Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

lundi 19 décembre 2016

Sortir du nucléaire ???? 100% énergies renouvelables ???????

Ah oui ?! 100 % d'énergies renouvelables ?! 


Au secours !! 

"Avec un parc nucléaire d’une puissance installée de 63 130 MW, pour arrêter toutes les centrales nucléaires et les remplacer par des éoliennes, il faudrait 216 421 MW de puissance installée éolienne au minimum. Au premier trimestre 2016 le parc éolien présentait une puissance installée de 10460 MW pour 1400 éoliennes, soit une puissance moyenne de chaque éolienne de 7,5 MW. Remplacer les centrales par des éoliennes reviendrait donc à devoir à multiplier par 21 la puissance installée du parc éolien, et à construire 28 856 éoliennes."


lundi 19 décembre 2016

Mélenchon propose de Sortir du Nucléaire : analyse et propositions critiques du PRCF.

Mélenchon propose de Sortir du Nucléaire
Si le positionnement de J.L. MELENCHON à quelques mois de l’élection présidentielle, offre une perspective de rassemblement progressiste contre le PS, la droite et le FN, sur le plan économique, social comme dans les domaines politiques nationaux et internationaux qui permet au PRCF d’émettre un jugement favorable à sa candidature ; il est des domaines qui nécessitent critiques et contre-propositions.
C’est entre autre la question du nucléaire pour la production d’électricité en France, dont Jean Luc Mélenchon réclame la suppression pure et simple, en avançant l’objectif de «  100 % d’énergies renouvelables en 2050 ». Les moyens d’arriver à ce résultat n’ont cependant pas encore été publiés et le programme concernant la question énergétique est en cours d’élaboration et Mélenchon a annoncé la publication d’un livret « 100% d’énergies renouvelables » en janvier. Ce parti pris pose questions à la fois d’un point de vue technique, stratégique et donc politique. Le PRCF a bien sûr des propositions sérieuses et solides à faire valoir, qui lui permette d’exposer de longue date une position équilibrée exprimée par le programme candidat du PRCF, reposant sur la renationalisation totale d’EDF GDF et de l’ensemble des producteurs et distributeurs d’énergie, et la construction d’un grand pôle public de la production et la distribution d’énergie..
« 8.1. Imposer la re-nationalisation franche d’EDF-GDF et construire un dispositif public uni, transparent et démocratisé (EDF/Suez-Areva) de production et de distribution d’énergie ; dynamiser la recherche sur le traitement des déchets nucléaires, sur la fission, sur la sécurisation maximale des centrales ; mettre en place une filière française de sécurisation et de démantèlement des centrales ; diversifier les sources d’énergie ; explorer la possible exploitation du charbon français par gazéification en profondeur. Relancer l’électricité d’origine hydraulique. Faire échec à la prétention de Berlin de consommer l’électricité issue des centrales françaises tout en menant campagne pour culpabiliser notre pays sur ce terrain. Demander que la RFA réduise ses émissions de CO2 d’origine thermique. » Programme candidat du PRCF

Le nucléaire à fission : une industrie à risques, un contrôle public obligatoire

Deux incidents très graves dans les centrales de Tchernobyl (Union Soviétique) et Fukushima (Japon) ont à ce jour marqué l’histoire du nucléaire civil ( auxquels il faut ajouter l’accident de Three Miles Island au USA), provoquant peurs et émotions compréhensibles de l’opinion publique. Dans ces deux cas , il est flagrant de rappeler que les règles de sécurités élémentaires ont été ouvertement négligées, notamment en raison d’une recherché effrénée du profit par une compagnie privée (Fukushima). Rappelons que l’accident de Tchernobyl s’est produit dans une phase d’essai de recherche devant permettre de valider la mise en sécurité du réacteur en cas de perte des équipements électriques, dans un contexte de guerre froide et de risque d’attaque par bombe IEM risquant de priver la centrale de ses sources de refroidissement, avec des violations des règles de sécurité.
C’est dire l’importance d’un organisme de sécurité nucléaire vérifiant en permanence les moindres défauts techniques et organisationnel pour y remédier et pour imposer une dynamique permanente de construction et d’amélioration d’une culture de sécurité.
Il est ainsi significatif de rappeler la mise à l’arrêt récente par l’autorité publique indépendante de contrôle (ASN) de 12 réacteurs en raison de défauts métallurgiques par rapport aux cahier des charge malgré la période hivernale. 8 de ces réacteurs ont cependant depuis été autorisés à redémarrer sous réserves de vérifications spécifiques.Cela alors que l’arrêt de ces réacteurs représentait un risque manifeste de défaut d’alimentation du réseau électrique en période hivernale et donc de black out. Par ailleurs EDF – société anonyme cotée en Bourse, faisait des pieds et des mains pour obtenir l’autorisation de redémarrer ces réacteurs au plus vite : c’est que l’arrêt d’une centrale, sa durée de vie influe directement sur la capitalisation boursières de l’entreprise, donc ses capacités de financement, d’investissement et surtout de rémunérer ses actionnaires. En opposition frontale avec l’impératif de faire primer systématiquement les enjeux de sécurité. Il faut rappeler ici que le la compagnie d’électricité japonaise Tepco, qui opère la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a admis pour la première fois qu’elle avait minimisé le risque de tsunami par peur d’une fermeture pour améliorer la sécurité. Et ainsi maximiser ses profits. Ce qui démontre la nécessité que l’industrie électro nucléaire soit 100% nationalisé et sous le contrôle démocratique du peuple. Observons que c’est bien là un point de convergence entre le programme du PRCF et celui du candidat Mélenchon qui prévoit la renationalisation du secteur de l’énergie, le PRCF proposant le rétablissement d’un monopole public intégral. Observons également que cette nationalisation est 100% interdite aux états membres de l’Union Européenne : pour la réaliser il sera impératif de sortir de l’UE et de l’Euro.
Au delà des risques lies à la réaction nucléaire au sein du coeur des réacteurs nucléaires, il ne faut pas non plus négliger les risques que représentent – et sur le très long termes – les déchets nucléaires des centrales à fissions actuelles : la problématique du retraitement des déchets nucléaires, de la limitation de leurs volumes est un enjeux majeures des décennies à venir bien trop souvent occulté. C’est un enjeux d’autant plus important que l’on s’approche de la fin de vie des premières générations de centrale nucléaire. Rappelons que le service public avait été l’un des précurseurs dans le développement de réacteur de surgénération permettant le recyclage d’une partie des déchets nucléaires.
En tout état de cause, il est important d’expliquer que l’arrêt immédiat des centrales électro nucléaires françaises n’entraînerait pas une « sortie immédiate » du nucléaire au sens où les risques liés aux déchets demeureraient entiers. Il y a un enjeux de sécurité mais également économique à développer les moyens techniques et industriels permettant de démanteler les centrales nucléaires en fin de vie – et ce d’autant plus que le parc nucléaire à l’échelle mondiale est en plein développement – et de recycler et retraiter les déchets nucléaires.

Réchauffement climatique et transition énergétique :

L’accélération du réchauffement climatique mise en évidence par les études les plus récentes souligne l’urgence de procéder à des mesures drastiques de réduction des gaz à effet de serre (CO2, méthane etc.) afin d’enrayer les dérèglements climatiques dont la combustions des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) sont responsables. Ce qui veut dire en priorité : poursuite de la résorption de la production permanente thermique utilisant ces sources d’énergie, réduction de la pollution liée aux transports routiers et à l’industrie, en soulignant que le nucléaire ainsi que l’hydraulique (barrages, usines marée motrices) ne produisent que peu de CO2
D’après l’ADEME (chiffre 2010), les facteurs d’émission des différentes sources de production électriques sur la totalité de leur cycle de production sont les suivants (entre parenthèse et à titre de comparaison nous indiquons également les chiffres indiqués par la DRD ) :
  • Éolien : 2 à 10 g équivalent carbone / kWh (3 à 22)
  • Photovoltaïque : 15 g équivalent carbone / kWh (60 à 150)
  • Gaz 100 à 130 g équivalent carbone / kWh (883)
  • Fioul 160 à 200 g équivalent carbone / kWh (891)
  • Charbon 200 à 280g équivalent carbone / kWh (978)
  • hydraulique 1g équivalent carbone / kWh (4)
  • nucléaire  : 2 g équivalent carbone / kWh (6)
De ce point de vue, l’électricité d’origine nucléaire et hydroélectrique est celle qui génère le moins de gaz à effet de serre. Arrêter brutalement les centrales nucléaires en les remplaçant comme cela a été le cas en Allemagne par exemple, par des centrales à charbon pourrait conduire à augmenter les émissions de gaz à effets de serre de façon dramatique. Sans compter les émissions de particules. Rappelons que les spécialistes estime à 48 000 le nombre de décès provoqués par la pollution de l’air en France.

Le nucléaire, 75% de l’électricité produite et consommée en France :

En France, la production électrique est essentiellement assurée par les centrales nucléaires (75%) ainsi que par les centrales hydroélectriques (barrages en rivières et barrage réservoir en montagne – 12%) le reste étant assurée principalement par des centrales thermiques (7%) à charbon ou à gaz. Les éoliennes et les panneaux solaires n’assurant que 4 à 5% pour la production.
mix-electrique-nucleaire-france-2015
production-electrique-nucleaire-france-2015Supprimer les centrales nucléaires cela veut donc dire créer des ouvrages permettant de produire 80% de notre consommation d’électricité sans recourir aux énergies fossiles. Il ne reste donc que ce que l’on appelle « les énergies renouvelables » à savoir l’hydraulique, l’éolien ou le solaire.
Concernant la production hydraulique les possibilités d’implantation de nouveaux barrages est pratiquement nulle même si des possibilités existent pour optimiser les usines hydroélectriques existantes, et créer quelques nouveaux aménagements qui seraient indispensables pour permettre une utilisation optimale des énergies intermittentes ( éolien, solaire). L’implantation d’hydroliennes en mer est à étudier, mais il faut explorer ses qualités et ses défauts. Pour autant, en l’état actuel des solutions technologiques disponibles, cela ne peut constituer qu’une énergie d’appoint loin de combler le vide du nucléaire. Il ne faudrait pas non plus négliger les impacts environnementaux importants de ce type d’installation. De la même manière, pour intéressante qu’elle soit la géothermie ne permet pas de remplacer les centrales électronucléaire. Et ce d’autant plus que les forages qu’elle nécessite peuvent présenter d’important risques pour les ressources en eau.

Remplacer le nucléaire par l’éolien ?

Reste donc la production éolienne. Cette énergie est tributaire des vents qui font que ses ouvrages ne produisent de l’électricité qu’à peine un jour sur quatre sans savoir quand précisément. Le facteur de charge moyen de l’éolien sur la période 2010 2015 est de 21,5% contre 74,5% pour le nucléaire.
En pratique, là où une centrale éolienne d’une puissance installée de 1 MW permet de produire 1902 MWh par an (en moyenne sur la période 2010-2015) une centrale nucléaire permet de produire 6521 MWh par MW installé. Soit 3,5 fois plus. Et cela à la demande.
C’est important, car le système de distribution électrique fonctionne comme une baignoire qui devrait en permanence être remplie à ras bord avec un équilibre entre la production et la consommation : si la production à l’instant T n’est pas égale à la consommation, alors le système s’effondre, c’est le black out, plus personne n’a d’électricité. Qui plus est l’électricité ne se stocke pas (sauf sous formes d’eau, remontée par pompage dans des réservoirs d’altitude) et se transporte très mal ( 2% de perte pour des transports longue distance à très haute tension, 6% pour les réseaux de distribution moyenne tension). La production d’électricité par des éoliennes dépend elle à 100% du vent. Elle est donc très variable.
En raison de la nécessité de cet équilibre permanent et de l’impossibilité de commander la production des éoliennes (ou des panneaux solaires), éoliens et solaires sont appelées des énergies électriques intermittentes et fatales : toute augmentation de leurs production doit être compensée par l’arrêt de la production d’un autre mode, toute diminution doit l’être par le démarrage d’une centrale alternative. Actuellement ce sont principalement les centrales hydroélectriques qui assurent ce rôle : ce sont les seules à pouvoir être arrêtées ou redémarrées quasi instantanément. Cette compensation – y compris de la production des champs d’éoliennes d’Europe du nord et d’Allemagne – est largement assurée par le réseau de centrales hydroélectriques en France.
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La variabilité annuelle du climat conduit à observer une variation importante de la production d’électricité par les éolienne au cours de l’année : en 2015, le minimum produit en un mois a été de 1126 GWh, le maximum de 2573 GWh, un écart de plus de 100%.
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Combien d’éoliennes faudrait-il installer pour pouvoir fermer toutes les centrales nucléaires françaises ?
Avec un parc nucléaire d’une puissance installée de 63 130 MW, pour arrêter toutes les centrales nucléaires et les remplacer par des éoliennes, il faudrait 216 421 MW de puissance installée éolienne au minimum. Au premier trimestre 2016 le parc éolien présentait une puissance installée de 10460 MW pour 1400 éoliennes, soit une puissance moyenne de chaque éolienne de 7,5 MW. Remplacer les centrales par des éoliennes reviendrait donc à devoir à multiplier par 21 la puissance installée du parc éolien, et à construire 28 856 éoliennes. Il faut cependant noter que les périodes de vagues de froid ou de canicules, correspondant généralement à des situations météorologiques anticycloniques où les vents sont faibles et la production éolienne chute, et cela lors des pics de consommation d’électricité. Ce qui ferait peser en l’absence de capacités de production alternatives suffisantes (nécessairement thermique) un risque de black-out sérieux. Il est également important de rappeler qu’au-delà de la quantité d’électricité, sa qualité est également importante (en terme de fréquence mais également de capacité à générer ou absorber de la puissance réactive ) les éoliennes ne permettent pas d’assurer ce rôle actuellement joué par le couple centrale nucléaire / centrale hydroélectrique.
Par ailleurs en raison du caractère intermittent de la production d’électricité par des éoliennes, il serait nécessaire de disposer d’une puissance installée suffisante pour compenser instantanément les variations de production : nécessitant la construction de centrales thermiques pour assurer l’équilibre du réseau.
Fermer les centrales nucléaires et les remplacer par des éoliennes ? un investissement d’au moins 650 milliards d’euros.
En terme d’investissement, en considérant les prix actuels de construction des éoliennes (entre 2 et 4 millions d’euros par MW installés), la création d’un tel parc éolien nécessiterait un budget de 650 milliards d’euros. C’est 65 fois le budget annuel du ministère de l’équipement, de l’écologie et de l’énergie, ou près de 20 fois le chiffre annuel d’EDF en France. Un investissement considérable. Et le chiffre ne tient pas ici compte des investissement massif qui serait nécessaire sur le réseau de distribution. Ni de celui de la construction des centrales thermiques nécessaires pour garantir l’équilibre du réseau.
A titre de comparaison, le chantier de l’EPR de Flamanville – un marché de construction attribué à la multinationale Bouygues – a un coup estimé de 10 milliards d’euros à l’heure actuelle pour une puissance installée de 1650 MW. Le remplacement de l’intégralité du parc électronucléaire par ce type de centrale pourrait couter près de 400 milliards d’euros.
Dans les deux cas, les coûts de fermeture et de démantèlement des centrales existantes demeurent.
L’arrêt complet des centrales nucléaires en trois ans, défendu par certains paraît dans ces conditions pour le moins irréaliste. Il est également stratégiquement irresponsable car il diminuerait notablement l’indépendance énergétique de la France, et cela au moment même où notre pays devrait – dans le cas d’une victoire d’une alternative populaire et progressiste menant une politique pour et part les travailleurs – affronter les attaques de l’impérialisme capitaliste et de ses marchés financiers.

Le contre exemple de l’Allemagne

L’exemple de l’Allemagne est édifiant. L’Allemagne a décidé – en prenant prétexte de l’incident de Fukushima – de supprimer les centrales nucléaires indiquant vouloir les remplacer par des éoliennes.
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Depuis l’Allemagne a construit 20.000 éoliennes (10 fois plus qu’il n’en existe en France) qui ne contribuent cependant qu’à peine à 5% de la consommation du pays. Se moquant complètement des gaz à effet de serre (la production et la distribution d’électricité étant privées au pays de Mme MERKEL) les industries de l’énergie ont donc relancé en grand la production thermique à partir du lignite, l’un des plus mauvais charbons de leur sous-sol. Aujourd’hui elle atteint les 2/3 de la production électrique allemande faisant de ce pays le plus gros pollueur d’ Europe, ce qui n’incommode nullement les groupes de pression du thermique et de l’éolien qui font des profits somptuaires, sans états d’âme environnementaux.

Par ailleurs, loin de l’image idyllique de l’arrêt du nucléaire, le Capital allemand n’est pas sortie du nucléaire. La réalité est plutôt que l’UE en instituant un marché unique de l’énergie permet à l’Allemagne d’acheter à la France à vil prix son électricité nucléaire, tout en lui revendant au prix fort son énergie éolienne ! La différence ce sont les usagers français qui la payent pour remplir les poches des actionnaires des producteurs d’énergie allemands. Dans le même temps, des dizaines de centrales nucléaires se construisent dans l’hinterland allemand des pays de l’est où elle installe ses chaînes de production industrielle.
  • construction de deux centrales nucléaires en Pologne (6 000 MW), 11 réacteurs envisagées à horizon 2030.
  • Construction en cours de deux centrales nucléaires en Slovaquie, projet de construction d’un 5e réacteurs nucléaire
  • construction de deux centrales nucléaires en Roumanie, deux construits depuis 1997
  • construction d’une centrale nucléaire en Bulgarie
La fermeture des centrales nucléaires allemandes n’est pas une sortie du nucléaire mais une délocalisation.
Qui plus est profitant de la priorité à la revente de l’électricité éolienne (fatale) elle réussie à imposer la vente au prix fort des ses GWh éoliens à la France, tout en bénéficiant à prix faibles des GWh nucléaires français qui permettent de stabiliser le réseau électrique européen
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On peut d’ailleurs rappeler qu’à l’heure actuelle, compte tenu de l’arrêt des douze réacteurs cité plus haut, l’Allemagne n’a aucun scrupule à vendre à la France son électricité issue de centrales au charbon à un prix prohibitif. Et ce alors qu’en application des directives européennes, EDF est obligée de vendre à des prix très bas l’électricité nucléaire des centrales françaises à ses concurrents.
Rien d’étonnant donc à ce que la ministre française de l’énergie (S.ROYAL qui propose entre autre de passer au privé l’ensemble des barrages EDF ! ) se fasse plus discrète depuis quelques temps. Au printemps 2015 elle annonçait épanouie la construction de six champs éoliens en mer (350 à 500 ouvrages de dernière génération). Le projet semble aujourd’hui aux oubliettes. Cela vaut aussi pour la fermeture de la centrale de Fessenheim résultat d’un marchandage politico-électoral entre EELV et F.HOLLANDE qui devrait subsister à la fin du mandat, comme d’ailleurs le passage de 78 à 50% du nucléaire proclamé par S.ROYAL qui n’aura été qu’un effet d’annonce.
Quand au solaire photovoltaique, le coût d’investissement par rapport à la rentabilité reste très incertain, une durée de vie de 15 ans tout au plus et l’impossibilité de recycler les panneaux, ce qui témoigne du peu d’empressement à investir dans ce domaine et ne peut constituer qu’une très modeste énergie d’appoint. Et pourtant EDF avait développé des compétences certaines dans le domaine des centrales solaires, et la France était jusqu’à il y a peu un des leaders de la production de panneaux solaires : les règles de libre échange imposées par l’Union Européenne ont cependant ravagé la filière industrielle de production en France.

Pour une politique publique responsable de l’Energie,

Alors bien sûr, il faut saluer à juste titre l’opposition de J.L.Mélenchon à la privatisation en cours des barrages hydroélectriques en même temps qu’il réclame la renationalisation complète des industries de l’énergie, il faut cependant rappeler que cela est impossible sans sortir de l’Union Européenne et de l’Euro. Au-delà, il est également important de s’élever – s’agissant du nucléaire – contre une position qui n’apparait pas totalement responsable et qui semble plus motivée par une attitude électoraliste visant à courtiser EELV plus qu’à développer une politique publique responsable, et écologique de l’Energie.
source : http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/melenchon-propose-de-sortir-nucleaire-analyse-propositions-critiques-prcf-ecologie-energie-nationalisation/