éoliennes prévues sur le site de Ger auraient un impact concret sur les époux Moignot et sur Xavier de Thieulloy, tous les trois voisins du projet de parc éolien. Les éoliennes, d’une hauteur de 150 mètres, « seront visibles de leur propriété », ont précisé les juges, qui pointent du doigt « le risque de nuisances sonores » ».

En outre, le tribunal administratif a condamné l’État et la société Vents d’Oc à verser à la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France, à l’association Basse-Normandie Environnement ainsi qu’aux époux Philippe Moignot et Xavier de Thieulloy la somme de 200 € au titre de leurs frais de justice.

La société se donne le temps de la réflexion avant d’interjeter un éventuel appel.

30/03/17COMMUNIQUE DE L’ASSOCIATION POUR LA PROTECTION DU PAYSAGE DU CANTON DE DOMPAIRE (APPCD) PROJET EOLIEN DE DOMPAIRE/VILLE SUR ILLON/CROIX DE VIRINE 
« Un pas en avant et un encouragement pour la défense de notre environnement» Par Arrêté du 30 mars 2017, la Cour Administrative d’Appel de Nancy vient de confirmer le jugement du tribunal Administratif de Nancy du 1er décembre 2016 rejetant l’autorisation d’exploitation de la Centrale Eolienne du Pays entre Madon et Moselle du promoteur NEOEN (18 éoliennes) sur les communes de Dompaire, Madonne et Lamerey, Damas et Bettegney, Harol, Ville sur Illon , Les Ableuvenettes et Gelvecourt et Adompt. Conformément aux conclusions du rapporteur public, la juridiction a considéré que le pétitionnaire ne justifiait pas de capacités financières suffisantes pour développer ce projet. L’APPCD tient à remercier ses sympathisants, son avocat Maître Monamy, le Collectif Vosges Horizon Durable ainsi que les élus qui l’ont soutenue dans cette démarche de protection et de sauvegarde de l’environnement. Merci à tous ceux qui se sont mobilisés, conscients des méfaits de l’éolien industriel et qui se sont opposés au développement de ce projet dévastateur. En effet, les nuisances de l’éolien industriel étant aujourd’hui bien connues, il n’est pas possible de se laisser appâter par quelques modestes subsides versés aux communes, à la communauté de communes et au département, aux mépris des habitants et des citoyens. L’éolien est une énergie qui vit sous perfusion de subventions payées par le consommateur. C’est une énergie non fiable et intermittente qui n’a de renouvelable que son nom et qui enrichit des promoteurs et des spéculateurs peu scrupuleux au grand dam de la population. Face à cette invasion généralisée, un véritable réveil citoyen est en cours. Ici même, à Ville sur Illon, une deuxième association, l’Amicale de Sauvegarde de la Région de Dompaire s’oppose désormais à ce projet. Le 25 mars dernier a été instituée une journée nationale de mobilisation contre l’éolien industriel et des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes de France. Malgré les campagnes de communication des promoteurs, le vrai visage de l’éolien apparaît au grand jour et il est aujourd’hui clair que l’éolien n’est ni fiable, ni vivable, ni durable. Nous ne laisserons pas souiller le site emblématique de la Croix de Virine, haut lieu du patrimoine et de l’écotourisme du département. Les Vosges ont un atout touristique indéniable : plus de 12000 personnes sont concernées par le tourisme dans notre département. Ne laissons pas ces machines massacrer nos magnifiques paysages ! Nos Vosges ne sont pas à vendre ! 
appcd@hotmail.fr


16/03/17Vienne - Parcs éoliens : les vents judiciaires sont contraires
La ferme éolienne de Saint-Julien-l’Ars ne verra pas le jour. Quant à celle de Leignes-sur-Fontaine, elle est mal engagée. Patrimoine historique oblige.
Nous l'annoncions dans notre édition du 23 février : les habitants de Saint-Julien-l'Ars ne verront jamais tourner les cinq aérogénérateurs de 149 m de haut : la requête déposée par la SNC Ferme éolienne de Saint-Julien-l'Ars, demandant l'annulation de l'arrêté préfectoral du 4 août 2014 refusant l'autorisation d'exploiter, a été rejetée.
" Le parc porte atteinte au patrimoine "
Deux arguments, soulevés par le rapporteur public, ont joué en la défaveur du parc éolien : la présence d'oiseaux protégés et, surtout, « l'impact caractérisé sur un paysage remarquable ». Les éoliennes souhaitées par la société charentaise Abo Wind auraient été visibles depuis la cité médiévale de Chauvigny distante de 9 km.
La sauvegarde du patrimoine historique, c'est aussi ce qui pourrait empêcher l'implantation de 12 éoliennes de la société Maïa Eolis, à Leignes-sur-Fontaine. Le tribunal administratif était saisi, hier, de deux affaires par la société MSE le Vieux Moulin (émanation de Maïa Eolis) demandant l'annulation du refus du permis de construire et de l'autorisation d'exploiter décidé par la préfecture de la Vienne, en juin et octobre 2014. Ici, ce n'est plus seulement la présence de la cité médiévale de Chauvigny (classée aux monuments historiques en 1840) qui posait problème mais aussi l'abbaye de Saint-Savin, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1983 et Montmorillon avec (notamment) son église Saint-Martial classée aux Monuments historiques. « Compte tenu de la visibilité du parc éolien sur 190°, le préfet a estimé que le parc portait atteinte au patrimoine », a rappelé le rapporteur public en invitant les magistrats à prononcer un rejet de la requête dans les deux affaires. L'avocate de la MSE Vieux Moulin, Me Marina Delmagno, a estimé, de son côté, que l'argument paysager, invoqué dans les deux dossiers, n'était pas logique. « Ce sont deux instructions différentes. » Le tribunal administratif se prononcera dans une quinzaine de jours.
Ce n'est qu'un épisode de plus dans ce feuilleton lancé en 2007. Soutenu par le maire de l'époque, retoqué par la nouvelle municipalité et une consultation des habitants, en 2014, le projet avait également essuyé les foudres de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites.
Quand ça ne veut pas…

27/02/17COMMER : LA COUR D'APPEL AUTORISE TROIS ÉOLIENNES 😡
Il y aura finalement trois éoliennes dans le parc éolien de la Ferme de la Lande. La Cour d'appel administrative de Nantes a renvoyé dos à dos opposants et partisans.
La cour administrative d'appel de Nantes a rejeté le recours des propriétaires du château de Bourgon et de plusieurs autres opposants aux éoliennes de Commer et Martigné-sur-Mayenne. Ils avaient demandé à annuler tous les permis de construire, octroyés par la préfecture de la Mayenne en août 2012.
Mais la cour a également rejeté le recours de la société Abo Wind. La société allemande voulait, elle, revenir sur les trois permis de construire, invalidés par le tribunal administratif de Nantes en juillet 2015. La Ferme éolienne de la Lande ne sera donc constituée que de trois éoliennes, celles situées les plus à l'ouest. Les deux partis ont désormais jusqu'au 1er avril pour déposer un pourvoi devant le Conseil d'Etat.
La cour administrative d'appel de Nantes a en effet estimé que l'intérêt de l'environnement local n'était pas « limité », comme le soutenait la société Abo Wind. « Ces trois éoliennes seront implantées entre la route départementale 24 et la forêt de Bourgon (...), située sur le tracé de la voie romaine allant de Jublains à Rennes, indiquent les magistrats. Le château de Bourgon, qui se trouve à l'orée de cette forêt (...), est classé monument historique depuis 1996 et présente un intérêt national. »
La cour administrative d'appel de Nantes relève également que la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dréal) des Pays de la Loire ont émis chacune des avis défavorables aux trois éoliennes les plus proches du château de Bourgon. « Le chef de l'unité territoriale à Laval de la Drac a souligné (...) que si la cohabitation entre éléments contemporains et historiques était parfois intéressante, le “chevauchement” lui paraissait en l'espèce inacceptable », fait observer la juridiction nantaise. L'installation des trois éoliennes litigieuses est donc « de nature à porter atteinte au site environnant et notamment au château de Bourgon », en ont déduit les juges.
La cour administrative d'appel maintient cependant le permis de construire pour trois éoliennes dans la mesure où le promoteur s'est engagé à apporter toutes les corrections nécessaires si l'étude acoustique réalisée lors de leur mise en activité indiquait un non-respect des valeurs réglementaires

http://www.patrimoine-environnement.fr/la-cour-administrative-dappel-de-nantes-annule-le-permis-de-construire-pour-le-parc-eolien-envisage-par-la-societe-usb-energies-nouvelles-a-epeigne-sur-deme-indre-et-loire/

02 et 03/02/17
➦ Éoliennes : le refus de l'État est annulé
Les opposants au parc de cinq éoliennes envisagé dans les communes de Vou et de La Chapelle-Blanche-Saint-Martin craignaient la décision que la justice allait prendre. Et ils n'avaient pas tort. Le tribunal administratif d'Orléans (1) a suivi le rapporteur public (NR du 21 janvier). Il vient d'annuler le refus que le préfet de Région avait opposé le 2 juillet 2015 au projet de parc éolien soutenu par le promoteur Volkswind. Le permis de construire n'est plus rejeté. 😡Et l'État doit revoir sa copie car le tribunal administratif a estimé que l'arrêté du préfet de Région était « entaché d'erreur d'appréciation dans l'application » du code l'urbanisme. Le préfet a deux mois pour réexaminer la demande de permis de construire présentée par Volkswind (2).
Intervention auprès du préfet
Ce n'est donc pas une bonne nouvelle pour la population et les élus locaux, en grande partie défavorables au projet de parc éolien. Mais cela aurait pu être pire, selon le maire de Vou, Jean-Marie Vannier : « Le tribunal aurait pu exiger du préfet qu'il rende une décision favorable aux éoliennes. Dans le cas précis, il lui demande simplement de revoir sa copie car il ne la juge pas assez étayée ». L'élu s'apprête à contacter le préfet d'Indre-et-Loire pour « faire bouger » les lignes : « Si l'État est conséquent avec lui-même, il rendra de nouveau un avis négatif ».
(1) Opposés aux éoliennes, l'association environnementale du Sud Touraine et quelques riverains s'étaient associés à la procédure en tant qu'« intervenants volontaires ». (2) L'État doit en outre verser au promoteur la somme de 1.000 €

➦ Orléans : le tribunal administratif annule une décision du préfet sur un parc d'éoliennes en Indre-et-Loire. 😡
Le tribunal administratif d'Orléans a annulé une décision du préfet de région, portant sur la construction d'un parc d'éoliennes sur les communes de Vou et La Chapelle Blanche-Saint Martin, dans le sud de l'Indre-et-Loire.
Le préfet avait opposé son refus au promoteur. Mais la justice a estimé que l'arrêté était "entaché d'erreurs d'appréciation dans l'application".
Néanmoins sur le terrain, l'opposition à ce projet reste forte.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/orleans-tribunal-administratif-annule-decision-du-prefet-parc-eoliennes-indre-loire-1190055.html


01/02/17 : Hérault : Aigles royaux : annulation du permis du parc éolien de Bernagues (Escandorgue)
Le 26 janvier 2017, la cour administrative d'appel (CAA) de Marseille a annulé le permis de construire du parc éolien de Bernagues, dans le massif de l'Escandorgue (Hérault), et condamné la société Energie Renouvelable du Languedoc à verser 2000 euros à la SCA de Lambeyran, à la SCI Domaine de Lambeyran et à l’association pour la protection des paysages et ressources de l’Escandorgue et du Lodèvois. Bien que le parc soit déjà construit, la CAA a ainsi donné raison aux associations qui avaient pointé l'insuffisance de l'étude d'impact, concernant l'évaluation des risques d’impact du projet, et ses effets cumulatifs avec ceux occasionnés par les projets voisins, sur le couple d'Aigle royaux de l'Escandorgue, qui a vu ces dernières années, un grand nombre de parcs éoliens installés au sein de son domaine vital.
L'argumentaire sur l'insuffisance de l'étude d'impact et sur les conséquences du projet sur les Aigles royaux a été essentiellement porté par ACNAT LR au travers d'un mémoire en intervention, qui a été jugé recevable par la CAA.
Nous nous félicitons de cette décision qui vient rappeler que l'enjeu de protection de la biodiversité est un enjeu tout aussi légitime que celui de la production d'énergie renouvelable, en particulier dans les secteurs de notre région qui abritent encore (pour combien de temps ?) une faune remarquable, et dans un contexte ou le développement des ENR n'est en aucun cas une contrepartie de la sortie du nucléaire ou d'efforts sérieux pour augmenter l'efficacité et la sobriété énergétique.
Vous pouvez télécharger ci-dessous le mémoire en intervention d'ACNAT LR et l'arrêt de la CAA de Marseille : 
http://acnatlr.org/sites/default/files/documents/documents/15183%20-%20m%C3%A9moire%20en%20r%C3%A9plique.pdf
http://www.acnatlr.org/bernagues

27/01/17 : Cour administrative d'appel - La justice autorise quatre éoliennes au sud de la cathédrale de Chartres 😡😡
C’est l’épilogue d’un feuilleton judiciaire. La justice ordonne au préfet de délivrer à Eco Delta les autorisations de construire quatre éoliennes au sud de la cathédrale de Chartres.
La cour administrative d’appel de Nantes a ordonné au préfet d’Eure-et-Loir de délivrer à Eco Delta, d’ici le lundi 9 février 2017, quatre des huit autorisations d’exploitation qu’il lui refusait depuis 2009, pour installer des éoliennes à 13 km au sud de la cathédrale de Chartres, à La Bourdinière-Saint Loup, Ermenonville-La-Grande et Luplanté.
Cette décision vient clore un long feuilleton judiciaire. Il avait commencé par un rejet de la requête de la société, en mars 2012, par le tribunal administratif, à Orléans (Loiret), mais Eco Delta avait obtenu gain de cause en appel, en octobre 2013.

«Un secteur paysager sensible du fait de la perception visuelle de la cathédrale de Chartres »
Un nouveau revirement est survenu en octobre 2015, quand le Conseil d’État a annulé l’arrêt et renvoyé l’affaire aux juges nantais.
Lors de ce second procès devant la cour administrative d’appel de Nantes, l’administration a maintenu : « Le projet […] se situe dans un secteur paysager sensible du fait de la perception visuelle de la cathédrale de Chartres dans le paysage ouvert de la Beauce chartraine. »
La préfecture a rappelé aussi qu’un rayon de 23 km autour de la cathédrale était délimité pour assurer la protection de l’édifice, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et que l’étude d’impact d’Eco Delta « minimisait » la visibilité du monument depuis ses éoliennes.

« zone de sensibilité majeure »
La société a répliqué : « Seul un des trois bouquets d’éoliennes porte atteinte à la conservation des perspectives monumentales de la cathédrale. » Et a maintenu sa demande d’autorisation d’exploitation pour quatre des huit éoliennes initialement prévues.
La cour administrative d’appel de Nantes, dans son nouvel arrêt, confirme qu’aucun de ces « aérogénérateurs » n’est situé dans la « zone de sensibilité majeure » dessinée autour de la cathédrale.
L’architecte des Bâtiments de France
« Il ne ressort pas des pièces du dossier […] que ces éoliennes […] offriraient elles-mêmes, fût-ce d’un point de vue théorique, des vues sur la cathédrale de Chartres […] et risqueraient ainsi de porter atteinte à une perspective offerte sur cette dernière », abondent les juges nantais.
Ils relèvent, au passage, que l’architecte des Bâtiments de France a rendu, en 2009, un avis favorable à six éoliennes, son avis défavorable ne concernant que celles « les plus au nord ». La cour administrative d’appel de Nantes en déduit : « Les six aérogénérateurs composant les deux bouquets éoliens situés le plus au sud ne peuvent ainsi […] être regardés comme portant une atteinte excessive à la perspective offerte sur la cathédrale de Chartres ».

Le conseil d'État a tranché dans le dossier des éoliennes de Fraïsse-sur-Agoût.
Depuis 2011, le dossier des parcs éoliens du Roc de l'Ayne et de Fontfroide empoisonne la vie des habitants de Fraïsse-sur-Agoût et de ses environs. Et ce n'est visiblement pas prêt de s'arrêter. Vendredi, le conseil d'État a décidé de renvoyer l'affaire devant la cour administrative d'appel de Marseille.
Un combat fait d'actions diverses
Depuis bientôt six ans, les opposants de ces moulins à vent des temps modernes se mobilisent pour éviter "le massacre d'un pan entier du Somail et de l'Espinouse, espaces naturels d'exception". Un combat fait d'actions diverses sur le terrain et doublé de procédures devant la justice.
En effet, depuis que le conseil municipal de Fraïsse-sur-Agoût a pris les délibérations - en février puis avril 2011 - permettant à deux sociétés d'installer des éoliennes dans les hameaux de Mazades, Coustorgues, Flacheraud, La Montaudarié et Ribieyrals, l'association “L'Engoulevent” souhaite faire annuler les décisions.
Les hameaux appartenaient-ils à Fraïsse à l'époque ?
Et c'est donc en estimant que les hameaux n'étaient pas la propriété de Fraïsse-sur-Agoût au moment de la prise de délibérations, que l'association s'est pourvue en justice. En mars 2015, la cour administrative d'appel de Marseille a, en partie, donné raison à l'association, décidant d'un sursis à statuer jusqu'à ce que l'autorité judiciaire se soit prononcée sur la question de savoir si les hameaux étaient ou non la propriété de la commune. Le 15 décembre dernier, en conseil d'État, le rapporteur public avait estimé que la cour d'appel a commis une erreur de droit. Selon lui, la juridiction aurait dû répondre à la question sur l'intérêt à agir de l'association - une question préalable de rigueur à l'examen d'une requête ou d'un pourvoi - sans attendre la décision du juge judiciaire.
Ce vendredi, le conseil d'État a donc suivi les préconisations du rapporteur public en annulant l'arrêt de la cour d'appel de Marseille et estimant que cette juridiction devait à nouveau examiner le dossier.

09/01/17
Cour administrative d'appel de Nantes, 5ème chambre, 09 janvier 2017, 15NT03122 😡[...] 3°) d'enjoindre au préfet de lui délivrer les autorisations de construire sollicitées ;
La société Eco Delta soutient que :
- seul un des trois bouquets d'éoliennes prévus par son projet de parc porte atteinte à la conservation des perspectives monumentales de la cathédrale de Chartres ;
- les deux bouquets d'éoliennes situés le plus au Sud ne méconnaissent pas les dispositions de l'article R. 111-21 du code de l'urbanisme ;
- les refus correspondants aux éoliennes n° 5, 6, 7, 11 et 12 ne sont pas justifiés.
Par un mémoire en défense, enregistré le 13 février 2013, le ministre de l'égalité des territoires et du logement conclut au rejet de la requête. [...]
http://www.juricaf.org/arret/FRANCE-COURADMINISTRATIVEDAPPELDENANTES-20170109-15NT03122

14/12/16EOLIENNES ET CORRUPTION : UN MAIRE EXPERT JUDICIAIRE LOURDEMENT CONDAMNÉ POUR PRISE ILLÉGALE D'INTÉRÊT
Le moins que l’on puisse dire c’est que la corruption, les prises illégales d’intérêt et les comportements illégaux touchent désormais toutes les professions qui ont un lien avec un projet de centrale éolienne.
Après le notaire qui a caché aux acheteurs d’un haras l’existence d’un parc éolien, le commissaire enquêteur qui était également prestataire d’une filiale d’un promoteur éolien, voici le géomètre expert judiciaire qui intervient professionnellement pour le promoteur qui installe un parc éolien sur la commune dont il est … le maire. On arrête plus le progrès dans les conflits d’intérêt et l’éolien. Et malheureusement ces affaires qui se multiplient ne sont que la partie immergée de l’iceberg tant la corruption est généralisée dans l’éolien.
Cette fois, le dossier est tout de même assez exceptionnel. Le Tribunal correctionnel de Saumur vient en effet de condamner à une amende de 5.000 euros Benoit Onillon le maire de Tigné dans le Maine et Loire reconnu coupable de prise illégale d’intérêt. Le procureur compte tenu de la gravité des faits avait requis 45.000 euros d’amende contre ce dernier. C’est dire que la condamnation est somme toute assez légère pour des faits parfaitement inacceptables.
Il était reproché à l’édile d’avoir été le géomètre expert du promoteur éolien qui intervenait sur sa commune pour l’implantation d’un parc éolien. Or ce dernier avait voté pour l’implantation de ce parc éolien pour lequel la juridiction a reconnu qu’il avait bien un intérêt personnel. Si une grande partie des délibérations était prescrite, il en restait une de 2015 qui concernait des autorisations de passage de câbles sur la commune pour le projet éolien. Cette délibération suffisait à caractériser selon le Tribunal le délit de prise illégale d‘intérêt.
Ce qui est plus grave c’est que l’expert géomètre est également expert judiciaires auprès du TGI de Saumur et de la Cour d’Appel d’Angers. C’est dire que ce dernier est parfaitement renseigné sur la particulière diligence à laquelle il est soumis dans le cadre de son activité professionnelle mais également dans celui de son rôle de maire de sa commune. A cet égard le Procureur du Tribunal Correctionnel a souligné que sa qualité d’expert judiciaire constituait une circonstance aggravante ce dernier ayant prêté serment d’impartialité lorsque il a été nommé expert auprès des tribunaux.
Compte tenu de cette condamnation pénale et même s’il faisait appel il est déontologiquement inconcevable que ce dernier reste expert judiciaire auprès des tribunaux. Cette affaire illustre encore une fois comment l’éolien a totalement vérolé l’ensemble de la chaine de commandement de la mise en place d’un parc éolien : des élus jusqu’aux prestataires de service ou même d’intervenants censés être neutres comme les DREAL ou les DDT.
Dans ces affaires il ne reste plus que la condamnation d’un fonctionnaire à ne pas avoir encore été mise en œuvre par un Tribunal. En Suisse, un représentant de l’administration centrale (SIG) impliqué dans l’éolien vient d’être lourdement condamné pour corruption. A ce jour aucun fonctionnaire français n’a été mis en cause même si des affaires très solides sont encore à l’enquête.
Décidément, alors que les premiers plaintes commencent à arriver auprès des tribunaux correctionnels, les élus et leurs amis promoteurs sont loin d’être débarrassés du scandale de la corruption dans l’éolien qui donne une image très négative et dégradée de cette source très inefficace d’énergie.

Coup de tonnerre : la Cour administrative d’appel de Lyon vient de contredire le tribunal administratif de Dijon qui avait rejeté les recours déposés par de nombreuses association anti-éolien. Elle annule l’arrêté du 26 juin 2012 du préfet de la région Bourgogne.C'est donc une victoire pour les associations réunies en collectif.
Après un parcours judiciaire de quatre années, leur combat vient d'être validé par la Cour administrative d'appel de Lyon.
Celle-ci a annulé l'arrêté du préfet de Bourgogne du 26 juin 2012approuvant le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie et son annexe, le schéma régional de l’éolien.
La Cour reproche un manque d'études environnementales préalables, comme le veut la réglementation européenne, pour ce texte qui avait été adoptée par le Conseil régional de Bourgogne. En clair, elle donne raison au collectif d'associations qui dénonce un "développement anarchique" des éoliennes.

Quelles conséquences?
Il est encore difficile d'évaluer les conséquences de cette décision de la Cour mais elles devraient être limitées.
En effet, le schéma régional de l'éolien est un document qui donne de grandes orientations générales mais chaque création de parc éolien fait elle-même l'objet de sa propre enquête et de sa propre étude d'impact.
La décision de la justice ne remettra donc pas directement en cause les projets ou les parcs existants.
A noter d'ailleurs qu'avant cette décision pour la Bourgogne, onze autres schémas régionaux de l'éolien ont été annulés par la justice pour les mêmes raisons : en Aquitaine, Auvergne, Basse-Normandie, Bretagne, Ile-de-France, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Paca, Pays de la Loire et Rhône Alpes.
Et cela n'a pas empêché la création de parcs éoliens.
D'autre part, depuis le 29 avril 2016, ces schémas ne sont plus de la compétence des préfets. Ils dépendent désormais de la mission régionale d'autorité environnementale du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD).
A noter que l'ACBFC (l'Association du Collectif Bourgogne-Franche-Comté) tiendra une conférence de presse sur ce sujet jeudi 10 novembre à Dijon.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cour-administrative-appel-lyon-annule-schema-regional-eolien-1124925.html


04/11/16Neuville-aux-Bois : Le projet d’implantation de cinq éoliennes bat de l’aile 
La décision était très attendue par les communes de Chilleurs-aux-Bois, Attray, Montigny et Bougy-lez-Neuville, à l’origine d’un recours contre l’implantation d’éoliennes à Neuville-aux-Bois.
Le tribunal administratif d’Orléans vient d’annuler l’arrêté préfectoral en date du 7 novembre 2014, qui avait délivré à la SNC Ferme Éolienne de Neuville-aux-Bois, une autorisation d’exploiter cinq éoliennes. 😊
Une autorisation « entachée d’illégalité », estime la juridiction orléanaise, au terme d’une argumentation quelque peu technique, héritée d’une disposition européenne et transposée dans le droit français.

Des mâts de 149 mètres
Le projet, qui s’inscrit dans un schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie, prévoit la réalisation de 2.600 mégawatts avant la fin de cette année. Dans ce cadre, c’est tout naturellement avec sa casquette de préfet de région que Michel Jau, également préfet du Loiret, a délivré, à l’époque, l’autorisation d’exploiter.
Or, au regard des conséquences pour l’environnement – liées notamment à l’implantation de mâts d’une hauteur de 149 mètres – l’autorité environnementale a été amenée à rendre un avis consultatif. Elle y indique que « l’étude d’impact du projet de ferme éolienne est globalement d’une qualité très satisfaisante ». Problème, cet avis est signé du même préfet de région.
Or, les magistrats observent que « le vice affectant les conditions dans lesquelles a été recueilli l’avis de l’autorité environnementale a été de nature, tant à nuire à l’information complète de la population, qu’à exercer une influence sur la décision de l’autorité administrative ».
Les communes, à l’origine du recours devant le tribunal administratif, craignent qu’un tel projet ne porte atteinte au patrimoine protégé. Elles citent l’église de Neuville, située à un peu plus de 2 km, l’église de Chilleurs, le château de Chamerolles et la halle d’Aschères-le-Marché, situés à moins de 5 km.
https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=6061130258874216730#editor/target=page;pageID=431657898506835860

14/10/16 : Saumur : Le maire de Tigné devant les juges pour prise illégale d'intérêts
Le maire de Tigné et le géomètre de Doué ne font qu'un en la personne de Benoît Onillon. Problème, les deux fonctions se retrouvent étroitement liées dans le dossier du parc éolien de... Tigné. En sa qualité d'élu, il a fait beaucoup pour que ce projet aboutisse. En tant que géomètre, il a touché des honoraires pour réaliser des bornages et autres travaux d'arpentage en sous-traitant de la société Impact et environnement et du promoteur du parc.
Après une plainte d'une habitante directement concernée, le Parquet de Saumur a décidé de poursuivre l'élu entrepreneur pour prise illégale d'intérêts. Il a réclamé une amende de 30 000 € assortie d'une autre de 15 000 € avec sursis à l'audience correctionnelle du jeudi 13 octobre 2016. L'affaire est en délibérée et le jugement devrait être rendu début décembre 2016.
http://www.courrierdelouest.fr/actualite/saumur-le-maire-de-tigne-devant-les-juges-pour-prise-illegale-dinterets-14-10-2016-286868

29/06/16 : Le schéma régional éolien annulé
Coup de tonnerre dans le ciel des Hauts de France. Le cadre réglementaire qui organisait l’implantation d’éoliennes dans la région vient d’être invalidé par la cour administrative d’appel de Douai.
Le 16 juin, la cour administrative d’appel de Douai décidé d’annuler l’arrêté préfectoral qui avait approuvé le Schéma régional qui conditionne l’implantation de toutes les éoliennes dans la région Haut de France. La nouvelle préfecture de région peut encore saisir le Conseil d’État. « Cette victoire va donner des arguments aux associations qui luttent contre les projets», reconnaît Me Antoine de Lombardon, le défenseur de l’association qui bataillait dans l’Oise contre l’arrivée de 14 nouvelles machines. En novembre 2014, le tribunal administratif d’Amiens avait rejeté la requête de l’avocat. « Aujourd’hui, avec cette décision, on peut estimer que les territoires classés zones favorables pour l’éolien ne le sont plus », explique l’avocat. L’annulation va contraindre le préfet de région a prendre un arrêté conforme aux prescriptions, notamment environnementales, des juges administratifs.
http://www.lunion.fr/756822/article/2016-06-29/le-schema-regional-eolien-annule

02/06/16 : Le Schéma éolien de la Région Auvergne annulé
Dans un arrêt du 19 avril dernier, le tribunal administratif de Lille a annulé le schéma régional éolien (SRE) du Nord-Pas-de-Calais. Cette décision fait suite à dix autres annulations dont deux qui ont touché récemment les Pays-de-la-Loire et l'Auvergne.
Encore une fois, le SRE a été invalidé pour défaut d'évaluation environnementale préalable et donc violation du droit communautaire, rendant sa procédure d'adoption irrégulière. Le juge administratif a retenu que ce manquement était "susceptible d'avoir exercé une influence sur le sens de la décision attaquée et privé tant le public que les collectivités concernées d'une garantie".
Cette jurisprudence est appliquée systématiquement par les juridictions administratives depuis le 7 mai 2014. Le Conseil constitutionnel avait alors déclaré inconstitutionnelles les dispositions relatives aux schémas SRCAE/SRE de la loi Grenelle II.

https://www.actu-environnement.com/ae/news/eolien-nord-pas-de-calais-schema-regional-annule-26865.php4

13/05/16Eolien : annulation des schémas régionaux des Pays-de-la-Loire et de l'Auvergne
Deux nouveaux schémas régionaux climat-air-énergie (SRCAE) et leur schéma régional éolien (SRE) ont récemment été annulés par la justice. Dans une décision du 31 mars et du 3 mai dernier, le Tribunal administratif de Nantes et la Cour administrative d'appel de Lyon ont respectivement annulé les arrêtés préfectoraux des régions Pays-de-la-Loire et Auvergne. Neuf autres schémas régionaux ont déjà fait l'objet d'une annulation à la demande d'associations anti-éoliennes. L'argument retenu est à chaque fois le même : celles-ci reprochent à l'administration l'absence d'évaluation environnementale préalable.
Cette décision s'impose quasiment aux juridictions administratives depuis que le 7 mai 2014, le Conseil constitutionnel a déclaré inconstitutionnelles les dispositions relatives aux schémas SRCAE/SRE de la loi Grenelle II. En cause, l'absence d'obligation légale relative à la réalisation d'une évaluation environnementale et qui contrevient donc directement aux obligations françaises tirées du droit communautaire. Les associations à l'origine du recours faisaient état de la violation des procédures applicables en matière de consultation du public dans le cadre des SRCAE et des SRE.
Une réforme de l'évaluation environnementale est intervenue le 29 avril dernier avec la publication du décret relatif à l'autorité environnementale (Ae). Les SRCAE et SRE ne sont désormais plus de la compétence du préfet mais d'une mission régionale d'autorité environnementale du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD).
https://www.actu-environnement.com/ae/news/schemas-regional-pays-loire-auvergne-eolien-annulation-26798.php4


30/03/16
GESTION PUBLIQUE : JURISPRUDENCE SUR LA PRISE ILLÉGALE D'INTÉRÊTS
Créé en partenariat avec quatorze associations d’élus locaux et de fonctionnaires territoriaux, dont l’association Villes de France, l’Observatoire des risques de la vie territoriale apporte une veille juridique et réglementaire aux sociétaires de SMACL Assurances (mutuelle dédiée à l’assurance des élus et agents des collectivités territoriales). La question traitée par ce commentaire est la suivante : un élu peut-il être condamné pour recel si les faits de prise illégale d’intérêts qui lui sont imputés sont prescrits ?
Contexte et condamnation
En 2002, un projet de parc de 26 éoliennes voit le jour sur deux communes En mars 2009, des riverains du projet portent plainte avec constitution de partie civile reprochant des nuisances, des infractions au droit de l’urbanisme et des faits de prise illégale d’intérêts. Sur ce dernier point les plaignants font observer que des conseillers municipaux ont pris part à la délibération relative à l’implantation des éoliennes sur leur terrain. Sauf que la délibération litigieuse a été prise en décembre 2001, soit huit ans avant le dépôt de plainte avec constitution de partie civile. Un peu tard au regard du délai de prescription triennal applicable en matière délictuelle. Le juge d’instruction constate donc logiquement la prescription de l’action publique. Mais l’idée lui vient, pour contourner les règles relatives à la prescription, de poursuivre les élus du chef de recel. En effet au contraire du délit de prise illégale d’intérêts qui est un délit instantané, le recel est une infraction dite continue. Il en résulte que la prescription ne court pas tant que les receleurs sont en possession de l’objet du délit. Bref tant que les éoliennes sont implantées, les poursuites peuvent être engagées... De fait les conseillers municipaux sont condamnés pour recel par le tribunal correctionnel à quatre mois d’emprisonnement avec sursis et à 8 000 euros d’amende, ce que confirme la cour d’appel.
Annulation de cette condamnation
La Cour de cassation annule cette condamnation par un attendu de principe : « le délit de recel de prise illégale d’intérêts ne peut être reproché à la personne qui aurait commis l’infraction principale, celle-ci fût-elle prescrite ». Autant dire que l’on ne peut contourner les règles relatives à la prescription des auteurs d’une infraction en les poursuivant pour recel de cette même infraction. Rappelons néanmoins que si le délit de prise illégale d’intérêts est une infraction instantanée qui se prescrit à compter du jour où la participation illégale a pris fin (en l’espèce le jour de la participation de l’élu à la délibération), il reste que la Cour de cassation a précisé que :
- « le délit de prise illégale d’intérêts se prescrit à compter du dernier acte administratif accompli par l’agent public par lequel il prend ou reçoit directement ou indirectement un intérêt dans une opération dont il a l’administration ou la surveillance ». Ainsi dans le cadre d’un contrat, ce n’est pas nécessairement la date de conclusion des conventions qui doit être retenue comme point de départ de la prescription, le juge devant rechercher si le prévenu, lors de l’exécution de ces contrats, n’a pas réalisé d’acte nouveau d’administration le plaçant en position de surveillé et de surveillant (1) ;
- le délai de prescription de l’action publique ne commence à courir, en cas de dissimulation destinée à empêcher la connaissance de l’infraction, qu’à partir du jour où celle-ci est apparue et a pu être constatée dans des conditions permettant l’exercice des poursuites. Ainsi tant qu’une ingérence est clandestine, le délai de prescription ne court pas (2).
Ainsi, la prescription n’est pas si facilement acquise. D’ailleurs la Cour de cassation reproche également à la cour d’appel de ne pas avoir recherché elle-même si le délit de prise illégale d’intérêts était bien prescrit. Il appartiendra à la cour de renvoi de se prononcer sur ce point.
Ce qu'il faut en retenir
- L’auteur d’une infraction principale ne peut être poursuivi pour recel de cette même infraction.
- Les conseillers municipaux qui sont intéressés à un projet doivent s’abstenir de participer au vote mais également aux débats et à tout acte d’instruction du projet sous peine de se rendre coupable de prise illégale d’intérêts.
- Rappelons que pour le maire l’abstention au moment du vote ne suffit pas toujours dès lors qu’il est présumé avoir surveillance sur toutes les affaires de la commune. Il en est de même pour les adjoints dans leur domaine de délégation (suivre les liens proposés en fin d’article).
- Le délai de prescription de la prise illégale d’intérêts est, comme pour tous les délits, de trois ans. Le point de départ de la prescription est en principe le jour où cesse la participation de l’élu (ex : le jour où l’élu a participé à la délibération). Il existe cependant deux nuances importantes :
1) lorsqu’il y a un contrat auquel l’élu est intéressé directement ou par personne interposée (ex : marché public avec une entreprise de l’élu, embauche d’un proche...), il peut y avoir des ingérences pendant l’exécution du contrat, auquel cas le délai de prescription recommencera à courir à chaque nouvelle interférence ;
2) tant qu’un acte d’ingérence reste clandestin et n’a pu être découvert, le délai de prescription ne court pas. Ainsi à la faveur d’un changement de majorité municipale de vieux dossiers, que l’on pensait enterrés, peuvent refaire surface...
Cour de cassation, chambre criminelle, 12 novembre 2015, N° 14-83073
(1) Cour de cassation, chambre criminelle, 21 septembre 2005 N° 04-80474
(2) Cour de cassation, chambre criminelle, 16 décembre 2014, N° 14-82939
Retrouvez cette jurisprudence et d’autres textes réglementaires sur www.observatoire-collectivites.orghttp://www.villesdefrance.fr/onde.php?id=2964&onde_id=414


18/03/16
Annulation du schéma régional éolien breton par le juge administratif.
Par un arrêt du 23 octobre 2015, le tribunal administratif de Rennes a annulé l’arrêté du préfet ayant approuvé le schéma régional éolien annexé au schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie de Bretagne, au motif que ce dernier n’était pas établi selon une méthode scientifique de nature à établir le potentiel éolien avec une précision suffisante.
http://www.village-justice.com/articles/Annulation-schema-regional-eolien,21744.html

14/01/16
Lorraine : le Schéma régional éolien annulé
La décision de la cour administrative d’appel de Nancy est tombée le 14 janvier dernier : le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie, ...
http://www.ventdecolere.org/justice/SRE-Lorraine-ann-CAA%20Nancy%2014%20janvier%202016.pdf


18/12/15
Les projets éoliens ont le souffle coupé en Limousin
Le schéma régional éolien du Limousin vient de subir un sérieux revers juridique devant le tribunal administratif de Limoges. Les différents projets risquent de souffrir de sérieux retards.
Les projets de construction d’éoliennes risquent d’être au stand-by durant encore quelques années en Limousin. Ce jeudi, le tribunal administratif de Limoges a suivi les conclusions du rapporteur public et a décidé d’annuler l’arrêté préfectoral approuvant le schéma régional éolien.
« Les éoliennes font fuir les touristes »
« Pour tout projet en Limousin, il faudra en passer par une étude d’impact environnemental précise et respecter tout un processus qui prendra évidemment beaucoup de temps », réagit Matthieu Gillet, avocat représentant différentes associations.
Voilà des années que les militants dénoncent une « ruée vers l’or éolien », un « vent de folie » s’étant, selon eux, emparé de nombreuses municipalités
« C’est une invasion », martèle Liliane Guignard, de l’association pour la sauvegarde et la préservation de l’environnement rural.
« Toutes les communes veulent leur parc, pas pour produire de l’énergie mais pour produire de l’argent. Ça pousse plus vite que les champignons ! » « Les éoliennes font fuir les touristes », ajoute l’association de sauvegarde du patrimoine et des paysages du haut-limousin par l’intermédiaire de sa présidente Sabine Cadart. « Des Anglais ayant acheté une maison dans le secteur préfèrent désormais vendre. »
Maître Matthieu Gillet abonde évidemment dans leur sens : « En Limousin, il vaudrait mieux miser sur nos ressources, la filière bois qui ferait au moins travailler des entreprises du coin plutôt que sur l’éolien ».
« Il faut vivre avec son temps »
Le sujet, dans la région, ne cesse de faire débat et les procédures devant les juridictions administratives s’enchaînent. Si les opposants espèrent que l’annulation de l’arrêté concernant le schéma régional éolien renverra les différents projets aux calendes grecques, ce qui est probable, la plus haute juridiction administrative, le Conseil d’État, a récemment autorisé l’implantation de 24 éoliennes en Basse Marche. Mais après un combat ayant duré dix années. « Ce projet apportera au territoire d’importantes retombées économiques et fiscales. Il permettra la création de 5 emplois permanents locaux. Les recettes fiscales sont estimées à 315.000 euros par an pour la Communauté de Communes, et à 70.000 euros par an pour les communes d’accueil des éoliennes », assure-t-on du côté de la région Limousin.
Président de la communauté de communes de la Basse Marche, Jean-Marie Guillemaille, dit ne pas comprendre ces oppositions « d’un autre siècle ».
« Les éoliennes, c’est vrai, changent le paysage. Mais les routes qu’utilisent ces personnes et les maisons qu’ils habitent aussi. Il faut vivre avec son temps. Pour les communes rurales, ces énergies vertes sont une chance. » Et une manne qui permettrait, dit-il, de « financer l’accès au numérique, la réfection d’écoles et éviterait que les communes deviennent des déserts ruraux. »

19/11/15Le schéma régional éolien Provence-Alpes-Côte d’Azur
Le Tribunal Administratif de Marseille a annulé par son jugement du 19 novembre 2015 l’arrêté du 28 septembre 2012 portant approbation du schéma régional éolien.
http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/le-schema-regional-eolien-r1285.html

07/10/15 :
La Cour administrative d’appel de Nantes annule le permis de construire pour le parc éolien envisagé par la société USB Energies nouvelles à Epeigné-sur-Dême (Indre-et-Loire)
Le permis de construire pour le parc éolien envisagé par la société USB Energies nouvelles à Epeigné-sur-Dême (région Centre Val de Loire) a été refusé par la Cour administrative d’appel de Nantes. Cette décision va dans le même sens que celle du Tribunal administratif d’Orléans qui avait donné tort à l’entreprise basée à Nîmes (Gard) ; il convient de préciser que les quatre éoliennes hautes de 140 mètres devraient être situées à une distance de 2,8 à 3,8 kilomètres de l’église Saint-Michel de Bueil en Touraine, classée au titre des monuments historiques depuis 1931.
Les éoliennes envisagées compte tenu de leur hauteur supérieure à celle du bourg auraient eu un impact paysager plus que regrettable. La cour d’appel de Nantes a estimé qu’USB Energie nouvelle n’était pas en mesure de prouver que la co-visibilité serait « ponctuelle » et largement atténuée par la densité du site. En revanche le tribunal a rejeté les demandes de remboursement des associations pour leur frais de justice.
http://www.patrimoine-environnement.fr/la-cour-administrative-dappel-de-nantes-annule-le-permis-de-construire-pour-le-parc-eolien-envisage-par-la-societe-usb-energies-nouvelles-a-epeigne-sur-deme-indre-et-loire/

04/08/15Le schéma régional éolien de Rhône-Alpes est à son tour annulé
Le tribunal administratif de Lyon a annulé le 2 juillet le schéma régional éolien (SRE) de Rhône-Alpes qui avait été approuvé par l'arrêté du préfet de région du 26 octobre 2012. Le tribunal a été saisi par plusieurs associations opposées au développement de l'énergie éolienne parmi lesquelles "Avis de tempête cévenole", "Vent Grognon","Rochepaule pour mémoire, mémoire d'avenir", "Chambaran sans éoliennes industrielles" et "Vent du Pilat".
L'absence d'évaluation environnementale avant approbation du schéma par le préfet de région est "susceptible d'avoir exercé une influence sur le sens de la décision et a privé tant le public que les collectivités concernées d'une garantie", a jugé le tribunal dans sa décision. Par conséquent, l'arrêté préfectoral a été adopté "au terme d'une procédure irrégulière", a-t-il conclu. Le tribunal invoque l'application de l'article L. 122-4, I, du code de l'environnement, qui transpose l'article 3 de la directive européenne du 27 juin 2001 et impose à chaque plan et programme susceptible d'avoir des incidences notables sur l'environnement de faire l'objet d'une évaluation environnementale.
Cette annulation intervient après celle du schéma éolien d'Ile de-France par le tribunal administratif de Paris le 13 novembre 2014, puis celle du SRE de la région Aquitaine par le tribunal administratif de Bordeaux le 12 février 2015 et enfin celle du SRE de la région Basse-Normandie par le tribunal administratif de Caen le 9 juillet 2015 pour les mêmes motifs.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/schema-regional-rhone-alpes-annulation-tribunal-administratif-lyon-25061.php4


09/07/15Schéma régional éolien : annulation du SRE de Basse Normandie pour défaut d’évaluation environnementale
Par un jugement du 9 juillet 2015, le Tribunal administratif de CAEN a annulé la décision du Préfet en 2012 ayant approuvé le schéma régional éolien de Basse-Normandie et l’a mis en révision, au motif qu’il s’agissant d’un document devant être précédé d’une évaluation environnementale.
Or, une telle évaluation n’ayant pas été faite, la décision méconnait, selon le Tribunal, la directive communautaire du 27 juin 2001 (dont l’effet direct a ici été reconnu) et a exercé une influence sur le sens de la décision.
Amendes pour trois élus municipaux déclarés coupables de prise illégale d’intérêt.
Coupables. Jeudi, le jugement du tribunal correctionnel de Poitiers tombe au terme d'un court délibéré dans l'affaire de prise d'illégale d'intérêts reprochée trois élus de Blanzay.
Entre 2010 et 2013, Isabelle Surreaux, aujourd'hui maire de la commune, Daniel Mérigot, son premier adjoint, et Jean-François Cordeau, conseiller municipal, ont participé aux délibérations sur la zone de développement éolien qui ont permis de créer un parc de huit machines, à Blanzay et Romagne. Or, ils sont propriétaires d'une partie des terrains concernés. MM. Mérigot et Cordeau ainsi que le mari de Mme Surreaux ont en outre signé des promesses de bail emphytéotique au bénéfice du constructeur des éoliennes.
La présidente du tribunal, Isabelle Fachaux, leur rappelle que la loi les obligeait à se retirer quand le conseil municipal évoquait ce dossier qui allait leur « rapporter un peu d'argent » : 6.500 euros de loyer annuel par éolienne pendant vingt-cinq ans, pour des terrains ne rapportant que 1.000 à 1.200 euros à l'hectare lorsqu'ils sont cultivés.
« Nous ne plaidons pas la relaxe. Ce sont des gens qui sont en phase avec eux-mêmes. On n'est pas à Levallois-Perret », assure Me Simone Brunet qui défend les trois prévenus avec Me Drevin.
Partie civile pour les propriétaires de la Vallée des singes et le Château d'Epanvilliers, deux farouches opposants au projet de parc éolien, Me Isabelle de Bodinat note que malgré la procédure, les trois prévenus « n'ont pas renoncé à leurs promesses de bail ».
« Il est incontestable qu'il y avait pour chacun des prévenus un intérêt incontestable dans la construction de ce parc éolien », tranche le ministère public : « Ce n'est pas une petite affaire que vous avez à juger aujourd'hui. En matière de probité vis-à-vis des affaires publiques, il n'y a pas de petite affaire. Ce qui est en cause, c'est la confiance que les administrés doivent avoir en leurs élus et leurs fonctionnaires. » Le substitut Mairé requiert 7.000 euros d'amende à l'encontre de chaque élu.
Pour la défense, Me Drevin souligne la multiplication des attaques d'élus des petites communes sur le fondement de la prise illégale d'intérêt et s'emploie à convainvre le tribunal de la bonne foi de ses clients. « Des gens parfaitement honnêtes, parfaitement intègres, probablement mal informés », plaide Me Brunet. Elle sollicite une « réduction très considérable de l'amende » et le rejet de la partie civile qui demande 1 euro de dommages et intérêts et 3.000 euros pour ses frais de procédure : « A ce jour, rien n'a abouti. Il n'y a pas eu de gain du tout. La seule chose que [mes clients] ont gagnée dans cette affaire, ce sont des ennuis. »
Le tribunal condamne les trois élus à 3.000 euros d'amende dont 2.000 avec sursis. La partie civile est déclarée irrecevable faute d'intérêt à agir.
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2015/02/27/Eoliennes-de-Blanzay-trois-elus-condamnes-2239177


23/02/15 : Aquitaine : Le schéma régional éolien annulé par la justice
Les associations environnementales se réjouissent, la préfecture ne désarme pas.
Le schéma régional éolien (SRE) d'Aquitaine, qui établissait la liste des zones et communes susceptibles d'accueillir des éoliennes, vient d'être annulé par le tribunal administratif de Bordeaux.
Le tribunal avait été saisi par des associations de protection de l'environnement ou d'opposants aux éoliennes (Vigi-Eole, Fédération Environnement Durable, Fédération Patrimoine Environnement, association Citoyenneté et Environnement en Périgord, etc.) mais aussi par le président du parti CPNT, Frédéric Nihous, et d'autres organisations de chasseurs, ainsi que par plusieurs centaines de particuliers. Ces plaignants contestaient un arrêté préfectoral du 6 juillet 2012 qui validait le SRE pour la région Aquitaine.
Ce schéma régional concerne 1.655 communes, représentant une superficie de 18.350 km² soit 72% des communes de la région et 45 % du territoire de l’Aquitaine
Le schéma n'a pas fait l'objet d'une évaluation environnementale
Dans sa décision rendue le 12 février, le tribunal administratif de Bordeaux juge que cet arrêté est «entaché d'un vice de procédure substantiel» et doit donc être annulé, car «le schéma régional éolien en Aquitaine n'a pas fait l'objet d'une évaluation environnementale.» Le tribunal invoque notamment l'article L.122-4 du Code de l'environnement, qui a transposé en droit français des dispositions d'une directive européenne.
Le tribunal administratif de Paris avait annulé le SRE d'Ile-de-France pour des motifs identiques le 13 novembre dernier.
«Cette décision ne fait pas obstacle à l'autorisation de projets» précise la préfecture
Dans un communiqué, la Fédération Environnement Durable estime que ce jugement «met en évidence que les méthodes utilisées par le gouvernement et les promoteurs éoliens pour envahir le territoire d'éoliennes géantes sont inadmissibles juridiquement et qu'elles bafouent les droits fondamentaux des citoyens.» Pour sa part, Frédéric Nihous, président de CPNT et conseiller régional d'Aquitaine, déclare que «cette annulation renforce la détermination de CPNT dans sa politique d'opposition au mitage du territoire et la défiguration des terroirs par le fléau de l'énergie éolienne et son arnaque financière.»
Dans un communiqué, la préfecture d'Aquitaine «tient à informer les porteurs de projets et collectivités concernées par des projets éoliens que cette décision ne fait pas obstacle à l’instruction, et à l’autorisation éventuelle des projets éoliens déposés ou à venir en Aquitaine (...) L'instruction des projets en cours se poursuit donc normalement. Trois projets de parc éolien portés par la société ABO Wind, l'un en Gironde et deux en Dordogne, ont d'ailleurs obtenu un «certificat de projet» délivré par le préfet et qui engage l'administration.» Quinze machines sont ainsi attendues à Naujac-sur-Mer, dans le nord Médoc.
Au 31 mars 2014, l'Aquitaine était la seule région de France où aucun parc éolien n'était raccordé au réseau électrique, selon les données publiées par EDF et les professionnels du secteur.


12/02/15 : Annulation du Schéma régional Éolien d’Aquitaine
Décision du Tribunal Administratif de Bordeaux, en date du 12 février 2015, adressée à M. le Préfet de la Gironde, annulant le Schéma régional Éolien d’Aquitaine.
http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Tribunal_adm_Bordeaux_2015-02-12.pdf

02/01/15
EOLIENS ET PRISES ILLÉGALES D'INTÉRÊT : LES PROMOTEURS ÉBRANLÉS PAR LES CONDAMNATIONS
La filière éolienne connaît actuellement une véritable tempête judiciaire. Suite au rapport du Service Central de Prévention de la Corruption (SCPC) qui a émis une alerte en juin 2014 sur le développement massif des prises illégales d'intérêt dans le secteur éolien, les condamnations tombent. Le 23 octobre 2014, 6 élus dont un maire ont été condamnés pour prises illégales d'intérêt par le Tribunal Correctionnel de Cahors. Dans la Meuse, alors qu'une plainte importante pour prises illégales d'intérêt a été déposée auprès du Procureur, le Préfet a rendu un arrêté de rejet du permis de construire porté par la société Quadran qui souhaitait implanter des éoliennes dans la zone rouge, c'est-à-dire dans les champs de bataille historique. Le directeur de la Société est intervenu récemment sur Actu-environnement pour faire part de son amertume et dénoncer la radicalisation des antis-éolien. Par ailleurs, les deux syndicats de promoteurs d'aérogénérateurs (le SER et la FEE) ont diffusé un communiqué de presse en soutien aux élus.[...]
http://www.economiematin.fr/news-eolien-prise-illegale-interetplaintes-promoteurs-marin



30/10/14Le Tribunal administratif de Paris 
L’arrêté du 28 septembre 2012 du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris, approuvant le schéma régional éolien d’Ile-de-France et la décision du 30 janvier 2013 du même préfet refusant de procéder au retrait de cet arrêté sont annulés.
http://paris.tribunal-administratif.fr/content/download/35991/311116/version/1/file/13043098_schema_regional_eolien.pdf

23/10/14
Des élus de Laramière (Occitanie) condamnés pour prise illégale d'intérêt dans un projet d'éoliennes, ils font appel.
Six élus dont la maire de Laramière dans le Lot, condamnés pour prise illégale d'intérêt dans le cadre d'un projet d'implantation d'éoliennes sur le territoire de leur commune ont décidé de faire appel. Le projet avait finalement été rejeté en 2013 par les habitants.
Les 6 élus s'en sortent à bon compte devant le tribunal correctionnel de Cahors. Les condamnations sont en deçà des réquisitions du procureur, qui avait demandé des peines de prison d'un à quatre mois avec sursis et des peines d'amende de 1.000 à 3.000 euros. Les peines vont finalement de 1500 euros d'amende avec sursis à 3000 euros ferme. Il leur est reproché d'avoir profité de leur statut pour envisager l'implantation d'éoliennes sur des terrains leur appartenant. Ces élus avait participé aux délibérations municipales sur l'implantation du parc éolien alors qu'ils avaient un intérêt particulier dans l'affaire. Les 6 élus ont finalement décidé de faire appel de ces condamnations.
En juillet 2013, les villageois avaient été consultés et avaient rejeté le projet de la société Eoles-Res, par 99 "non" contre 87 "oui", soit seulement 12 voix d'écart. Eole-Res, dont le siège est à Avignon (Vaucluse), emploie plus de 160 personnes en France, selon son site internet.
Actuellement, aucune éolienne n'est active dans le département du Lot. Mais plusieurs projets sont à l'étude. Et la polémique est vive dans le département voisin de l'Aveyron, où une centaine d'éoliennes sont déjà en marche et une centaine d'autres ont été autorisées mais sont en phase de contentieux. Un collectif d'associations dénonce régulièrement dans l'Aveyron les méthodes des sociétés qui démarchent les communes, qualifiées de "spéculateurs de l'énergie"
http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/lot/des-elus-de-laramiere-condamnes-pour-prise-illegale-d-interet-dans-un-projet-d-eoliennes-ils-font-appel-577050.html
* http://www.laviequercynoise.fr/projet-dimplantation-deoliennes-six-elus-condamnes-pour-prise-illegale-dinteret_4481/

10/07/14
CORRUPTION DANS L'ÉOLIEN : LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE MONTE LE TON
Depuis des mois nous vous alertons sur le grave scandale des prises illégales d'intérêt dans le domaine de l'éolien et sur l'implication de la mafia dans ce secteur. Pratiquement, les élus favorisent l'installation des aérogénérateurs sur leur terre ou celle de leur famille ce qui est pénalement répréhensible.
Jusqu'à présent les associations de défense des paysages et du patrimoine dénonçaient avec force ces manœuvres scandaleuses qui avaient pour conséquence de diviser la population des villages entre les élus intéressés qui usaient de leur pouvoir politique et les victimes subissant les mâts éoliens installés à proximité de leur maison.
Le Figaro vient de dévoiler une partie du contenu d'un rapport du service central de prévention de la corruption du Ministère de la Justice qui alerte fortement les pouvoir publics sur la gravité des cas de prises illégale d'intérêt et sur la nécessité de mener un audit national sur le sujet.
Nous avons pu nous procurer ce rapport qui vient juste d'être envoyé aux différents parquets et nous en reproduisons in extenso le contenu officiel édifiant concernant l'éolien et la corruption (page 119 et suivant du rapport) :
« Le développement de l'activité éolienne semble s'accompagner de nombreux cas de prise illégale d'intérêts impliquant des élus locaux.
Le SCPC est en effet destinataire, pour information, d'un nombre croissant de procédures engagées par des associations qui font état de dérives graves entrainant des recours devant les juridictions administratives et de plaintes déposées auprès de plusieurs parquets.
Ce phénomène d'ampleur semble concerner une grande partie du territoire national. Dans le cadre d'une demande de concours visée à l'article 1 de la loi n°93-122 du 29 janvier 1993 instituant le Service, le SCPC a même été consulté sur cette problématique par l'autorité judicaire qui sollicitait son analyse à l'occasion d'une affaire en cours.
L'ingérence des élus peut être constituée à différentes étapes de la procédure d'implantation des éoliennes (zone de développement éolien, permis de construire ...).
A la lecture des procédures qui lui ont été communiquées ou pour lesquelles son avis a été sollicité, le SCPC a pu relever qu'il ne s'agissait pas toujours de simples négligences, mais parfois d'agissements délibérés, leurs auteurs étant motivés par les revenus substantiels tirés de l'implantation d'éoliennes sur des terrains leur appartenant et par un régime fiscal favorable.
Il a pu être également constaté une forte pression exercée sur les élus, invités dans le cadre de « Chartes morales d'étroite collaboration» à soutenir la société dans l'élaboration du projet, et en particulier à l'assister dans toute démarche administrative permettant de faire avancer le projet.
On peut s'interroger sur la régularité et la portée de tels accords qui impliquent directement les élus dans le développement du projet et créent selon nous, une confusion entre l'intérêt public que doit servir l'élu et l'intérêt privé du promoteur éolien, voire même un risque de collusion.
Il serait à tout le moins indispensable de préciser, dans ces documents, les limites de cet engagement de collaboration et de rappeler le principe déjà évoqué de neutralité de la décision prise au nom de la collectivité publique qui a pour objet d'éviter, en toute occasion, toute confusion entre l'intérêt privé de celui qui prend, participe ou prépare la décision et l'intérêt public dont il a la charge en qualité d'élu.
Le Service appelle donc l'attention des pouvoirs publics sur la gravité de ce phénomène et rappelle qu'il est impératif d'empêcher et de sanctionner toute confusion entre l'intérêt public, que doivent servir les élus dans le cadre de leur mandat, et l'intérêt personnel qu'ils peuvent retirer d'une opération qui peut s'avérer litigieuse, particulièrement lorsque ces mêmes élus sont susceptibles de percevoir des redevances de location pour l'implantation d'éoliennes sur des terrains leur appartenant ou propriété de leurs proches.
Il existe en effet un risque de développement d'atteintes à la probité beaucoup plus graves, comme celui de la corruption.
Ce phénomène a déjà pu être constaté dans certains pays européens, dans lequel serait impliquée la criminalité organisée.
La France en est-elle indemne ?
Une étude mériterait d'être entreprise afin d'évaluer sérieusement ce risque. »
Compte tenu de la gravité de ce qui est exposé dans ce document officiel remis aux principaux ministères, il y a lieu dans les plus brefs délais de mettre en place la commission d'enquête parlementaire qui avait été proposée par une résolution de 36 députés en octobre dernier. Une enquête nationale doit être lancée et l'association des maires de France doit intervenir rapidement sur le sujet. Car son silence dans le domaine commence à être assourdissant.
http://www.economiematin.fr/news-eolien-corruption-scpc

23/04/14
Le tribunal administratif d'Orléans annule deux arrêtés préfectoraux sur les éoliennes 😊
L’association Boischaut Marche environnement, installée à Sidiailles, vient de remporter une victoire dans sa bataille contre le développement éolien dans le sud du Cher, autour de Châteaumeillant. Le tribunal administratif d'Orléans a annulé les deux arrêtés préfectoraux et a demandé à l’État de verser la somme de 1.000 euros à Boischaut Marche environnement.
http://www.leberry.fr/chateaumeillant/vie-pratique-consommation/environnement/2014/04/23/le-tribunal-administratif-d-orleans-annule-deux-arretes-prefectoraux-sur-les-eoliennes_1978496.html

Octobre 2013 :

TGI de Montpellier - oct 2013 : le TGI de Montpellier ordonne le démontage de éoliennes dans le Pas de Calais
* http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/revue_de_presse_copie_partielle/le_figaro_20131002_nord_pas_de_calais_la_justice_ordonne_le_demontage_de_10_eoliennes.pdf

Avril 2013 :

➤ CE - 07/04/2013 : annulation de l’arrêté limitant à 2 % la hausse des tarifs réglementés de l’électricité entre le 23 juillet 2012 et le 31 juillet 2013. 
➤ CE - 07/04/2013 : annulation des arrêtés de 2008 fixant le tarif bonifié d’achat de l’électricité d’origine éolienne terrestre.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/arrete_conseil_etat_20140528.pdf

Février 2013 :

TA d'Orléans - 12/02/2013 : rejet de la requête de Tempête en Beauce visant à faire annuler le nouveau permis de construire délivré par le Préfet du Loir et Cher concernant le parc éolien de Binas et Ouzouer le Marché.

Janvier 2013 :

➤ Cours d'appel de Douai -17/01/2013 : rejet de la requête de la commune de Sainte Austreberthe visant à faire annuler le jugement du TA de Lille et rétablir le permis de construire 4 éoliennes sur le territoire de la commune.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/CAA-DOUAI_11DA01541_17-01-2013.pdf
➤ TA de Rennes - 15/01/2013 : annule l'arrêté de création de la ZDE N°5 sur le territoire de la commune de Petit Fougeray
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-RENNES_Ann-ZDE-Petit-Fougeray_15-01-2013.pdf

Décembre 2012 :
Cours d'appel de Nantes -14/12/2012 : rejet de la requête de la société Aérodis visant à faire annuler le jugement du TA de Caen et rétablir le permis de construire 6 éoliennes et 1 poste de livraison sur la commune de St Symphorien le Valois.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/CAA-NANTES_St-Symphorien-Montgardon_14-12-2012.pdf

Novembre 2012 :
➤ TA de Châlons en Champagne - 20/11/2012 : annule le permis de construire de 3 éoliennes et un poste de livraison sur les communes de Champigneul et Pocancy.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-CHALONS_Ann-PC-Champigneul-Pocancy_20-11-2012.pdf
➤ TA de Nimes - 08/11/2012 : annule le permis de construire de 10 éoliennes sur la commune de Moulezan
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-NIMES_Rejet-Recours-Porteurs-Projets_08-11-2012.pdf

Septembre 2012 :

CE - 28/09/2012 : rejet des pourvois de la Société Parc Eolien Guern (alias Zjn Grundstucks-Verwaltungs Gmbh) et du ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer. Confirmation du refus de PC pour 3 éoliennes sur la commune de Guern (Bretagne).

Août 2012 :
Cours d'appel de Nancy -02/08/2012 : annulation de la décision du TAA de Châlons en Champagne qui avait annulé l'arrêté par laquelle le préfet de l'Aube refusait 2 permis de construire pour un total de 6 éoliennes sur les communes de Praslin et de Pargues. Confirmation du refus de PC.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/cour_appel_nancy_praslin_pargues_pc_6_eoliennes.pdf

Mai 2012 :
TA de Lyon - 10/05/2012 : rejète la requête de la SOCIETE D’EXPLOITATION DU PARC EOLIEN SERRE DE BICHOU. Confirme le refus de PC pour 14 éoliennes sur la commune de Saint-Genest-Lachamp (Ardèche)
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-LYON_Conf-Refus-PC_St-Genest-Lachamp_10-05-2012.pdf

Avril 2012 :
➤ TA de Caen - 26/04/2012 : annule l'arrêté du préfet du Calvados créant une ZDE sur le le territoire des communes de Martigny-sur-l’Ante et Noron-l’Abbaye (« secteur 3 »), et de Barou-en-Auge, Beaumais, Crocy, le Marais-la-Chapelle, les Moutiers-en-Auge, Morteaux-Couliboeuf etNorrey-en-Auge (« secteur 4 »).
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-CAEN_Ann-ZDE-Pays-de-Falaise-14_26-04-2012.pdf
➤ TA d'Orléans - 17/04/2012 : annule l'arrêté du préfet du Cher créant une ZDE sur le territoire des communes de Groises, Lugny-Champagne et Charentonnay, ainsi que ladécision du 27 mai 2010 rejetant le recours gracieux.
Mars 2012
➤ TA de Grenoble du 27/03/2012 : annule la création d'une ZDE sur la communes de Montrigaud (Drôme et Isère)
➤ TA de Grenoble du 27/03/2012 : annule la création d'une ZDE sur les communes de Hauterives, Lens Lestang, Le Grand Serre et Lentiol (Drôme et Isère)
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-Grenoble_Ann-ZDE-Montrigaud_27-03-2012.pdf
➤ TA de Clermont Ferrand du 27/03/2012 : annule un permis de construire 9 éoliennes au motif de non production dans l'étude d'impact d'une prévision des émergences sonores par bandes de fréquences (article R-1334-34 du code de la santé publique).
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-Clermont-Ferrand_Ann-PC-03-Chazemais_27-03-2012.pdf
➤ TA de Nîmes - 16/03/2012 : annule les arrêtés du préfet du Gard autorisant la société Sepe La Crête de Ribes à implanter un parc éolien de 5 éoliennes sur les communes de Laval Pradel et La Grand’Combe.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA_nime_ann_pc_laval_pradel_grandcombe_20120316.pdf

➤ TA de Caen - 09/03/2012: donne raison à la commune de Barbery demandant l'annulation du permis de construire délivré tacitement le 01/11/2007 par le préfet de du Calvados pour la construction de 3 éoliennes.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-CAEN_Ann_pc_barbery_20120309.pdf
➤ Cours d'appel de Bordeaux - 01/03/2012 : annulation de la décision du TA de Toulouse qui avait annulé les arrêtés du préfet par lesquels le préfet de l'Aveyron avait refusé un permis de construire pour 10 éoliennes.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/CAA-Bordeaux_annulation_TA_Toulouse_20120301.pdf

Février 2012 :
TA de Limoges - 23/02/2012 : annulation de la ZDE créée par le préfet de la Creuse, en raison de nombreuses irrégularités dans la procédure et condamnation de l'Etat à payer 1500 € aux requérants.
➤ Cours d'appel de Douai - 23/12/2011 : annule le jugement du 30/6/2010 du TA de Rouen et l'arrêté du 28/3/2008 du préfet de l'Eure autorisant la construction de 6 éoliennes sur la commune de Tourny. Condamne l'Etat à verser la somme de 1 500 euros à l'association.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/cour_appel_douai_refus_pc_radar_meteo_20110630.pdf
➤ Cours d'appel de Marseille - 20/12/2011 : annulation de la décision du TAA de Montpellier (21/11/2008) qui avait rejeté la demande le l'association Avenir d'Allet tendant à l’annulation de l’arrêté du préfet de l'Aude en date du 01/12/2006 ayant créé une ZDE sur les communes Roquetaillade et de Conilhac-de-la-Montagne (Aude)
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/Cour_appel_marseille_zde_roquetaille_conilhac_20111220.pdf
➤ Cours d'appel de Marseille - 20/12/2011 : annulation de la décision du TAA de Montpellier qui avait rejeté la demande le l'association CALELH tendant à l’annulation de l’arrêté des préfets de l’Hérault et du Tarn en date du 21/12/2009 ayant créé une ZDE sur les communes appartenant à la communauté de communes de la montagne du Haut-Languedoc (Hérault et Tarn).
➤ CE - 09/12/2011 : annulation partielle du permis de construire du parc de Névian; le CE déclare illégales 3 éoliennes (sur 21) au motif que les règles de distance par rapport aux limites séparatives de propriété ont été méconnues.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/conseill-etat-annulation_3_eoliennes_nevian_20111209.pdf

Novembre 2011 :
Cours d'appel de Bordeaux - 02/11/2011 : rejet du recours du Ministère de l'écologie et confirmation de l'annulation de 6 ZDE décidée par le TA de Limoges en juin 2010.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/CAA-Bordeaux_annulation_6_zde_20111102.pdf

Septembre 2011

TA de Saint Martin - 29/09/2011 : annulation du permis de construire 3 éoliennes à St Martin, accordé par le préfet de la Guadeloupe.

Juillet 2011

CE - 8/07/2011 : rejet du pourvoi de l'association "réflexion et vigilance sur l'éolien industriel en Languedoc" demandant l'annulation d'un jugement de la cour d'appel de Bordeaux. La Haute Autorité a fondé sa décision sur le fait que l'association a notifié le pourvoi à la société titulaire du permis de construire 7 semaines après le dépôt du renvoi, soit postérieurement aux délai de 15 jours prévu par le code de l'urbanisme. Cette décision montre comment une simple négligence de forme peut ruiner une action sur le fond et rappelle qu'il faut être d'une rigueur extrême lorsqu'on entame une telle procédure.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/Conseil-Etat_REVEIHL_08-07-2011.pdf

Juin 2011 :
Cours d'appel de Douai - 30/06/2011 : confirmation, suite à expertise judiciaire, du refus de permis de construire pour 6 éoliennes dans la Somme, en raison de la proximité (18 km) du radar de Météo France d'Abbeville.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/cour_appel_douai_refus_pc_radar_meteo_20110630.pdf

Mai 2011 :
➤ Cours d'appel de Marseille - 30/05/2011 : annulation d'un permis de construire pour 7 éoliennes à Bernagues (commune de Lunas dans l'Hérault). Attribué en 2004 par le préfet de l'Hérault, ce permis de construire avait été annulé en 2006 par le tribunal administratif de Montpellier. La cour d'appel de Marseille avait ensuite annulé la décision du TA de Montpellier en 2008. Enfin le Conseil d'Etat avait annulé cette dernière décision en juillet 2010 et renvoyé l'affaire vers la cour d'appel de Marseille.
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/Cour_apppel_marseille_bernagues_lunas_30-05-2011.pdf
➤ TA de Châlons en Champagne - 26/05/2011 : annulation de la ZDE créée par le préfet de la Marne sur le territoire des communautés de communes des Côtes de Champagne, de la région de Givry-en-Argonne, et de Saint-Amand-sur-Fion, des communes d’Aulnay-l’Aître, d’Herpont, de Maisons-en-Champagne,de Vanault-le-Châtel et de Pringy
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-CHALONS_Annulation-ZDE-Marne_26-05-2011.pdf
➤ TA de Caen - 13/05/2011 : donne raison à la commune de La Haye du Puits demandant l'abrogation de l'arrêté du préfet de la Manche créant la ZDE de Mongardon et Saint-Symphorien-le-Valois
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-CAEN_Ann-ZDE-Montgardon_13-05-2011.pdf

Avril 2011 :
Cours d'appel de Lyon - 12/04/2011 : annulation d'un permis de construire pour 6 éoliennes à Mazet-St-Voy (Haute Vienne)
➤ Cours d'appel de Marseille - 31/03/2011 : annulation d'un permis de construire pour 5 éoliennes à Chateauneuf Val Saint-Donnat (Alpes de Haute Provence) 
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/Cour_apppel_marseille_chateauneuf_31-03-2011.pdf
➤ TA de Besançon - 24/03/2011 : rejette la requête de la société EOLE-RES et confirme l'annulation des 5 arrêtés du 3/8/07 par lesquels le préfet du Doubs a refusé les permis de construire pour un parc éolien sur les territoires des communes d'Ouhans, d'Arc sous Cicon, de Saint-Morgon-Main et d'Aubonne.
TA de Lyon -02/09/2010 : rejet de la requête de la communauté de communes demandant une indemnité pour le préjudice résultant du refus par le préfet de l'Ardèche d'un permis de construire 12 éoliennes aux Pins de Bidon
Juin 2010 :
➤  Des propriétaires de Tigné (Maine et Loire) ont vendu, avec l'aide d'une agence, leur maison pour 180 000 € (initialement estimée à 270 000 € par l'agence). Ils ont omis d'informer les acheteurs d'un projet de parc éolien. La Cour d'appel d'Angers a annulé la vente et condamné le vendeur et à l'agence à payer une indemnité de 18 000 € (+ 2500 €) aux acheteurs et à payer l'ensemble des frais de justice; la Cour a débouté l'agence de sa demande de paiement de ses honoraires. 😊
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/cour_appel_angers_resume.html
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/cour_appel_angers_annulation_vente_arret_08-06-2010__.pdf
➤  TA de Lyon - 09/06/2010 : rejet de la requête des sociétés exploitantes contre le refus par le préfet de l'Ardèche d'un permis de construire 12 éoliennes aux Pins de Bidon
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/TA-LYON_Bidon_Recours-Societes_01-07-2010.pdf


Février 2010 :
Cours d'appel de Montpellier - 04/02/2010 : condamnation de la société "la Compagnie du Vent" à démonter 4 éoliennes et à payer 438 000 € de dommages et intérêts aux proprétaires du domaine de Bouquignan (Aude) 😊
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/cour_appel_montpellier_demontage_4_eoliennes.pdf

04/02/2010 : Le Tribunal de Grande Instance de Montpellier, le 4 février 2010, ordonne la démolition de 3 éoliennes sur les 21 du parc éolien de Névian (à côté de Narbonne), parc surplombant un domaine agricole, accorde 200.000 € pour préjudice de jouissance et 228.000 € au titre de la dépréciation foncière résultant de la dégradation du paysage et des nuisances auditives subies par les propriétaires.
http://vps293559.ovh.net/wp-content/uploads/2016/06/1-D%C3%A9valorisation-de-limmobilier.pdf

Septembre 2008 :

Préfet du Loir et Cher - 10/09/2008 : refus de 6 permis de construire pour 6 éoliennes à Cravant
http://www.tempeteenbeauce.fr/ressources/lettre_prefet_41_refus_pc_cravant_20080910.pdf

20 septembre 2007 : L’arrêt de la Cour Administrative d’Appel de Rennes du 20 septembre 2007 confirme un jugement du Tribunal de Quimper obligeant le vendeur d’une maison à restituer 30.000 € (soit 20% de la transaction) au nouveau propriétaire ; le vendeur avait omis de dire à l'acheteur que le permis de construire un parc éolien avait été signé. Le jugement s'appuie sur la hauteur des éoliennes (115m) et leur proximité par rapport à l'habitation (500 m). Il justifie le montant de la somme allouée en réparation en citant les rapports des experts immobiliers qui font état d’une dépréciation du bien comprise entre 28 % et 46 %.
http://vps293559.ovh.net/wp-content/uploads/2016/06/1-D%C3%A9valorisation-de-limmobilier.pdf