Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

jeudi 6 avril 2017

66 éoliennes en projet dans une dizaine de communes en Creuse

https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/66-eoliennes-en-projet-dans-une-dizaine-de-communes-en-creuse-1491380234

Par Audrey Tison,  Mercredi 5 avril 2017 



Des promoteurs ont lancé des projets aux quatre coins de la Creuse, et souvent cela crée un 'vent de fronde' chez les riverains. On fait le point sur ce qui est réellement en cours..

Actuellement, 19 éoliennes sont déjà en fonctionnement en Creuse, sur les communes Chambonchard, Bussière-Saint-georges/Saint-Marien et La Souterraine/Saint-Agnant-de-Versillat. Ce sont pas moins de 66 éoliennes supplémentaires qui sont envisagées dans 11 secteurs différents. Quatre projets sont plus avancées que les autres, ils ont déjà obtenu toutes les autorisations (permis de construire, feu vert de la direction régional de l'environnement et de l'aménagement, enquête publique..) mais les éoliennes n'ont pas encore été érigées, souvent parce que des opposants multiplient les recours juridiques. Sont donc en attente : 5 éoliennes au Chauchet et Saint-Priest, 8 éoliennes entre Viersat et Quinssaine dans l'Allier, plus à l'Ouest 4 éoliennes entre Saint-Sébastien et La-Chapelle-Baloue, et non loin de là 10 éoliennes entre Saint-Sébastien et Azérables, sans doute le projet le plus proche de la concrétisation.

A celà s'ajoute 7 projets qui sont 'en cours d'instruction'. Des dossiers ont été déposés par des entreprises privées afin d'obtenir les autorisations de l'Etat : sur les Monts de Guéret entre Sainte-Feyre et Lépinas, à Anzeme, à Saint-Fiel, ainsi que les projets (déposés en décembre dernier) de Glénic, Saint-Sulpice-le-Guérétois, Saint-Hilaire-la Plaine et Janaillat/Saint-Dizier-Leyrenne. Certains de ces projets ont déjà franchi la première étape : le permis de construire validé par le préfet, le rôle du Maire de la commune n'étant que de vérifier si le permis est conforme avec le PLU.

En moyenne, un dossier met une dizaine d'années à aboutir, entre les premiers contacts pris avec la mairie et la construction des éoliennes. Une fois le permis de construire validé, il y a de nombreuses autorisations à obtenir de la part des services de l'Etat (ICPE, par les services de la DREAL). Ensuite, tous ces projets doivent faire l'objet d'une enquête publique, la population peut alors donner son avis au Commissaire enquêteur (mais l'avis des habitants n'est que consultatif), la Commission départementale 'Nature, paysage et site' est aussi consultée, avant le feu vert final du préfet. Ce dernier peut imposer des obligations pour la réalisation du projet (éloignement supplémentaire, mesures pour limiter le bruit..) Le décideur reste donc la préfecture qui représente l'Etat. La municipalité n'a pas de droit de veto lorsqu'il s'agit d'installations sur des terrains privés (c'est le plus souvent le cas).

"Les voisins ont découvert par hasard des micros sur leur terrain, c'étaient des mesures pour un projet d'éoliennes, en cours depuis un an et demi," dénonce Fabien Glemet, à la tête des riverains en colère à Saint-Fiel. Réponse du Maire : "Rien n'a été caché, l'autorisation pour le permis de construire n'est qu'un acte administratif, je fais confiance aux services de l'Etat pour évaluer le projet".

Très souvent, des recours en justice sont lancés par des riverains qui refusent de voir des éoliennes se construire à 500 mètres de leur maison (distance minimum légale). C'est le cas notamment pour les deux projets de Saint-Sébastien et au Chauchet. Quand le projet n'est pas encore autorisé, les habitants commencent par s'unir en association, comme à Anzême avec l'AQVA, ou plus récemment à Saint-Fiel avec l'Association de défense du pays Guérétois. Les projets étant nombreux autour de Guéret, les associations sont en contact et pourraient se fédérer pour mener une lutte commune. De son côté, l'Agglo a récemment réuni les maires pour les sensibiliser à la prolifération des projets et éviter qu'un petit territoire ne soit équipé de plusieurs dizaines d'éoliennes. Il est peu probable que l'ensemble des projets aboutisse.

Au moins deux autres projets sont à l'étude du côté de Ahun et de Chatelus-le-Marcheix, mais dans ces cas-là il n'y a aucun dossier déposé en préfecture.



16 février 2017
La résistance aux éoliennes s’organise en Creuse

L’association Vents d’état organisait une réunion d’information contre le projet éolien autour d’Ahun, en Creuse. Plus de 70 personnes étaient présentes.
D’ici à 2019, ce sont treize éoliennes qui pourraient s’ériger dans les alentours d’Ahun et de Saint-Hilaire-la-Plaine.
« Le premier problème de ces projets, c’est qu’ils ont été décidés sans l’aval de la population, explique Martine Faucher, président de l’association Vents d’état, militant contre les projets éoliens. Les promoteurs viennent à la rencontre des élus et des agriculteurs possédant les terrains sur lesquels ils veulent implanter les éoliennes, leur promettant des retombées économiques intéressantes. Mais la population n’est mise au courant qu’après ».
Des questions sur la santé
Pour le moment, le projet n’est qu’au stade de l’étude et aucun processus de construction n’a été lancé, mais Vents d’état a voulu informer la population sur les risques induits par les éoliennes.
« Les médias commencent à parler de l’influence néfaste des éoliennes sur la santé publique ou sur la faune et la flore environnante, précise Martine Faucher. C’est donc normal que la population touchée par ces projets soit aussi au courant ».
Un peu plus de 70 curieux se sont rendus dans la salle des fêtes d’Ahun pour se renseigner sur ces projets éoliens, dont ils ne connaissaient pas grand-chose pour certains. Leur interlocuteur principal, Francis Groin, ancien professeur très intéressé par les projets éoliens depuis quelques années, a développé les arguments étayés par des études et quelques reportages.
« Avant je trouvais simplement que ces projets étaient inesthétiques, précise-t-il. En ayant cherché un peu plus dans les rapports de santé, je me suis rendu compte qu’ils étaient aussi dangereux ».
Selon le membre de l’association, c’est au niveau acoustique que les éoliennes seraient les plus dangereuses avec des risques d’acouphènes ou de vertiges pour les habitants les plus proches des installations.
Tout au long de la discussion, les questions se sont enchaînées sur les détails relatifs au bien-être ou à la faune et la flore.
« Mais est-ce une véritable alternative au nucléaire ? », lance une habitante. « Pas vraiment, rétorque Francis Groin. Il faudrait plus de 100.000 éoliennes pour remplir les besoins de la France en électricité. Pour le moment, on en compte entre 6.000 et 7.000 ».
Dans l’assistance, Éric Rapinat, agent immobilier à Guéret, a pris la parole à plusieurs reprises pour apporter quelques précisions sur le patrimoine immobilier.
« Pour moi, l’éolien va être un des plus grands scandales de l’histoire de la France, s’exclame-t-il. Cela n’apporte aucun argent à la population et ne crée pas d’emplois ».
Toujours selon l’agent immobilier, la valeur du foncier à proximité des éoliennes pourrait chuter d’environ 40 % ou plus.
Ne pas en rester à cette réunion publique
« Ces installations éoliennes risquent de profondément modifier le paysage dans lequel nous vivons. Je suis agréablement surpris de voir autant de monde. Cela prouve que c’est un sujet important pour les habitants, explique Jean, venu ici pour s’informer sur l’association Vents d’état. J’ai peur que les promoteurs s’emparent de la Creuse pour y implanter leurs projets sous prétexte que c’est un département peu peuplé. C’est beaucoup plus simple pour rencontrer le moins d’opposition possible ».
Si aucune autre réunion n’est pour le moment prévue, Martine Faucher ne veut pas s’arrêter après avoir réuni autant de gens.
"Si jamais il y a une présentation des projets par les promoteurs, nous viendrons aussi, prévient la présidente de l’association. Nous étayerons nos arguments dans le calme, car la population a le droit de savoir."


8 décembre 2016Creuse : "Un projet éolien, c'est un projet d'aménagement du territoire"
http://www.lamontagne.fr/gueret/economie/innovation/2016/12/08/creuse-un-projet-eolien-c-est-un-projet-d-amenagement-du-territoire_12199975.html
Le projet de parc éolien des Monts de Guéret (Creuse) porté par Boralex, est en instruction. L’occasion de poser quelques questions concrètes à Thomas Rochoux, chef de projet éolien de la société.
Quel est l'intérêt de développer l'éolien ? Ça répond à la loi sur la transition énergétique et à une attente politique, il y a aussi une volonté de certains territoires d'intégrer la dimension énergétique à leurs projets territoriaux. L'éolien participe aussi à la décentralisation en cours de l'électricité, comme d'autres énergies renouvelables en élargissant le mix énergétique français pour avoir une indépendance énergétique plus importante. Avec l'éolien, on travaille aussi sur des moyens de production plus proches des lieux de consommation de l'énergie. On est aussi sur un mode de production propre qui ne génère pas de déchet.
La part d'énergie produite en France par l'éolien est seulement de 3 % aujourd'hui. C'est peu pour une vraie transition… C'est une contribution, ça fait bouger les choses. Je vous invite à aller sur le site du Réseau de transport de l'électricité ( www.rte-france.com), il a une application qui s'appelle Eco2mix où l'on voit en temps réel la contribution de chacun des types d'énergie en production. Hier en temps réel, l'éolien c'était plutôt 6 % de la production nationale par exemple.
Une partie de la population est réticente aux projets éoliens. Vous le comprenez ?Un projet éolien, c'est un projet d'aménagement du territoire qui est au centre de trois sphères : environnementale, technique et sociale. Notre travail, c'est de bien expliquer à la population, aux élus, aux associations, comment on travaille, pourquoi on veut faire un projet ici, quelles sont les études qui sont menées. Notre objectif c'est de trouver le compromis, le scénario le plus en accord avec les enjeux du territoire et de bien mener le projet en fonction de cela, parfois en se retirant d'un secteur, parfois en réduisant le nombre d'éoliennes, leur taille.
Vous parlez d'énergie propre mais il faut aussi construire une éolienne… Entre l'énergie et l'émission de CO2 nécessaires pour la mise en place et l'installation de l'éolienne, il faut 8 à 9 mois d'exploitation du parc pour rembourser cette dette énergétique et carbone. Un parc éolien a une durée de vie de 20 à 25 ans en moyenne, parfois plus, ça laisse du temps pour avoir un bénéfice d'un point de vue énergétique et carbone.
Et la démanteler… Une éolienne est constituée dans sa majeure partie d'acier et de câbles en cuivre, des matériaux recyclables. L'impact zéro n'existe pas, on ne peut pas produire de l'électricité sans impact mais avec l'éolien, il est largement maîtrisé et minime par rapport à d'autres sources de production d'électricité.
Un projet éolien, c'est un projet d'aménagement du territoire
Y a-t-il des choses à améliorer ? On est sur une technologie relativement récente mais on commence à avoir un retour d'expérience depuis 20-30 ans. On a des éoliennes qui vont, pour un même gabarit, capter plus d'énergie, mieux produire, faire moins de bruit, être moins impactantes sur toutes les facettes d'un projet. Tout ça évolue. Chez Boralex, il y a beaucoup d'avancées sur ce qui touche notamment à l'acoustique. On travaille en ce moment sur des peignes, inspirés des plumes des oiseaux de nuit, qui sont installés sur les pales et réduisent le bruit des éoliennes.
Et sur ce qui est infrason, champs magnétiques ? On n'a jamais noté d'infrason particulier à l'éolien, on est sur des niveaux qui sont bien inférieurs à votre téléviseur. Ce sont des choses qui ne sont pas avérées, ni étayées scientifiquement donc on n'a rien à dire là-dessus.
À quoi s'engage un propriétaire terrien en signant un contrat et quel est le montant du loyer versé ? On est propriétaire des éoliennes seulement et on ne peut pas installer une éolienne si on n'a pas l'accord du propriétaire foncier. On lui paye un loyer pour l'utilisation de son terrain et on l'indemnise pour la perte de surface exploitable, s'il y en a. On signe un bail à partir du moment où le projet éolien rentre en exploitation et pour toute la durée de l'exploitation du parc, un peu plus de 20 ans parce qu'au bout de 20 ans, on peut simplement changer la génératrice et continuer à produire en restant sur le même mât. Pour le loyer, il est délicat de vous répondre parce que ça ne concerne pas que nous mais aussi ces personnes privées.
Qu'advient-il de l'électricité produite ? On la revend à EDF. On est connecté sur le réseau local qui est lui-même connecté au réseau national. Si on produit 1 kWh et qu'il a besoin d'être consommé localement, il le sera. S'il n'y a pas de besoin localement, il va circuler jusqu'à un autre point de consommation.

2 juin 2016 : Vent de colère en Creuse contre un nouveau projet de parc éolien
https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/creuse-un-nouveau-projet-de-parc-eolien-provoque-un-vent-de-colere-1464812661
Un parc d'une vingtaine d'éoliennes pourrait bientôt s'étendre entre les communes de Saint-Hilaire-la-Plaine, Mazeirat et Ahun. Plusieurs riverains opposés au projet se sont réunis au sein de l'association "Vents d'état" pour dénoncer une "catastrophe".
Les habitants du petit village de Grand Villard situé sur la commune de Saint-Hilaire-la-Plaine (209 hab.) ont eu vent par hasard le mois dernier de ce projet de parc éolien qui pourrait s'implanter à cinq cents mètres de chez eux. "Des éoliennes de 150 mètres de haut... une hérésie" pour ces riverains qui redoutent des nuisances sonores et visuelles pour eux comme pour la faune. 

"On a des passages de grues, c'est magnifique, ça me gênerait de les voir découper en rondelles par les éoliennes!"
Tout commence début mars lorsque l'entreprise Eco Delta propose à Joël Lainé, le maire de Saint-Hilaire-la-Plaine, d'élever sept éoliennes sur sa commune, cinq sur la colline du Puy de la Charse et deux sur le Puy Beaubier. Des projets similaires sont à l'étude dans deux communes voisines. A Mazeirat, la société EREA projette d'implanter "entre huit et neuf éoliennes", d'après le maire Christophe Martin. Et puis à Ahun, l'entreprise Notus souhaiterait construire quatre éoliennes.
A Saint-Hilaire-la-Plaine, une vingtaine d'habitants opposés au projet se sont réunis au sein de l'association au nom sans équivoque "Vents d'état". "Pour construire une éolienne il faut 4.000 passages de camions, abattre les arbres pour faire une route de dix mètres de large, c'est une hérésie", déclare sa présidente Martine Faucher.
Conseillère municipale et membre de Vents d'état, Françoise Philbet dénonce "un projet catastrophique" : _"je vois pas pourquoi on vient bousiller ce magnifique territoire, je trouve ça complètement hallucinant." Habitant le village de Grand Villard, Jean-Michel raconte "être venu ici pour être tranquille. On a ici un paysage très agréable. Le défigurer pour quelques deniers, je ne vois pas l'intérêt."_
COP 21 et retombées économiques
Favorable au projet de parc éolien, Joël Lainé, le maire de Saint-Hilaire-la-Plaine, rappelle "les objectifs de la COP 21 de réduction des émissions de gaz à effet de serre" mais aussi, et il s'en cache pas, il y a "140 000 euros de retombées économiques".
"On a 5.000 euros en moins de dotations de l'Etat sur deux ans et là j'aurais aimé que la population se soulève pour dire ça suffit d'être un territoire abandonné. Les retombées seraient de 1% sur l'ensemble de l'investissement (140 millions d'euros), ce qui pourrait faire 140.000 euros et grâce aux impôts, cela multiplierait par dix notre capacité d'investissement au niveau de la commune."
Joël Lainé dit par ailleurs comprendre l'inquiétude de ces riverains mais pas le nom de l'association : "Vendetta, c'est vengeance alors que pour l'instant ce n'est que le début du début du projet." Le maire annonce qu'il proposera le 14 juin prochain en conseil municipal le principe d'une consultation citoyenne.
"Demain on ne va pas voir une centrale nucléaire dans la commune, ni même une éolienne! Il y a beaucoup d'études qui seront faites avant et la population aura son mot à dire, moi je ne suis pas un adepte des coups de force et du 49.3. La population sera associée à ce qui se fera."
En attendant, l'association Vents d'état organise déjà une réunion publique vendredi prochain à 18H30 à la salle polyvalente de Saint-Hilaire-la-Plaine "pour alerter la population".



9 mai 2016Les éoliennes n'avaient pas le vent en poupe
http://www.l-echo.info/article/creuse/2016-05-09/eoliennes-n-avaient-pas-vent-en-poupe-41774.html
La Souterraine
Quand il reçoit le décompte annuel de sa facture d’électricité, l’usager un brin vigilant a déjà remarqué que le montant des taxes qui lui sont prélevées correspond à près d’un tiers de sa facture, les 2/3 sont la consommation réelle. Parmi ces taxes, la contribution aux charges du service public de l'électricité (CSPE) vise à compenser les surcoûts engendrés par les dispositifs de soutien au développement d'énergies renouvelables. Quant aux Taxes sur la consommation finale d'électricité (TCFE) elles sont censées assurer aux collectivités ...

7 février 2016
: Un projet d'éoliennes dans la vallée des peintres en Creuse

Un projet d'implantation de quatre éoliennes a été validé par le Préfet de la Creuse : deux à Saint Sébastien, deux autres à la Chapelle Baloue, des communes voisines de Crozant et de la vallée de la Creuse.
Avis de tempête sur la vallée des peintres...
Sur ce site touristique et patrimonial du Nord de la Creuse, qui a inspiré de nombreux peintres impressionnistes, le projet d'implantation de quatre éoliennes passe mal.
Les riverains sont déjà vent debout contre ce projet, qui risquerait - selon eux - de transformer le paysage de la belle vallée de Monet.
Plusieurs associations, de Creuse et de l'Indre, ont décidé de monter au créneau. Elles demandent l'annulation pure et simple de ce projet.
A ce jour, 19 éoliennes fonctionnent en Creuse, à La Souterraine, Chambonchard ou encore Boussac. (voir reportage en ligne)