Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

samedi 6 janvier 2018

Dix ans après les premières éoliennes, elles divisent encore en Charente

http://www.charentelibre.fr/2018/01/02/saint-fraigne-le-projet-de-deuxieme-parc-eolien-ne-fait-pas-que-des-heureux,3188188.php

02/01/18

Après avoir défendu le premier projet éolien de Charente, Franck Bonnet, maire de Saint-Fraigne, repart au charbon pour un second.


Cela fera dix ans cette année que des éoliennes tournent en Charente. Retour à Saint-Fraigne, qui veut accueillir un deuxième parc six ans après le premier. 
Les anti ne désarment pas.

Leurs pales tranchent les avis aussi sûrement qu’elles fendent l’air. Depuis dix ans, les hauts moulins font partie du paysage charentais. Certains, convaincus, en redemandent. C’est le cas de Saint-Fraigne qui, plus de six ans après s’être doté de l’un des premiers parcs éoliens du département, voudrait en accueillir un second.


Cette commune du pays d’Aigre a été la première du département à obtenir son permis de construire, en novembre 2006. Mais c’est Salles-de-Villefagnan qui a eu ses éoliennes la première, dès 2008. Deux recours à la dernière minute, chacun porté par une association d’opposants, avaient retardé le projet.


17 000 € de revenu pour la commune


Au pied des pylônes, les avis des riverains du hameau de «Breuil-Seguin» qui vivent à l’ombre des ailes blanches depuis six ans et demi restent partagés (lire ci-dessous).


Jacques Texier, 69 ans, premier adjoint au maire, habite à 700 mètres de la première éolienne. Pas de double vitrage et aucune gêne, raconte-t-il. «Et le hameau s’est même repeuplé.» En plus, cet agriculteur à la retraite touche une rente car un mât a été construit sur ses terres.


Franck Bonnet, le maire de Saint-Fraigne, ne voit, lui aussi, que du bonus dans ce parc exploité depuis 2011 par la société rochelaise REE. Les six éoliennes de 150 mètres ont produit 23,6 M de kWh en 2016 et rapportent 17 000 € chaque année à la commune de 400 habitants, plus 48 000 € à la communauté de communes. Une concession pour vingt ans. «La faille du monde rural, c’est d’être archaïque,défend l’élu. Il nous faut être modernes. Mais pour cela, il faut des moyens. Alors on crée de l’activité. Les...


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➾ DES ÉOLIENNES «BÉTON» À SAINT-FRAIGNE (22/10/2010)
Saint-Fraigne accueille ce mois-ci les premières éoliennes dont les tours sont en béton Des machines «plus fiables» que celles en acier pour REE, l'exploitant.
Le novice n'y voit que du feu. Les tours béton qui culminent à 108 mètres sont aussi blanches que celles en acier. Il faut se rendre sur le chantier de Saint-Fraigne, le premier en Charente à accueillir six de ces éoliennes, pour constater la différence. Elle tient d'abord aux fondations qui ressemblent à des piscines: 2,60 mètres de profondeur, 16,40 mètres de diamètre. Elles engloutissent plus de 2.000 m3 à elles seules! Ces tours, dont seuls les vingt-cinq derniers mètres sont en acier, se distinguent aussi par le montage qui doit commencer lundi. Les différents éléments étant, pour l'heure, retenus à Saint-Nazaire.
Garanties cinquante ans
À l'arrivée, on remarque vingt et un anneaux de quatre mètres qui s'emboîtent les uns dans les autres. Un «jeu» de Meccano géant. La solidité des mâts est renforcée par des câbles tendus à l'intérieur des parois. «Ils résistent à des vents de plus de 200km/heure. À 120km/h, les pales s'arrêtent naturellement»,indique Olivier Bousquet, chargé d'affaires à REE, l'exploitant du parc. Pour lui, les tours béton «sont les plus chères mais aussi les plus fiables. Elles sont garanties cinquante ans et permettent une meilleure maîtrise des coûts. Leur prix est plus stable que celui de l'acier.»
Le constructeur - l'Allemand Enercon - est un spécialiste de ces engins. Le chantier revient à une vingtaine de millions d'euros (machines, raccords, voirie...) à REE. L'exploitant a passé une convention de quinze ans avec EDF pour le rachat de l'électricité, dispatchée dans le réseau à partir du poste d'Aigre. «Le prix est celui du marché: 8 centimes d'euros le kWatt/h.» Il a également signé une convention de vingt ans renouvelable avec les agriculteurs. Ces derniers perçoivent 3.800 euros par an par éolienne «plus un intéressement». Pascal Cornaud, l'un d'eux, observe avec intérêt le chantier.
Une centrale à béton pour la commune
«Fin 2003, après la première réunion, je suis allé voir à Noirmoutier. Au pied, cela ne fait pas trop de bruit et ça ne prend que 1.000 à 1.500 m2 de la parcelle»,relativise le céréalier.
À Saint-Fraigne, l'opposition est venue de l'éditeur Bruno Sepulchre, dont le logis est distant de plus de 2 kilomètres du premier mât. Sa requête devant le tribunal administratif, pour nuisances environnementales, a été rejetée en février 2009. Trois ans après la délivrance du permis de construire, en novembre 2006. De quoi donner quelques regrets à Franck Bonnet, maire de Saint-Fraigne qui avait, à l'époque, une longueur d'avance sur ses collègues. Entre-temps, les données ont changé. «Avec la réforme de la taxe professionnelle, la commune a tout perdu. Au lieu de percevoir 200.000 euros, elle devra se contenter de 5.000 à 6.000 euros par an. C'est le territoire qui perd», déplore le vice-président du conseil général.
Saint-Fraigne n'a pas tout perdu. Grâce aux éoliennes et à la future LGV, elle a attiré sur ses terres une centrale à béton (sept salariés). Les routes empruntées par le convoi bénéficient d'un lifting à la charge de l'exploitant. Elle inaugure aussi une nouvelle génération d'éoliennes qui devrait attirer les curieux dans les prochaines semaines.
«À Noël, le conseil municipal mangera au pied», promet le premier magistrat. Au pied d'une cheminée de 149 mètres avec les pales. Pas si mal.
Fin des travaux prévue en janvier. REE, la société Régie d'énergie éolienne, est basée à La Rochelle. C'est le quatrième parc, après deux en Vendée et un en Charente-Maritime, à Payré près de Surgères, qu'elle gère et exploite. Cela représente au total vingt et une machines et 30 mégawatts.
À Saint-Fraigne, REE exploite le parc de six éoliennes de 2 mégawatts chacune, pour le compte de la société «Les Éoliennes de Saint-Fraigne».
Les six machines devraient produire entre 25 et 26 millions de kWatt/heure, soit l'équivalent de la consommation de 12.000 habitants, chauffage compris.
Le montage des tours doit débuter la semaine prochaine. «Il faut compter une semaine et demie par tour dans des conditions climatiques correctes. Il faut ajouter deux jours pour les nacelles et les rotors qui devraient être posés début 2011», précise Olivier Bousquet, chargé d'affaires chez REE. Le responsable envisage «un début d'exploitation en février-mars».
L'après est également programmé. «On démantèle jusqu'aux fondations. C'est compris dans le bail. La quasi-totalité des machines est recyclable», poursuit le spécialiste. L'exploitation des parcs est généralement prévue pour «vingt à vingt-cinq ans». [...]


➾ Un parc dans le vent à Saint-Fraigne (16) (07/03/2011)
Selon le maire Franck Bonnet, les six éoliennes sont les plus hautes de Charente
« Ce ne sont pas les éoliens qui m’ont démarché, mais bien moi qui les ai contactés. Je dois, d’ailleurs, bien être le seul maire du département dans ce cas », lance, non sans satisfaction, Franck Bonnet, le maire de Saint-Fraigne. 😡
L’élu, marié à une Allemande depuis 1988 et dont la belle-famille habite à Hambourg, avoue avoir été sensibilisé il y a longtemps à cette technologie productrice d’énergie. Il était, dès lors, logique que l’envie d’en implanter sur sa commune le saisisse.
Pour mener à bien le projet, il a fait appel à la société Régie d’énergie éolienne (REE), basée à La Rochelle, « qui gérait déjà des parcs sur d’autres communes ». Le permis de construire a été délivré en 2006, « c’était le premier projet d’éoliennes dans le département ».
Malheureusement pour lui, Franck Bonnet n’a pas pu exploiter cette image de « pionnier », puisque les travaux n’ont pu commencer que quatre années plus tard. Entre-temps, une association a vu le jour et a déposé une requête devant le tribunal administratif pour nuisance environnementale. « Des mauvais coucheurs », peste le maire de Saint-Fraigne.
Le parc est né
Tout cela n’est pourtant plus qu’un mauvais souvenir pour Franck Bonnet. Le parc, qui sera constitué de six éoliennes, est en cours de réalisation. La construction en a été confiée à l’entreprise allemande Enercon. « L’une des meilleures dans le domaine. Ils sont à la pointe de la technologie », assure Franck Bonnet. La semaine passée, trois étaient déjà terminées, les autres en cours d’achèvement. Particularité de cette construction, les mâts sont en béton et non pas en acier comme usuellement. Ils sont, semble-t-il, plus solides et sont conçus pour résister à des vents de plus de 200 km/h. Ces mâts ont une hauteur de 107 mètres, une fois le système de pales installé les éoliennes culminent à 146 mètres.
« Ce sont les plus hautes du département », triomphe Franck Bonnet. Détail qui a son importance, les pales sont d’une conception à la fois nouvelle et innovante qui évite, a priori, les nuisances sonores.
Des indemnités
Instruite par ses déboires initiaux et sachant que deux précautions valent mieux qu’une, la commune a décidé d’effacer, au moins partiellement, la « pollution visuelle » que certains pourraient lui reprocher. Elle s’est lancée dans la plantation de haies pour « protéger » les quatre hameaux les plus proches du parc d’éoliennes. « 5 000 arbres ont déjà été plantés. Autant le seront encore », lance Franck Bonnet.
Les éoliennes sont d’une puissance de 2 MW chacune. Lorsqu’elles seront toutes en marche, elles devraient produire entre 25 et 26 millions de kW/h, soit l’équivalent de la consommation de 12 000 habitants. La société REE revendra, bien évidemment, l’électricité à EDF, « 14 km de câblage ont été enfouis pour relier le parc à la centrale électrique d’Aigre. »
Seul regret pour Franck Bonnet : si les agriculteurs, dont les terrains ont été utilisés pour l’implantation, recevront une compensation de 3 800 euros par an, sur vingt ans la commune ne touchera pas la manne attendue. « À cause de la réforme de la taxe professionnelle, nous percevrons 5 à 6 000 euros, au lieu des 200 000 espérés. »


➾ Inauguration des éoliennes de Saint Fraigne (14/07/11)  
http://www.nicole-bonnefoy.com/140711-inauguration-des-eoliennes-de-saint-fraigne/


➾ UN NOUVEAU PROJET ÉOLIEN À L’ÉTUDE À SAINT-FRAIGNE (25/11/2015)
Un deuxième parc éolien est en projet à Saint-Fraigne. La société Volkswind le présente samedi en mairie. Le collectif "Stop éolien" manifeste son opposition.”
Un nouveau parc éolien pourrait s’implanter à Saint-Fraigne. La société Volkswind, basée en Haute-Vienne à Limoges, présentera son projet samedi en mairie. Une deuxième réunion publique après celle organisée le 12 novembre dernier.
Le collectif "Stop éolien Charente limousine et limitrophes" était alors venu manifester son opposition. En mettant l’accent sur les nuisances sonores - "Les infrasons et les vibrations que génèrent les aérogénérateurs" - et "la pollution visuelle de machines gigantesques de 148 mètres".
Des arguments que connaît bien Franck Bonnet...


➾ Saint-Fraigne : Le second projet éolien bousculé (01/12/2015)
http://www.lavenir-hebdo.fr/?p=1769
Saint-Fraigne aura t-il son second parc éolien ? Après un premier projet en 2011, de six aérogénérateurs construits au nord-est de la commune, le second projet – qui prévoit la construction de 13 éoliennes – porté par la société Volkswind a reçu un accueil assez virulent des anti-éoliens.