Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

vendredi 11 novembre 2016

Un arbre pour cacher les éoliennes de La Haye-Saint-Sylvestre

http://www.lereveilnormand.fr/2016/11/11/polemique-un-arbre-pour-cacher-les-eoliennes/
La Haye-Saint-Sylvestre (27)

Des riverains situés à proximité des éoliennes de La Haye-Saint-Sylvestre se battent depuis plus d'un an pour obtenir une haie d'arbres qui permettrait d'atténuer le bruit.

10/11/2016  par Raphaël Hudry

Du bout de sa propriété, Virginie voit et entend très bien les mâts des éoliennes, et demande une haie d'arbres pour les cacher -
Du bout de sa propriété, Virginie voit et entend très bien les mâts des éoliennes, et demande une haie d'arbres pour les cacher -
Seulement un kilomètre sépare la maison de Virginie Brunet de l’une des six éoliennes qui ont fleuri à La Haye-Saint-Sylvestre et au Mesnil-Rousset entre mars et juin 2015. Ancienne adjointe à La Haye, elle s’était battue contre ce projet. Depuis plus d’un an, elle demande à obtenir une haie d’arbres qui permettrait de cacher les mâts, mais aussi, et surtout, d’atténuer le bruit.

« Ca prend aux nerfs »

Car c’est bien ce frottement incessant par moments, ce bourdonnement continuel accentué par la force du vent, qui l’empêche de vivre correctement depuis la mise en service des mâts.
« Le plus insupportable, c’est le bruit, lâche-t-elle, épuisée. Ca prend aux nerfs. Quand les pales tournent, nous n’avons pas envie de rester dehors. Il y a des jours où nous n’entendons que ça et nous ne pouvons plus dormir avec les fenêtres ouvertes. »
« J’ai attrapé des acouphènes », ajoute Evelyne Boutel. Cette dernière, qui se trouve être la mère de Virginie Brunet, habite à quelques centaines de mètres de sa fille, mais sa maison est située dans la commune voisine de Saint-Pierre-du-Mesnil.
Elles ne sont pas les seules à se plaindre. Dans le même hameau, un autre voisin peste : « je prends des antidépresseurs depuis l’arrivée des éoliennes. Quand les vents sont sud-ouest, nous ne pouvons pas manger dehors ».
Du côté du Mesnil-Rousset, même constat. « Nous ne pensions pas que cela faisait autant de bruit », nous confiait, en février dernier, un habitant dont la maison se situe qu’à 500 mètres d’une éolienne.
Face à cette gêne, Virginie et son voisin demandent une haie d’arbre qui permettrait d’atténuer l’impact visuel mais surtout sonore.
« Lors des réunions, Maïa Eolis avait promis la plantation d’arbres pour masquer la visibilité, se rappelle Virginie. Nous réclamions une dizaine d’arbres fruitiers, cela fait un an que ça dure. Ils sont venus fin août pour constater le bruit et le vis-à-vis important. J’ai dû les appeler un nombre incalculable de fois, il y a un manque de respect et de communication. »

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« Du foutage de gueule »

Deux mois après la visite de l’entreprise, elle reçoit un courrier l’informant de la création de l’opération « un arbre offert » qui consiste à donner un arbre fruitier « à l’ensemble des foyers des communes du Mesnil-Rousset et de La Haye-Saint-Sylvestre », sur volontariat.
Une missive qui n’a pas manqué de faire bouillir Virginie pour plusieurs raisons. Non seulement un seul arbre par maison ne va pas cacher grand-chose, les frais de plantation devront être assurés par les habitants, mais surtout « en quoi cela concerne les autres habitants qui habitent loin des éoliennes ? C’est du foutage de gueule ».
Un avis partagé par son voisin qui est, lui, beaucoup plus énervé.
« Les habitants du bourg ne voient rien. J’ai fait faire un devis, cela coûterait environ 1 850 euros pour une haie. Et il faut des arbres qui acceptent la glaise comme les conifères, car pour les fruitiers il y a une chance sur deux qu’ils vivent ».
A noter, Evelyne Boutel n’a pas reçu le courrier car elle habite à Saint-Pierre-du-Mesnil, alors qu’elle est plus impactée que les habitants du bourg des deux autres communes.
Un autre riverain qui habite au Bois-Branger à La Haye-Saint-Sylvestre, à 500 mètres d’une éolienne, tempère quelque peu l’intérêt d’une haie :
« J’ai déjà des arbres et ils ne cachent pas le bruit quand le vent est dans ma direction, ni le visuel, estime-t-il. Nous entendons les éoliennes surtout la nuit, au début je me demandais ce qu’il se passait. Nous ne demandons pas un arbre en plus, cela ne sert à rien. »
De son côté Virginie n’entend pas lâcher. « Nous sommes complètement ignorés par l’entreprise et la mairie. Rien n’est fait, nous en avons ras-le-bol. Mon but, c’est que les autres villes ne soient pas bernées par les entreprises dont le but est juste de faire du fric ».

Réponse de Maïa Eolis
A propos de cette opération « un arbre offert », Thomas Petit, chef de projet pour Maïa Eolis, estime que « l’objectif n’est pas forcément de cacher les éoliennes mais d’améliorer le cadre de vie des habitants. Nous travaillons avec les élus et les collectivités pour mettre en place des mesures d’accompagnement, notamment des aménagements paysagers si besoin. Mais nous n’avons pas vocation à lancer la plantation d’une haie. » Peut-être que si la commune le demandait, cela pourrait appuyer la requête des riverains. Mais « nous avons une enveloppe budgétaire allouée par projet, nuance Thomas Petit. Et si nous faisons une haie pour des riverains, pourquoi pas pour les autres ? »
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